La ferme de la Bidaudière est attestée dès le XVe siècle et faisait partie du domaine de la seigneurie d'Aubigné. En 1784, cette métairie - qui disposait de 40 journaux de terre labourable et de 7 hommées de prés en 1740 (environ 22 hectares) - était constituée d'"une salle avec cheminée four en icelle, une grange, deux étables au bout de la dite maison, un toit à porcs, un petit cellier, une étable à brebis au bout d'icelui proche le jardin". Le logis-étable a été construit en structure à poteau de bois entre 1432 et 1464 - probablement en 1446 - (datation par dendrochronologie) et a été profondément remanié entre 1580 et 1585 (datation par dendrochronologie) lors du chemisage de la structure en bois et l'installation de la cheminée actuelle. Il a été agrandi vers 1698 (datation par dendrochronologie), puis avant 1842 vers le nord, enfin, remanié dans ses ouvertures notamment au XIXe siècle et au XXe siècle. Ce logis est devenu une dépendance en 1869 lors de l'édification du logis actuel qui a été remanié dans le troisième quart du XXe siècle. L'étable-grange, la porcherie et la remise remontent à la deuxième moitié du XIXe siècle. Par ailleurs, la motte, visible sur le plan-terrier de 1772 et sur le plan cadastral de 1842 et située à proximité de la Bidaudière, à l'est, a été arasée durant la deuxième moitié du XIXe siècle, sans doute peu après la réalisation de la route de Sainte-Suzanne, qui a entraîné la modification du chemin d'accès. Elle se situait à l'emplacement actuel du carrefour formé par le chemin communal n°3 et le chemin rural de la Bidaudière. Selon les aveux rendus par le comte de la Rochelambert, seigneur de Thévalles et d'Aubigné en 1784, elle se trouvait à " l'emplacement des bâtiments où était anciennement le lieu de Coyer" (le Bas et le Haut Coyais sont actuellement à environ 850 mètre au nord-ouest).