Chercheur au service Patrimoine de la Région Pays de la Loire
- inventaire topographique
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes d'Erve-et-Charnie - Sainte-Suzanne
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Commune
Saint-Jean-sur-Erve
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Lieu-dit
le Grand-Vaubrenon
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Cadastre
1842
G
286
;
1982
G
455, 456, 459
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Dénominationsferme
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Destinationsmaison
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Parties constituantes non étudiéesécurie, étable à vaches, étable à chevaux, grange, remise, aire à battre, porcherie, fournil
Le cartulaire d'Evron comporte la mention du "Vallis Brenon" en 989, de la "terra de Vallebrenon" en 1204 et, en 1205 du "moine de Vaubrenon". Aucun autre document ne signale la présence en ce lieu d'un ermitage ou d'un prieuré. Payen de Vaiges, mort en 1202, céda à l'abbaye d'Evron les redevances qu'il prélevait sur Vaubrenon. Au XVIe siècle, le hameau faisait partie de la terre seigneuriale de Sainte-Marie (le Moulin-aux-Moines à Saint-Jean) que possédait l'abbaye. Un "moulin de Vallebrenon, près de la rivière Erve" est signalé en 1226 : l'éloignement relatif de l'Erve et la légère proéminence des lieux ferait plutôt imaginer, s'il était bien situé sur le site actuel, un moulin à vent. Rien n'en subsistait en 1842. La ferme du Grand-Vaubrenon a été entièrement démolie, puis reconstruite plus à l'est, à la fin du XIXe siècle, par René Belin de Chantemesle, qui résidait au Mans et en avait hérité par sa femme Félicité Guyard en 1853. A la mort de sa fille Geneviève Belin de Chantemesle en 1916, la ferme passa à son gendre Alfred de Cléric qui en eu l'usufruit jusqu'en 1921, puis à son petite-neveu Alfred Belin de Chantemesle. La veuve de ce dernier l'a vendue aux actuels propriétaires en 1978. La remise a été remaniée dans la deuxième moitié du XXe siècle : l'appentis qui se trouvait au-devant et devait abriter la batteuse a été démoli et de grandes portes ont été percées.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
L'ancienne ferme du Grand-Vaubrenon est constituée de quatre bâtiments maçonnés disposés sans régularité autour d'une cour. Le logis se trouve au nord. Sa vue est dégagée. Il est bâti en moellons de calcaire marbrier enduits et couvert d'ardoises sauf son aile sud dont la couverture a été refaite en tuile mécanique. Sa façade principale est ordonnancée. Deux corps transversaux encadrent le corps central, longitudinal, en léger retrait. Celui-ci est lui-même souligné en son centre par une double travée surmontée d'un fronton cintré à base interrompue, où prennent place les armoiries de la famille Belin de Chantemesle, surmontées de la couronne comtale et tenues par deux aigles. Au-dessous se détache une tête de cheval en ronde-bosse inscrite dans un médaillon. La base de l'étage et les impostes des fenêtres sont soulignés par des bandeaux continus en tufeau qui recoupent les chaînes d'angle en brique des ailes. Les baies sont majoritairement dotées d'arcs cintrés en brique, d'appuis et de piédroits en tufeau taillé. Seules se distinguent la porte et la fenêtre des travées centrales, cintrées mais entièrement en brique, et les deux fenêtre à plates-bandes de l'étage. Le bâtiment tire son originalité de la juxtaposition de trois fonctions rarement réunies : le logis du fermier qui occupe le rez-de-chaussée du corps central ; le logis de maître qui se déploie au rez-de-chaussée de l'aile nord (dont la pièce contient une cheminée en pierre de taille de calcaire marbrier de style néo-renaissance) et à l'étage en surcroît de l'aile nord et du corps central (trois pièces et une chambre s'y succèdent) ; l'écurie installée dans l'aile sud. L'étable-grange est situé au sud-est de la cour. C'est un vaste bâtiment, d'une largeur exceptionnelle, doté d'un comble à haut surcroît. Il est construit en moellons de grès et couvert d'ardoises (une partie de la toiture a été refaite en tôle nervurée). Ses jours sont en briques, et ses portes en brique et en calcaire marbrier taillé. Il comporte au centre deux corps longitudinaux servant au moins en partie de grange et, sur les côtés, deux corps transversaux abritant les étables. Sa façade principale, au nord, est ordonnancée. La remise est au sud de la cour. Elle est en partie masquée par un hangar moderne. Son gros-oeuvre, son second-oeuvre et son matériau de toiture sont identiques à ceux de l'étable-grange. La porcherie-fournil est située derrière le logis, à l'ouest. Elle est construite en grès. Ses baies sont entourées de calcaire marbrier taillé, sauf les jours du comble à surcroît, réalisés en brique, et les portes hautes des pignons, en brique et en calcaire. Le Grand-Vaubrenon appartient au type III des fermes.
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Murs
- calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
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Toitsardoise, tuile mécanique, tôle nervurée
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Étagesétage en surcroît, en rez-de-chaussée, comble à surcroît
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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TypologiesLa typologie des fermes est établie en fonction de l'importance des remaniements entrepris après l'établissement du cadastre en 1842. Type I : simple remaniement de l'existant. Type II : reconstruction partielle ; IIA : remaniement du logis ; IIB : remaniement complet ou reconstruction sur place du logis ; IIC : reconstruction du logis avec remaniement des dépendances principales. Type III : reconstruction complète. Type IV : construction ex nihilo.
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- armoiries
- cheval
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Précision représentations
Les armoiries de la famille Belin de Chantemesle sont surmontées de la couronne comtale et encadrées par deux aigles. Coupé : au 1 d'or au chevron de gueules accompagné en chef de deux têtes de cheval affrontées de sable et en pointe d'une tour du même ouvrant du champ ; au 2 d'azur au bélier passant d'or accompagné de trois étoîles d'argent.
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Statut de la propriétépropriété privée
Le logis est original par la juxtaposition des fonctions de logis de maître, de logis de fermier et d'écurie. La qualité de sa façade implique l'intervention d'un architecte, qui n'a pour l'instant pas été identifié.
- (c) Conseil départemental de la Mayenne
- (c) Conseil départemental de la Mayenne
- (c) Ministère du budget, des comptes publics et de la réforme de l'Etat
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
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Documents d'archives
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Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 395. Matrices des propriétés foncières bâties et non bâties de Saint-Jean-sur-Erve, 1845-1914.
Bibliographie
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ANGOT, Alphonse-Victor (abbé), GAUGAIN, Ferdinand (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : A. Goupil, 4 vol., 1900-1910.
t. 3, p. 846 ; t. 4, p. 920 -
GERAULT M. Notice sur Evron, son abbaye et ses monuments. Seconde édition. Laval : Sauvage-Hardy, 1840.
p. 16 -
Aveux rendus au roy par l'abbé et religieux d'Evron en l'an 1547. Dans : GERAULT M. Notice sur Evron, son abbaye et ses monuments. Laval : Sauvage-Hardy, 1840
p. 158-161 -
RIESTAP Jean-Baptiste. Armorial général, précédé d'un dictionnaire des termes du blason. 2e éd. Gouda : G.-B. Van Goor Zonen, 1884-1887. Dernière réimpr. Londres : Heraldy Today, 1972.
Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.
Chercheur au service Patrimoine de la Région Pays de la Loire
Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.