Dossier d’œuvre architecture IA49009633 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Maison, place Dames-de-Tourzel : 5, rue de la Bonnardière - 6, rue de l'Eglise-Saint-Michel, Montsoreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Montsoreau
  • Adresse 5 rue de la Bonnardière , 6 rue de l' Eglise-Saint-Michel
  • Cadastre 1813 B1 182  ; 2011 B 138, 145
  • Dénominations
    maison

Cette maison est notable par sa structure double et symétrique, vraisemblablement originelle. Par sa forme allongée, son toit à deux pans et son volume modeste, elle relève d'un type courant en val de Loire. Ces formes sont cependant minoritaires à Montsoreau, où des exemples équivalents sont plus nombreux en rive droite de la Loire que dans le bourg où la topographie de coteau et la densité du bâti ont vu se développer plutôt des maisons en appentis ou plus amples. L'implantation de celle-ci, plus ou moins en site de replat et dans un secteur où le bâti est plus diffus, comme sa période de construction, où l'appentis semble moins courant qu'il ne le deviendra plus tard, expliquent peut-être l'adoption de ce modèle.

Cette maison semble dater du début du XVIIe siècle. Il est vraisemblable qu'elle ait été à l'origine une maison double.

Elle est toutefois aux mains d'un unique propriétaire au début du XIXe siècle, où elle semble dans un état de semi-abandon et laissée à l'état de dépendances agricoles. Au cours du XIXe siècle, les deux parties de la maison sont divisées, la moitié orientale étant dotée d'une extension en retour. La partie ouest, dans un état proche de la ruine dans les années 1930, fut alors reprise et agrandie à son tour d'un flanquement triangulaire en rez-de-chaussée.

Cette maison est à soubassement, rez-de-chaussée surélevé et comble à surcroît. Elle fut construite en partie haute du bourg de Montsoreau, en bordure d'un site de replat formant une placette qui distribuait plusieurs voies, dont le chemin du Coteau, à l'ouest, qui vit son tracé être modifié au cours du XIXe siècle. Sur le plan cadastral de 1813, la maison semble ne pas être vraiment insérée au parcellaire et pourrait plutôt témoigner d'une construction élevée après concession d'un bord de voirie. La parcelle postérieure, aujourd'hui intégrée et divisée entre les deux maisons, relevait d'ailleurs au début du XIXe siècle d'un autre propriétaire, ce qui dut être le cas antérieurement déjà. Cet édifice, dos à la pente sud-nord du coteau, était donc originellement tourné vers la place. Alors qu'elle accueille aujourd'hui fenêtres et portes d'entrée, toutes le fruit de remaniements, on ne peut établir si la façade postérieure disposait de baies avant l'acquisition de cette parcelle nord. De même, les pignons paraissent ne pas avoir initialement compté de baies autres que celles des combles.

Le corps principal est construit en moellons de tuffeau équarris et couvert d'un toit d'ardoises à longs pans et pignons découverts. Il présente une structure double, relativement symétrique malgré le remaniement de certaines baies et divisée intérieurement par un mur de refend.

Pour chaque habitation, le soubassement accueillait une pièce, d'usage non déterminé (celle située à l'est fut ultérieurement dotée d'une cheminée sur le gouttereau sud) ; leur accès devait se faire depuis le rez-de-chaussée surélevé par un escalier intérieur. En façade sur rue, où le niveau de sol partait en pente sur les deux côtés de la maison et dégageait une partie de ce soubassement, il semblerait que chacune de ces salles était dotée à l'origine d'une petite baie (disparue à l'est lors de l'établissement au XXe siècle d'un terrassement pavé au-devant de la maison). Le soubassement est aujourd'hui accessible depuis le gouttereau nord, par les parcelles autrefois postérieures et où ont été aménagées les nouvelles entrées des deux parties de la maison ainsi que de nouvelles fenêtres.

Au rez-de-chaussée surélevé, chacune des deux demeures ne devait compter, là encore, qu'une unique pièce, à cheminée sur le pignon. À l'origine, c'est ici que se faisait l'entrée, de plain-pied depuis l'actuelle place des Dames de Tourzel. D'une manière symétrique et presque ordonnancée, la façade se composait en effet de deux portes (devenues fenêtres) au centre, situées de part et d'autre du refend intérieur, encadrées de deux fenêtres latérales et surmontées de deux portes hautes.

Celles-ci, réunies en une grande lucarne et sensiblement au même aplomb que les portes d'entrées, donnaient accès depuis la rue à chacun des deux combles à surcroît.

Aujourd'hui desservis par des escaliers intérieurs, ces combles étaient initialement à usage de stockage et ne disposaient, en plus des portes, que d'une petite baie quadrangulaire chanfreinée percée dans chaque pignon. Dans la seconde moitié du XXe siècle, lors d'aménagements intérieurs qui ont rendus ces combles habitables, ces petites baies ont été toutes deux allongées d'une assise (avec reprise des appuis saillants) et une lucarne et des fenêtres de toit ont été établies.

L'ensemble des espaces intérieurs de ces deux habitations connut de nombreuses transformations, notamment dues à la jonction avec leur flanquement respectif. La charpente fut modifiée, mais la structure originelle, encore nettement perceptible, présente les caractéristiques d'une mise en œuvre vernaculaire et courante localement du XVe au XVIIe siècle, à fermes et à pannes, avec pannes portées par le faux-entrait et arbalétrier sur le même plan que les chevrons.

Les deux flanquements des XIXe et XXe siècles ne font pas, ici, l'objet d'une analyse.

  • Murs
    • moellon
    • moyen appareil
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine