Dossier d’œuvre architecture IA44005231 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant
Mines de charbon de Languin, Nort-sur-Erdre
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Voie ferrée Nantes-Châteaubriant - Nort-sur-Erdre
  • Commune Nort-sur-Erdre
  • Adresse Languin

Historique des mines : les mines de Languin se situent à l'extrémité ouest du bassin houiller de Basse-Loire. Après de premiers sondages entrepris en 1738, Simon Jarry obtient en 1746 l'autorisation d'ouvrir une mine de houille. En 1794, la compagnie Saulnier succède aux héritiers Jarry. 120 ouvriers approvisionnent Nantes et l'arsenal d'Indret. En 1809, François Demangeat, directeur de la fonderie impériale d'Indret obtient la concession dont l'exploitation avait été interrompue pendant 8 ans. Mais devant les nombreux problèmes d'extraction, il renonce à sa concession en 1819. Les exploitants se succèdent jusqu'à la fermeture en 1864. Les raisons de l'abandon sont multiples : perte financière, épuisement des réserves, exhaure importante, éboulements. À la fin du XIXe siècle, la concession de Languin est réunie avec celle de Montrelais-Mouzail plus à l'Est. En 1901, les élus de Nort-sur-Erdre font pression pour une réouverture du site arguant que le manque de transport qui avait été la cause de fermeture du site 40 ans auparavant n'est plus valable aujourd'hui, car la commune est désormais desservie par la voie ferrée Nantes-Châteaubriant. Mais l'ingénieur des mines se montre défavorable sur ce projet qu'il taxe d'électoraliste et démontre que sur l'ensemble des années d'exploitation seules 3 années furent fructueuses (1849, 1851, 1860). L'extraction était trop coûteuse : veines de charbon irrégulières, exploitation difficile liée à un sol ébouleux nécessitant un boisement important. Au total, 101 408 tonnes ont été extraites de la centaine de puits foncés à Languin sur une profondeur de 150 mètres. En 1927, la concession est abandonnée définitivement : les puits et les galeries sont bouchés. En 1941, M. Jalabert, administrateur d'une société d'importation de charbons, souhaite faire des prospections, mais ces dernières ne débouchent pas sur une réouverture des puits. Historique des bâtiments : la maison des directeurs de la mine daterait pour certaines parties du XVIe siècle. Situé à l'emplacement de l'ancien prieuré des moines de Marmoutier, l'édifice est en partie reconstruit en 1723. La chapelle daterait pour certaines parties du XVIe siècle. Elle est en partie reconstruite en 1736 par les sieurs Després et Jary directeurs de la mine. Elle est bénite en 1759. Elle n'est plus desservie depuis 1843. Le cèdre du Liban, d'une circonférence de six mètres est classé et daterait de 1723.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1746, daté par source
    • 1864, daté par source

Les exploitations minières Les mines étaient creusées au sein de deux bandes alignées d'une largeur de 300 m et séparées par une faille, fournissant un charbon demi-gras, à forte proportion de cendres (18-20 %) donnant un "coke" assez bon, mais trop friable pour la métallurgie. Une centaine de puits a été foncée, concentrée sur 3 groupes : la mine du Pré-des-Noues, la mine du Puits Anglais, la mine de la Ferrière. À partir de 1857, les premières machines d'extraction à vapeur sont introduites notamment au puits Saint-Martin à la Ferrière (machines importées de Belgique et des établissements Voruz à Nantes). À la fermeture de l'exploitation, les puits ont été bouchés par des gens payés à la tâche : 2 à 3 mètres sous le niveau du sol, des troncs d'arbres et des branchages étaient positionnés puis recouverts par du tout-venant. Il subsiste peu de vestiges de l'extraction : quelques terrils souvent recouverts de broussailles, des effondrements de 1 à 2 mètres convertis en étangs ou encore une source "Pouvroux", ancien puits Poirier dépendant de la mine des Anglais. Les éléments bâtis La maison des directeurs de la mine est constituée d'un bâtiment central sur 2 niveaux et combles encadré de deux ailes symétriques à un niveau. Il est coiffé d'une toiture à longs pans en ardoise. L'appareillage est en moellons recouverts d'un enduit lui-même recouvert de vigne vierge. Les ouvertures sont encadrées par des pierres de taille en tuffeau. La chapelle est de plan rectangulaire terminé par une abside à pans coupés percés de deux baies géminées en plein cintre. L'appareillage est en moellons et l'encadrement des baies est en tuffeau et en briques. Le pignon est percé d'une porte surmontée d'un occulus. L'entrait de l'abside est sculpté. La destination du bâtiment jouxtant la maison du directeur est inconnue. La façade côté jardin possède une belle symétrie avec une porte encadrée par deux fenêtres en plein cintre. L'appareillage est aussi en moellons. L'encadrement des baies est en brique. La maison du contremaître possède deux niveaux sur combles avec deux appentis sur chaque côté. La façade est percée symétriquement de portes et d'ouvertures. Le cèdre du Liban, d'une circonférence de 6 mètres est classé et daterait de 1723.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Nort-sur-Erdre : mine de Languin.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : Série S ; 1606 S 1-2
  • Nort-sur-Erdre : mine de Languin.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : Série M ; 5 M 496

Bibliographie

  • Lithologic (bureau d'études en géologie). Les mines de Languin, Nort-sur-Erdre, 1992.

Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général