La composition de la façade traduit une absence de logique de travées, car le passage couvert et la devanture de boutique du rez-de-chaussée contraignent la disposition des murs et des pièces de l'étage, avec une répercussion sur l'emplacement des baies. Ainsi, à l'étage-carré, on compte une fenêtre au-dessus passage couvert, mais deux, plus resserrées, au-dessus de la boutique. La répartition des trois lucarnes à fronton-pignon triangulaire qui ajourent le comble, toutefois, s'affranchit de ces contraintes et elles s'ordonnent de manière très symétrique, avec au centre une lucarne plus grande encadrée de deux en œil-de-bœuf.
Cette maison fut, à l'origine, construite dans le même temps que la maison de la parcelle voisine, au 7, avenue de la Loire, et les assises de moyen appareil se poursuivent de l'une à l'autre sur presque toute la hauteur de l'élévation. Elles partagent toutes deux des éléments de la composition initiale comme la hauteur à laquelle règne le bandeau ou l'encadrement par des pilastres toscans monumentaux supportant un entablement. Toutefois, cette maison-ci est plus large et les baies diffèrent, ce qui doit correspondre aux transformations de 1868, qui durent aussi inclure le remaniement de l'entablement et l'adoption d'un toit brisé. Il faut par contre plutôt dater des travaux survenus vers 1890 la reprise de l'ornementation de la façade, qui procède de greffes d'éléments sculptés : clefs et agrafes des baies, corniches et modillons les couvrant, voire crossettes des chambranles qui les encadrent.
L'ensemble des ajouts du dernier tiers du XIXe siècle confère ainsi à cette façade initialement sobrement néoclassique, une allure néo-XVIIIe siècle alors en vogue.
En partie postérieure, le passage couvert donne sur une cour et sur des bâtiments en appentis en retour d'équerre de la maison, à l'ouest ; ils s'adossent (peut-être dès l'origine), contre les dépendances de la maison voisine, du 7, avenue de la Loire. Le fond de parcelle est occupé par une petite maison (dépendances et logement secondaire).
Photographe auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine jusqu'en 2018.