Dossier d’œuvre architecture IA49001035 | Réalisé par
Letellier-d'Espinose Dominique
Letellier-d'Espinose Dominique

Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.

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Biguet Olivier
Biguet Olivier

Chercheur auprès de la Ville d'Angers jusqu'en avril 2024.

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  • inventaire topographique, Angers intra-muros
Maison Liger, 15 rue Saint-Laud
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Angers intra-muros - Angers Centre
  • Commune Angers
  • Lieu-dit quartier Centre-ville
  • Adresse 15 rue Saint-Laud
  • Cadastre 1840 H2 505  ; 1980 BS 184  ; 1999 BS 184
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    dite maison Liger
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, boutique

La maison est construite en 1555-1556d d'après une dendrochronologie effectuée en 2013 (Dendrotech, Rennes). Le commanditaire est vraisemblablement René Liger ou Ligier, seigneur de la Jouaudière (commune du Plessis-Grammoire) : un acte de vente à un Pierre Allard, maître tailleur, intervient dès 1561, seulement cinq ans plus tard. Dans les années 1980, le logis conservait encore des cloisons de distribution intérieure d'origine en pan de bois : une grande pièce antérieure, une plus petite donnant sur la modeste cour postérieure. Le troisième étage carré et la couverture à gouttereau sur rue est un remaniement de la 2e moitié du XVIIIe siècle, voire du dernier quart d'après le style déjà néoclassique de la cheminée de la pièce antérieure. Initialement la maison devait être à deux étages carrés et pignon sur rue, à l'image récurrente des maisons en pan de bois portant un décor sculpté. Trois autres cheminées du XVIIIe siècle sont encore en place, réparties dans les trois étages. Le balcon sur rue du premier étage est également de la même période, par la transformation habituelle au XVIIIe siècle d'une fenêtre en porte-fenêtre. La maison appartient, d'après le recensement des maisons et habitants d'Angers de 1769 (n° 934), à René Boucault, écuyer, sieur du Plessis (le commanditaire de ces travaux ?), qui loue à un tailleur, René Chateau. L'escalier est refait au XXe siècle. La façade est restaurée dans les années 1980 : les chapiteaux de la façade, très altérés, sont repris ou refaits, particulièrement les chapiteaux ioniques du deuxième étage.

Maison à un corps de logis en profondeur, à trois étages carrés, sans comble, couvert d'un toit à longs pans et gouttereau sur rue (primitivement à deux étages carrés et pignon). Les élévations sur rue et sur cour sont en pan de bois à hourdis en torchis, les murs mitoyens en schiste. La façade sur rue à une travée porte un sobre décor sculpté. L'escalier dans-œuvre à l'arrière de la maison est une vis moderne en bois.

  • Murs
    • bois
    • torchis
    • schiste
    • enduit partiel
    • enduit
    • pan de bois
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 3 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis massé
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier en vis sans jour en charpente
  • Typologies
    maison marchande des XVe-XVIe siècles: façade en pan-de-bois, structure savante (type A1a)
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
  • Représentations
    • pilastre
    • ordres superposés
    • ordre dorique
    • ordre ionique
    • coeur
    • volute
  • Précision représentations

    Des pilastres cannelés doriques puis ioniques habillent les poteaux-corniers et d'huisserie. Le balcon est orné d'un coeur entre deux grandes volutes, une ligne de postes courant sur la partie supérieure.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    élévation, pan de bois, cheminée

C'est une rare maison en pan de bois attestée du milieu du XVIe siècle, qui par son décor sculpté de pilastres cannelés et rudentés, appartient déjà à la Renaissance classique, abandonnant les pilastres à motifs géométriques, triangles et losanges, caractéristiques du règne de François 1er. La dendrochronologie s'est révélée particulièrement intéressante, au-delà de la connaissance précise de sa datation, car elle a permis d'établir une remarquable comparaison avec une autre maison datée de la même année, la maison "la Cloche", 9 rue des Poêliers, qui montre déjà au premier étage le décor maniériste définitoire des maisons sculptées de la seconde Renaissance angevine à partir des années 1570. Ainsi en 1556, deux manières stylistiques sont en même temps à l'œuvre, dont la plus sophistiquée va l'emporter définitivement une quinzaine d'années plus tard. On pressent par ces deux maisons strictement contemporaines la mobilité des manières de faire, qui peut s'interpréter tant par les états de richesse que par les goûts plus ou moins avant-gardistes voire la volonté de paraître des commanditaires. La maison Liger est par ailleurs un bon exemple de surélévation, qui ici peut être datée assez précisément de la fin du 18e siècle au regard de la cheminée de style Louis XVI conservée dans le dernier étage désormais carré.

Date(s) d'enquête : 1983; Date(s) de rédaction : 1989
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville d'Angers
Letellier-d'Espinose Dominique
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Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.

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Biguet Olivier
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