Dossier d’œuvre architecture IA53003865 | Réalisé par
Foisneau Nicolas
Foisneau Nicolas

Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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Davy Christian
Davy Christian

Chercheur au service Patrimoine de la Région Pays de la Loire

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  • inventaire topographique
Manoir, Courtentré
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes d'Erve-et-Charnie - Sainte-Suzanne
  • Commune Vaiges
  • Lieu-dit Courtentré
  • Cadastre 1842 E 350, 351, 355  ; 1982 ZK 188
  • Dénominations
    manoir
  • Parties constituantes non étudiées
    fournil, cellier, écurie, pigeonnier, étable à vaches, cellier, porcherie, remise, puits

La seigneurie de Courtentré est mentionnée en 1415. Le lieu-dit est mentionné sur la carte de Cassini comme simple ferme. Le logis seigneurial actuel peut, d'après sa charpente, la porte et la fenêtre donnant sur sa cage d'escalier et son escalier, être daté du XVIIe siècle, vraisemblablement la seconde moitié. Vers 1770, il était constitué d'une salle et d'un cellier au rez-de-chaussée et de deux chambres à l'étage. Ses baies ont été reprises dans la deuxième moitié du XIXe siècle, au début du XXe siècle et dans les années 1960. La description établie vers 1770 mentionne aussi une maison de métayer composée d'une salle et d'une chambre. Elle correspond sans doute à la "vieille maison" évoquée par l'inventaire après décès de 1861. Il s'agit peut-être de la construction située au nord du manoir qui a été démolie il y a environ 20 ans en même temps que la loge à pressoir. L'ancienne écurie, aujourd'hui étable-grange, pourrait au vu de sa charpente remonter aussi au XVIIe siècle. Ses baies ont été refaites sans doute au XIXe siècle. Entre elle et le logis se trouvait en 1842 un autre bâtiment qui abritait vraisemblablement les étables à vaches, à bœufs et à veaux cités dans l'inventaire de 1861. Il a été démoli dans la deuxième moitié du XIXe siècle et remplacé par une étable-grange édifiée quelques mètres plus au nord. La porcherie, le fournil et la remise datent également de la deuxième moitié du XIXe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 19e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle

L'ancien logis seigneurial est disposé selon un axe nord-sud. Sa façade principale donne sur la cour à l'ouest. Il est construit en moellons de grès et est couvert d'ardoises. Il possède un étage carré et est simple en profondeur. L'escalier rampe-sur-rampe, en bois, sans mur noyau, séparait chacun de ses niveaux en deux pièces inégales. Au rez-de-chaussée : une cave au nord, sans cheminée ; une grande salle au sud, aujourd'hui cloisonnée. Sa cheminée en granite est dotée d'un manteau à plate-bande constituée de trois gros claveaux et de piédroits bas moulurés surmontés de corbeaux. Les deux chambres de l'étage sont pourvues de cheminées. Celle de la chambre sud a perdu sa hotte. La charpente est de type à ferme et à panne sous chevron porteur. Les deux fermes centrales ont été modifiées par la suppression de l'entrait et la réduction du poinçon. Contre le pignon sud du logis vient d'adosser le fournil dont le toit présente une croupe : son foyer, à l'arrière, est surmonté d'une toiture à deux pans. Sa porte est en calcaire marbrier taillé, comme celle donnant sur la grande salle du logis ; sa fenêtre ouverte sur le côté est en calcaire de Bernay et à linteau de bois. Le petit bâtiment situé au nord du logis est l'ancienne porcherie. Ses trois portes sont en moellon et à linteaux de bois. L'ancienne écurie est un vaste bâtiment construit en moellon de grès et couvert d'ardoises, dont le comble à haut surcroît est percé de trous de pigeonnier. Sa charpente à six fermes est du même type que celle de la maison. Sa façade était percée d'une porte en moellon, à linteau bas, aujourd'hui bouchée. Les quatre portes actuelles, deux au rez-de-chaussée, deux ouvrant sur le comble, sont couverts d'arcs segmentaires en moellon. Contre le pignon sud est adossé un appentis à couverture de tuiles plates. L'étable-grange, couverte elle aussi d'ardoises, a une maçonnerie mixte composée de grès et de calcaire marbrier. Elle possède un comble à surcroît accessible par deux portes hautes passantes. Ses encadrements de baies sont en pierre de taille de calcaire marbrier. Un puits se trouve au sud de l'ancienne écurie. Il a la particularité d'être couvert d'un toit en pavillon en ardoise.

  • Murs
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, en rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours sans jour en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Exemple unique dans la commune d'étable du 17e siècle à comble à haut surcroît.

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Mayenne ; 3 E 12 116. Étude de Martin Raison, notaire royal du Maine, résidant au bourg de la Bazouge de Chemeré. Visite du lieu et métairie de Courtentray en Vaiges. 25 janvier 1723.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 3 E 66 185. Étude de Me Edouard-Benjamin Hamard, notaire à Vaiges. Inventaire après décès des biens du sieur Pierre Gruau, cultivateur au lieu de Courtentré. 25 avril 1861.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 48 J 5. Remembrance de la terre du Châtellier en Vaiges : lieu de Courtentré. 1765-1770.

  • Chartrier de Sumeraine. Acte par lequel Simon de Sumeraine donne à Jacques Guibert et à ses sœurs pour leur droits dans la succession de feu Pierre de Sumeraine...le lieu, domaine, fief et seigneurie de Courtentré, en la paroisse de Vaiges, tenues les dites choses en fief du seigneur de la Chapelle à cause des ses fiefs de Vaiges...9 juin 1553. Dans : CHAPPEE, J. Archives du Cogner. Série E. Articles 547-704. Paris, Champion, 1919-1926.

    article 657-20, p. 216

Bibliographie

  • ANGOT, Alphonse-Victor (abbé), GAUGAIN, Ferdinand (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : A. Goupil, 4 vol., 1900-1910.

    t. 1, p. 794
  • ANTOINE, Annie. Fiefs et villages du Bas-Maine au XVIIIe siècle. Mayenne : Éditions régionales de l'Ouest, 1994.

    p. 148, 149

Documents figurés

  • [Vue aérienne de Courtentré, à Vaiges]. s.d. [années 1980]. 1 phot.pos. (Collection particulière).

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Mayenne
Foisneau Nicolas
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Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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Davy Christian
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