Dossier d’œuvre architecture IA49010751 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau
Maison et magasin de commerce, 5 avenue de la Loire, Montsoreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Montsoreau
  • Adresse 5 avenue de la Loire
  • Cadastre 2011 E 79
  • Dénominations
    maison
  • Destinations
    maison, magasin de commerce
  • Parties constituantes non étudiées
    magasin de commerce, logement, cour

Cette maison témoigne de la première génération des constructions (peu avant 1850), puis du renouvellement architectural (dernier tiers du XIXe siècle) des bâtiments alignés au bord de la route établie au long de la Loire à Montsoreau en 1829-1833.

Elle illustre, par ailleurs, la haute qualification des tailleurs de pierre qui réalisèrent ici des reprises d'assises appareillées et surtout la greffe d'une ornementation sculptée sur une façade préexistante.

Dans le secteur ouest de Montsoreau, où l'on ne compte jusqu'au début du XIXe siècle que quelques maisons bâties autour de l'église Saint-Pierre de Rest et en contrebas du coteau de la Maumenière, la nouvelle route de Loire, construite entre 1829 et 1833 achève de réunir l'Île de Rest à la berge et offre une nouvelle voirie dont les abords peuvent être allotis.

Vers 1835-1837, soit très peu de temps après l'achèvement de la chaussée, Pierre Desveaux fait construire à l'alignement de la route une maison (actuels 5 et 7, avenue de la Loire), vraisemblablement conçue à l'origine comme double.

À parts égales, chacun de ses deux fils, Pierre-Alexandre et Théophile, héritent de l'une d'elles. Pierre-Alexandre Desveaux comme les propriétaires suivants ne font de travaux notables de leur côté et la maison du 7, avenue de la Loire correspond à la moitié ouest reçue lors de ce partage.

Par contre, Théophile Desveaux, qui reçoit celle située à l'est, agrandit une première fois sa maison en 1868. En 1883 il aménage une boutique au rez-de-chaussée, puis augmente encore la maison vers 1889-1891.

La composition de la façade traduit une absence de logique de travées, car le passage couvert et la devanture de boutique du rez-de-chaussée contraignent la disposition des murs et des pièces de l'étage, avec une répercussion sur l'emplacement des baies. Ainsi, à l'étage-carré, on compte une fenêtre au-dessus passage couvert, mais deux, plus resserrées, au-dessus de la boutique. La répartition des trois lucarnes à fronton-pignon triangulaire qui ajourent le comble, toutefois, s'affranchit de ces contraintes et elles s'ordonnent de manière très symétrique, avec au centre une lucarne plus grande encadrée de deux en œil-de-bœuf.

Cette maison fut, à l'origine, construite dans le même temps que la maison de la parcelle voisine, au 7, avenue de la Loire, et les assises de moyen appareil se poursuivent de l'une à l'autre sur presque toute la hauteur de l'élévation. Elles partagent toutes deux des éléments de la composition initiale comme la hauteur à laquelle règne le bandeau ou l'encadrement par des pilastres toscans monumentaux supportant un entablement. Toutefois, cette maison-ci est plus large et les baies diffèrent, ce qui doit correspondre aux transformations de 1868, qui durent aussi inclure le remaniement de l'entablement et l'adoption d'un toit brisé. Il faut par contre plutôt dater des travaux survenus vers 1890 la reprise de l'ornementation de la façade, qui procède de greffes d'éléments sculptés : clefs et agrafes des baies, corniches et modillons les couvrant, voire crossettes des chambranles qui les encadrent.

L'ensemble des ajouts du dernier tiers du XIXe siècle confère ainsi à cette façade initialement sobrement néoclassique, une allure néo-XVIIIe siècle alors en vogue.

En partie postérieure, le passage couvert donne sur une cour et sur des bâtiments en appentis en retour d'équerre de la maison, à l'ouest ; ils s'adossent (peut-être dès l'origine), contre les dépendances de la maison voisine, du 7, avenue de la Loire. Le fond de parcelle est occupé par une petite maison (dépendances et logement secondaire).

  • Murs
    • moyen appareil
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers