Dossier d’œuvre architecture IA49010766 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau
Abri troglodytique, aujourd'hui abandonné, chemin des caves, Montsoreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Montsoreau
  • Lieu-dit la Maumenière
  • Adresse chemin des Caves
  • Cadastre 1813 E 272 à 274 ; 2011 E 244
  • Dénominations
    abri troglodytique
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, pressoir, puits, four

Cet abri troglodytique, relativement bien conservé, témoigne de ce que pouvait être un habitat du début du XVIIe siècle qui, bien que limité à une seule pièce et un grenier, présente des éléments architecturaux de qualité. Probable demeure de carrier, elle relève d'un type assez fréquent d'habitation en tête de galerie d'extraction de tuffeau.

Cette cave demeurante semble dater probablement des premières décennies du XVIIe siècle. Elle vient alors vraisemblablement occuper un site d'entrée de carrière et ses premiers habitants devaient être liés à cette activité d'extraction. Plus tard, elle passe à des vignerons, mais semble déjà délaissée au début du XIXe siècle. Elle paraît avoir été habitée ponctuellement par la suite, peut-être notamment dans la seconde moitié du XXe dans un cadre de villégiature (original décor de lambrequins), avant d'être totalement abandonnée.

Située au long de la ruelle des Caves, cet abri troglodytique en est séparé par un mur de soutènement qui conforte un jardin en terrasse ; ce mur de soutènement sert aussi, de mur de clôture au jardin. Depuis la ruelle des Caves, un chemin privatif ascendant mène à une porte bâtarde pratiqué dans cette clôture et qui permettait d'accéder au jardin et au site troglodytique. Cette porte, qui gît-là aujourd'hui largement effondré, était couverte d'un arc en anse de panier, à crossettes en escalier. Contre la paroi rocheuse, exposée au nord, s'élève une habitation troglodytique occupant un volume cubique dégagé dans le tuffeau. La roche forme plusieurs pans de la demeure, mais sa façade principale est entièrement maçonnée, en moellons de tuffeau, ainsi que sa façade orientale et une partie de sa façade postérieure. Près de la porte d'entrée de cette habitation, le mur de façade est aussi percé d'une fenêtre. Intérieurement, l'embrasure de cette fenêtre se poursuit en partie basse pour accueillir une pierre d'évier dont l'écoulement se fait vers l'extérieur. La cheminée, ample et haute, est montée contre le mur de façade de l'abri troglodytique, le conduit se poursuivant extérieurement par une souche en moyen appareil de tuffeau qui flanque les strates supérieures de la roche. La cheminée relève d'un type datable de la fin du XVIe ou des premières décennies du XVIIe siècle, avec des consoles sculptées en talon droit. Elle est flanquée, à sa droite, d'un étroit potager, peut-être plus tardif. Plusieurs niches sont pratiquées dans les parois de cet abri. L'habitation troglodytique se résume à cette seule salle, quadrangulaire, dotée de deux alcôves en fond de pièce. Un pan de roche a été conservé qui sépare ces deux renfoncements, dont l'un, au sud-ouest, face à la porte, semble avoir accueilli un lit, puisque l'on y discerne les encoches horizontales, hautes et basses, qui devaient servir à un glisser le châlit. Ce pan de roche porte aussi l'extrémité sud de la poutre centrale du plafond, à solives et bousillage, qui sépare cette pièce du petit grenier carrelé qui la coiffe. Ce grenier sous roche n'était accessible que depuis l'extérieur, par une porte haute. Cette habitation est environnée de dépendances troglodytiques. On trouve ainsi, près de la maison et creusés dans la roche, un puits, un four à pain et une courte galerie, en partie effondrée, qui servit sans doute d'abri pour le bétail (un anneau est fixé dans la paroi du fond). Entre cette cave et la maison, une large cavité est pratiquée dans la roche, qui témoigne d'une activité d'extraction de tuffeau. Cette activité a probablement cessé à la suite d'un important effondrement qui ferme aujourd'hui le fond de cette entrée de galerie. Cette ancienne carrière a ensuite été réutilisée en guise d'espace de stockage et pour un usage viticole : on y voit la trace d'un ancien pressoir casse-col.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • roche en couvrement
  • État de conservation
    désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers