Dossier d’œuvre architecture IA53004206 | Réalisé par
Foisneau Nicolas
Foisneau Nicolas

Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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  • enquête thématique régionale, Auguste Alleaume peintre-verrier
Église paroissiale et prieurale Notre-Dame-de-l'Assomption - rue d'Anjou, rue des lavandières, Livré-la-Touche
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de la Loire - Craon
  • Commune Livré-la-Touche
  • Adresse rue d' Anjou , rue des lavandières

L'église est mentionnée pour la première fois dans les archives avant 1117 (Angot). Suite à sa donation à l'abbaye de la Roë, confirmée par le pape Innocent II en 1136 (Angot), elle combinait les fonctions paroissiale et prieurale. La nef a vraisemblablement été construite au 11e siècle, d'après la forme des moellons de la partie inférieure de la façade. La tour et le chœur peuvent être datés du 12e siècle et le portail occidental de la fin du 12e ou du début du 13e siècle. La charpente de la nef a probablement été refaite au 14e siècle, ce qui explique la reprise de maçonnerie que l'on lit au sommet du pignon de la façade. Les chapelles formant le bas-côté sud ont été ajoutées à la fin du 15e siècle ou dans le premier quart du 16e siècle. La chapelle sud-ouest est un peu plus tardive que les autres, sans que la différence chronologique soit importante. L'ancienne sacristie a été construite sans doute en même temps que le retable du maître-autel avec lequel elle partage un même décor de palmes, soit vers 1690. Suite à la chute du clocher le 10 décembre 1711, celui-ci, ainsi que la travée est de la charpente de la nef, a été rebâti en 1716 par G. Hiret (Registres paroissiaux). Enfin, le bas-côté nord a été ajouté en 1815, la grande fenêtre de la façade occidentale a été percée en 1857 et une nouvelle sacristie construite en 1858 (Chroniques paroissiales). Les lambris de couvrement ont été remplacés par une fausse voûte en plâtre en 1865. L'escalier permettant l'accès au clocher depuis l'intérieur de l'église date aussi vraisemblablement de la seconde moitié du 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 11e siècle
    • Principale : 12e siècle
    • Secondaire : limite 12e siècle 13e siècle
    • Secondaire : 14e siècle
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle
    • Principale : 4e quart 17e siècle
    • Secondaire : 1er quart 18e siècle
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1716, daté par travaux historiques
    • 1815, daté par travaux historiques
    • 1857, daté par travaux historiques
    • 1858, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)

L'église est composée d'une nef qui, avant la construction des bas-côtés, pouvait présenter une longueur de 18,50 mètres et une largeur de 8,50 m, sur laquelle ouvrent des bas-côtés constitués de chapelles perpendiculaires à la nef communiquant entre elles par des arcs, enfin d'un chœur à une travée droite et abside semi-circulaire. Ces différentes parties sont couvertes de fausses voûtes de plâtre, à l'exception probable du chœur, dont les contreforts larges et saillants laissent penser qu'il est couvert d'une voûte, en plein-cintre sur la travée droite et en cul-de-four sur l'hémicycle. La tour-clocher prend place au sud et son rez-de-chaussée est occupé par une chapelle intégrée au bas-côté sud. Elle est sommée par un dôme carré surmontée d'un lanternon. Les deux sacristies sont disposées de part et d'autre du chevet : l'ancienne, située au sud-est, présente un toit en pavillon, la nouvelle, au nord-est, est en appentis. L'église est construite en pierres de grès de natures et de mises en œuvre différentes selon ses parties. Sur la partie basse de la façade, jusqu'à la base du pignon, il s'agit de moellons de grès ferrugineux rouge à grain fin, de petite taille et assisés, sur la partie haute, de moellons hétérogènes de taille nettement plus importante, et à l'extrémité supérieure, de nouveau de grès rouge, tandis que les contreforts sont en pierre de taille de moyen module. Sur la tour-clocher, il s'agit de moellons de grès ferrugineux à grain fin, plus grands que ceux de la partie basse de la façade, auxquels s'ajoutent des pierres de taille en grès roussard sur les contreforts et les arcs des fenêtres. Les contreforts du chœur se distinguent de ceux de la tour par l'emploi de pierres de taille de grès beige clair à mouchetures blanches. Enfin les chapelles formant le bas-côté sud sont construites en moellons de grès plus ou moins ferrugineux de taille hétérogène. Elle sont éclairées par de grandes fenêtres flamboyantes en tufeau, comprenant chacune trois lancettes surmontées d'une rose à deux mouchettes opposées. L'accès au clocher se fait depuis l'intérieur de l'église par un escalier en vis en charpente métallique. La charpente de la nef est du type à chevrons formant fermes. Elle est composée de quatre travées. Les trois travées ouest sont identiques. Leur contreventement est assuré par une sous-faîtière, probablement réemployée (de la charpente romane?), comme le montre la présence sur une face d'une large entaille, et placée quelques centimètres au-dessus des faux-entraits. Il est renforcé par des liens, inclinés à 45°, raccordant la sous-faîtière au haut des poinçons. Il était par contre dépourvu de faîtière, la faîtière actuelle résultant de travaux de renforcement du 19e siècle, ce qui permet de dater la structure du 14e siècle, voir de la fin du 13e. La travée est, elle, dotée d'une faîtière et d'une sous-faîtière reliées entre elles par une croix de Saint-André. Ses faux-entraits sont placés au même niveau que la sous-faîtière et raccordés à elles par des assemblages à tenon et mortaises, ce amène à la dater du 17e ou du 18e siècle et fait penser qu'elle pourrait être contemporaine de la reconstruction du clocher, en 1716.

  • Murs
    • grès moellon
  • Toits
    ardoise
  • Couvrements
    • fausse voûte en berceau
    • lambris de couvrement
    • cul-de-four
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans noue
    • croupe ronde
    • dôme carré
    • toit en pavillon
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier en vis en charpente métallique
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    inscrit MH, 1974/08/01
  • Référence MH

Documents d'archives

  • AD Mayenne. Registres paroissiaux de Livré.

    1716
  • AD Mayenne : E dépôt 278 2 M. Commune de Livré-la-Touche. Église paroissiale, travaux. 1920-1938.

  • Archives diocésaines, Laval. Chroniques de l'église et de la paroisse de Livré la Touche écrites en l'année 1846.

Bibliographie

  • ANGOT, Alphonse-Victor (abbé), GAUGAIN, Ferdinand (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : A. Goupil, 4 vol., 1900-1910.

    t.2, p. 699, 702
  • BARRE Gervais, FLEURY Monique, FOISNEAU Nicolas, NAVEAU Jacques. Compte-rendu de la visite de l'église de Livré-la-Touche, 14 janvier 2019. Non publié (Société d'Archéologie et d'Histoire de la Mayenne, Conseil départemental de la Mayenne).

Date(s) d'enquête : 1979; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Conseil départemental de la Mayenne
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Foisneau Nicolas
Foisneau Nicolas

Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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