Dossier d’œuvre architecture IA49000951 | Réalisé par
Letellier-d'Espinose Dominique
Letellier-d'Espinose Dominique

Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.

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Biguet Olivier
Biguet Olivier

Chercheur auprès de la Ville d'Angers jusqu'en avril 2024.

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  • inventaire topographique, Angers intra-muros
Maison d'apothicaire dite maison Simon Poisson, 67 rue Beaurepaire
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Angers intra-muros - Angers Nord
  • Commune Angers
  • Lieu-dit quartier Centre-ville
  • Adresse 67 rue Beaurepaire
  • Cadastre 1840 K 529  ; 1980 HK 9  ; 1999 HK 9
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    d'apothicaire
  • Appellations
    maison Simon Poisson
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, boutique

Cette maison fut reconstruite pour le "marchand maître apothicaire" Simon Poisson, l'un des fournisseurs de l'hôpital Saint-Jean (d'après source), qui avait acquis le logis précédent le 29 novembre 1575, selon un acte notarié conservé dans les archives de l'abbaye du Ronceray, dont relevait la maison (notaire Mathurin Lepeletier, AD Maine-et-Loire, 254 H 544). Ornée de figures allégoriques (science, magnificence, amitié, libéralité), la façade du nouveau logis (étudiée dans la base Palissy) porte la date 1582 et les initiales S et P du maître d'ouvrage, avec un poisson couronné pour emblème. L'édifice resta dans les mains de la même famille jusqu'au 15 avril 1641, date de sa vente par deux des descendants, anoblis et introduits dans le milieu prisé de la magistrature - Simon, conseiller à la prévôté et Renée, épouse de l'avocat René Esliz (AD Maine-et-Loire, 254 H 542). Des réaménagements furent effectués dans la 1ère moitié du XIXe siècle, dont les cheminées et le balcon du 1er étage. Ce dernier permet de dater la reprise du pan de bois de la façade à ce niveau, les décharges croisées à losanges étant alors remplacées par une grille de poteaux verticaux avec simulation peinte en brun du motif d'origine. La transformation de la cour en arrière-boutique et la réfection de la 1ère volée de l'escalier sont plus tardives, vers 1900. Le sous-sol a été refait peut-être à cette même période, un plafond partie à poutres en bois et partie à entrevous se substituant à la voûte en berceau encore observable sous la cour. Une première rénovation intérieure en 1980 amena la suppression de la cheminée du 1er étage. La restauration de la façade sur rue, avec dégagement des bois de leur peinture brune du XIXe siècle, intervint au milieu des années 1990. Dans le même temps, une nouvelle rénovation sur les arrières entraîna le ravalement complet de l'élévation postérieure ainsi que la suppression de l'escalier en vis et de la cour arrière au profit du square Jean-de-l'Etoile. Les derniers travaux intérieurs relatifs au local commercial (magasin d'antiquités remplacé par un commerce de vin) remontent à 2001.

Logis à un seul corps d'habitation, avec escalier en vis hors-œuvre en bois et deux cabinets en vis-à-vis en prolongement, sur la cour postérieure. La façade, à deux étages carrés et étage de comble inscrit dans un pignon, porte un riche décor sculpté avec figures allégoriques. Aux étages, l'ensemble des murs est en pan de bois, à l'exception du mitoyen de droite (ouest) sur lequel s'adossaient les cheminées, qui présente une maçonnerie de schiste. Durant les travaux de 2001 a été dégagé intérieurement le mur, en tuffeau appareillé, séparant la boutique du couloir de servitude destinée à la maison voisine, au n° 65. La couverture principale est à longs pans et appentis latéraux liés par des noues. La cave de sous-sol est couverte d'un berceau segmentaire en schiste sous la cour, supprimé au profit d'un plancher sous le corps de logis. Une coupe longitudinale de 1960 semble indiquer l'existence d'un second niveau de sous-sol, que confirme une description de la vente de 1641.

  • Murs
    • bois
    • torchis
    • schiste
    • enduit partiel
    • essentage d'ardoise
    • enduit
    • pan de bois
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
    • appareil mixte
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon couvert
    • noue
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier tournant à retours avec jour suspendu, en charpente
  • Typologies
    maison marchande des XVe-XVIe siècles: façade en pan de bois, structure savante (type A1a)
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
    • sculpture
    • menuiserie
    • fonderie
  • Représentations
    • entrelac
    • figure mythologique
    • pilastre
    • rosace
    • feuillage
    • volute
  • Précision représentations

    La façade sur rue porte un riche décor sculpté (étudié dans la base Palissy). Sur l'élévation postérieure, le piédroit gauche de la fenêtre du deuxième étage porte un décor d'entrelacs. Les hottes néo-classiques des cheminées sont ornées de figures allégoriques, char de Phaéton (premier étage), enlèvement d'Europe (deuxième étage) et cantonnées de pilastres à chapiteaux s'inspirant du corinthien. Le balcon en fonte du premier étage est fait de balustres à rosaces, feuillages et volutes.

    Support : piédroit de baie ; sujet : enlèvement d'Europe, support : cheminée ; sujet : char de Phaéton, support : cheminée ; support : lambris ; support : garde-corps de balcon.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    élévation, pan de bois
  • Protections
    classé MH partiellement, 1963/10/01
  • Précisions sur la protection

    Façade sur rue et toiture : classement par arrêté du 1er octobre 1963.

  • Référence MH

Autrefois nombreuses, les maisons à pan de bois ne représentent désormais qu'un corpus restreint. Celle-ci appartient au seul ensemble continu préservé dans la ville, face à l'église de La Trinité. Les façades à décor sculpté étant essentiellement situées sur l'autre rive, dans le centre-ville, ce logis fait donc exception dans le quartier de la Doutre. Parmi les quatre demeures en bois à ornementation maniériste qui subsistent à Angers, celle-ci est la plus originale par son programme iconographique liée à la profession d'apothicaire, sommet de l'élite marchande, à qui l'on doit, un siècle plus tôt, la prestigieuse maison d'Adam.

Documents d'archives

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; Cartulaire de l'hôtel-Dieu Saint-Jean, E 84, folio 44. Paiement de 120 livres à Simon Poisson apothicaire pour ses médicaments (1563).

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; 254 H 544. Vente de Jacques Thibault, sieur de la Ligerye à Simon Poisson, marchand et maitre apothicaire, notaire Mathurin Lepeletier (29 nov. 1575).

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; 254 H 542. Vente de Simon Poisson, conseiller du roi à la prévôté, et de Renée Poisson épouse de Réné Esliz, avocat au présidial, à André Foussier notaire et Nicolas Pelé maitre cloustier. Notaire Jacques Lorry (15 avril 1641).

Bibliographie

  • GUERY, Augustin, abbé. Angers à travers les âges, Angers : 1913, réimpr. Siraudeau, 1979.

    p. 173
  • PEAN DE LA TUILLERIE, Julien. Description de la ville d'Angers..., Angers, 1778, révisé. C. Port 1869, réimpr. 1977.

    p. 500
  • PORT, Célestin. Dictionnaire historique, géorgraphique et biographique de Maine-et-Loire.

    1ère éd. (1878), t. 1, p. 111 ; 2e éd. (1965)
  • RENOUARD, Claude. Aperçus sur les maisons de bois à Angers XVe, XVIe siècles. Mém. maîtrise d'histoire de l'Art : Rennes, 1980.

    [f. 45]

Documents figurés

  • Elévation antérieure (à droite sur le document). Photogr., 1893. 280 x 210. (Archives départementales de Maine-et-Loire ; 11 Fi 2061).

  • Plans du sous-sol, du rez-de-chaussée et des étages, par Enguehard, Henri (architecte) et Lamaison, Guy (architecte), 8 sept. 1976, éch. 1 : 50. 535 x 990 mm. (Collection particulière, Lamaison et Masson).

  • Coupe longitudinale, élévations antérieure et postérieure du logis, élévations sur cour des corps annexes, par Enguehard, Henri (architecte) et Lamaison, Guy (architecte), 8 sept. 1976, éch. 1 : 50. 555 x 840 mm. (Collection particulière, Lamaison et Masson).

  • Elévations sur rue des maisons n° 65 et 67 rue Beaurepaire. Dessin, [n. s.], [n. d.]. (Collection particulière, Saint-Perrier, Saint-Florent-le-Vieil).

  • Elévation antérieure, ensemble et détails. Dix photogr., par Enguehard, Henri (architecte), 1961-1962. 90 x 120 mm et 120 x 90 mm. (Collection particulière, Henri Enguehard).

  • Plan au sol, élévation antérieure et coupe transversale, par Baldet, René (recenseur des MH), 23 mai 1960, éch. 1 : 100, 1 : 50. 300 x 410 mm. (SDAP Maine-et-Loire)

Date(s) d'enquête : 1979; Date(s) de rédaction : 1980, 1989, 2001
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville d'Angers
Letellier-d'Espinose Dominique
Letellier-d'Espinose Dominique

Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.

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Biguet Olivier
Biguet Olivier

Chercheur auprès de la Ville d'Angers jusqu'en avril 2024.

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