Dossier d’œuvre architecture IA49001019 | Réalisé par
Letellier-d'Espinose Dominique
Letellier-d'Espinose Dominique

Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.

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Biguet Olivier
Biguet Olivier

Chercheur auprès de la Ville d'Angers jusqu'en avril 2024.

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  • inventaire topographique, Angers intra-muros
Maison dite "la Cloche", 9 et 9 bis rue des Poëliers
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Angers intra-muros - Angers Centre
  • Commune Angers
  • Lieu-dit quartier Centre-ville
  • Adresse 9, 9 bis rue des Poëliers
  • Cadastre 1840 H2 436  ; 1980 BS 144  ; 1999 BS 144
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    maison dite la Cloche
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, boutique

La maison dénommée "la Cloche" dans des actes de vente du XVIIIe siècle, est une maison à deux unités d'habitation : deux propriétaires se partagent effectivement cette demeure, ainsi dans un acte de 1683, alors occupée par un marchand de soie et un tailleur d'habit. La demeure est construite en deux étapes, en se référant à l'analyse dendrochronologique réalisée en 2013 (Dendrotech, Rennes). Le plancher du premier étage date de 1530-1531d et celui du comble est de 1555-1556d. Mais la façade à l'aplomb dotée d'une ornementation maniériste exclut la première datation. La demeure pourrait donc avoir été entreprise au début du deuxième quart du XVIe siècle, mais avoir été largement reprise au début du troisième quart avec notamment une nouvelle façade. Des traces de peinture rouge portant le chiffre 545 sur la sablière du rez-de-chaussée, est un très rare vestige de la numérotation du recensement des maisons et habitants d'Angers de 1769 (trois demeures seulement portent encore cette numérotation). Les escaliers d'origine entre les corps avant et arrière ont disparu, refaits au XIXe siècle. Une seule cheminée est d'époque, dans le corps postérieur droit, ornée d'un bas-relief représentant un arbre fruitier ; deux cheminées du XVIIIe siècle sont encore en place dans l'unité d'habitation de droite, au premier et deuxième étage. A noter encore une porte d'origine à panneaux et partie supérieure en plein-cintre. Les fenêtres du premier étage ont été transformées en portes-fenêtres à la fin du XVIIIe siècle avec la pose de balcon, restituées lors d'une restauration dans les années 1970, avec de nouvelles allèges en croix de Saint-André et sablières d'appui. Des croisées de bois ont été posées aux fenêtres des étages carrés ainsi qu'un meneau à celle de l'étage de comble. Suite à un incendie, la maison a fait l'objet d'une nouvelle restauration de façade dans les années 1990. En raison de ce sinistre (?), les poteaux anthropomorphes sont aujourd'hui très dégradés par comparaison avec les photographies de l'Inventaire de 1986.

Maison jumelée composée d'un corps sur rue et d'un corps en fond de cour, le tout à deux étages carrés, avec étage de comble dans un pignon sur rue pour la partie principale. La couverture du corps principal est à deux longs pans et appentis latéraux reliés par des noues, celle des parties arrières avec des appentis. La façade à deux travées est en pan de bois sculpté à hourdis en torchis, tandis que le reste de l'habitation est en maçonnerie de schiste.

  • Murs
    • bois
    • brique
    • schiste
    • enduit partiel
    • enduit
    • pan de bois
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
    • appareil mixte
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon couvert
    • noue
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente, suspendu
    • escalier hors-œuvre : escalier tournant à retours sans jour cage ouverte, en charpente
  • Typologies
    maison marchande des XVe-XVIe siècles: façade en pan-de-bois, structure savante (type A1a)
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
    • menuiserie
  • Représentations
    • figure engainée
    • masque
    • humain fabuleux
    • putto ailé
    • corbeille
    • fruit
    • pilastre
    • ordre dorique
    • ordre ionique
    • palmette
    • arbre
    • ornement géométrique
  • Précision représentations

    L'élévation antérieure en pan de bois présente au premier étage quatre figures engainées portant des corbeilles de fruits. Sur les gaines, sont figurés un masque d'humain fabuleux, des angelots. Des pilastres cannelés doriques habillent les poteaux-corniers de ce niveau, et des pilastres cannelés ioniques tous les poteaux du second. Les potelets du premier étage, bûchés, gardent des traces de palmettes. La cheminée du deuxième étage du corps postérieur droit présente sur la hotte un bas-relief sculpté d'un arbre fruitier. Un vantail de porte, déplacé, présente un panneautage constitué de rectangles et de deux triangles en couronnement dans un plein-cintre.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    élévation, pan de bois, cheminée
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1929/03/20
  • Précisions sur la protection

    Façade et toiture : inscription par arrêté du 20 mars 1929.

  • Référence MH

Exceptionnelle maison en pan de bois, une des quatre encore en place portant un décor sculpté de la Seconde Renaissance : ce décor maniériste est particulièrement remarquable par sa date très précoce (1556), précédant les autres décors comparables de plus d'une quinzaine d'années (il faut attendre 1573 pour voir réapparaître ces façades maniéristes qui se poursuivent jusqu'en 1596, la dernière attestée avec la maison Mathurin-Aveline alias le logis Girard, détruit). La sculpture, qui était d'une grande qualité plastique, s'est malheureusement très altérée au cours des dernières décennies, les clichés de l'Inventaire général sont devenus des documents pour en apprécier désormais la stylistique. Cette demeure est par ailleurs un remarquable exemple de maison jumelée, deux logis indépendants dans leur distribution se réunissant pour former un large pignon monumental de 8 m de largeur, mettant d'autant en valeur la composition décorative des étages carrés.

Documents d'archives

  • Archives municipales d'Angers ; II 13, n° 545 et 546,. Propriétés du boulanger Duchâtel et de la veuve La Touche, poelière (v. 1769).

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; C 245. Déclaration rendue à Monsieur par Jean Duchâtel pour la maison n° 545 (23 février 1789).

Bibliographie

  • PEAN DE LA TUILLERIE, Julien. Description de la ville d'Angers..., Angers, 1778, révisé. C. Port 1869, réimpr. 1977.

    p. 346

Documents figurés

  • Plan de situation, détail d'un plan parcellaire, (v. 1769]. (Archives départementales de Maine-et-Loire ; E 4362, plan n. n., parcelles 32-34 et légende 545-546).

  • Plan de situation, détail d'un plan parcellaire, [v. 1769]. (Archives départementales de Maine-et-Loire ; E 4362, plan non numéroté, parcelles 32-34 et légence n° 545-546).

  • Plans du rez-de-chaussée et des étages, [par Wolsterdorf], [v. 1967], éch. 1 : 50. 735 x 1025 mm. (Collection particulière, Lamaison et Masson)

Date(s) d'enquête : 1979; Date(s) de rédaction : 1995
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville d'Angers
Letellier-d'Espinose Dominique
Letellier-d'Espinose Dominique

Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.

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Biguet Olivier
Biguet Olivier

Chercheur auprès de la Ville d'Angers jusqu'en avril 2024.

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