Dossier collectif IA44004520 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant
Les passages à niveau et les maisons de garde-barrière sur la ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant
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  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    passage à niveau, maison
  • Aires d'études
    Voie ferrée Nantes-Châteaubriant

Conçu pour assurer dans les meilleures conditions de coût et de rapidité le transport de passagers et de marchandises d'une ville à une autre, le train requiert la priorité absolue sur le trafic routier au croisement de sa voie avec une route. C'est pour garantir cette prérogative qu'est créée la fonction d'"agent préposé à la surveillance des passages à niveau", dont la mission principale consiste à retenir la circulation routière lors de la traversée au moyen de barrières. Jusqu'au tournant du XIXe siècle, par mesure de sécurité, le garde-barrière maintient en permanence le passage fermé, ne le libérant qu'en cas de besoin. Outre le service du passage à niveau, le garde-barrière est aussi affecté à l'entretien et à la surveillance des voies. Moins exigeant sur le plan physique qu'astreignant mentalement en raison de la disponibilité absolue qu'il demande, le poste de surveillant est souvent attribué à un employé méritant, rendu inapte au service par l'âge ou par un accident. Seuls les agents mariés peuvent postuler, car le travail est réparti entre le mari qui surveille les voies et la femme qui manœuvre les barrières. Contraints de résider à proximité immédiate du croisement, l'agent et sa famille logent dans une petite maison louée par la compagnie exploitante pour un montant ne dépassant généralement pas 5% du traitement. Les passages à niveau de la compagnie d'Orléans sont classés en 4 catégories : - 1ère catégorie : grande ou moyenne fréquentation, garde établi en permanence, - 2e catégorie : peu de fréquentation, pas de garde en permanence (les barrières restent ouvertes entre le passage des trains), - 3e catégorie : passages concédés à des particuliers (barrières fermées à clé par les propriétaires), - 4e catégorie : passages publics isolés pour piétons sous la responsabilité des passants. La ligne Nantes-Châteaubriant compte 41 passages à niveau de 1ère et 2e catégories (arrêté ministériel du 15 janvier 1891). Afin de réduire les coûts de gardiennage, la Compagnie d'Orléans remplace progressivement les barrières par des croix de Saint-André. Sans affectation, les maisons de garde-barrières sont détruites. Devant la multiplication de ces déclassements entrainant une mise en danger des traversées, le ministère des Transports demande par la loi du 31 mars 1903 une justification pour chaque suppression. Les arguments permettant le déclassement sont liés à la bonne visibilité des voies ou la faible fréquentation du PN (10 à 30 ouvertures par jour). Dans quelques cas exceptionnels, certains passages sont reclassés en 1ère catégorie. Ainsi, en 1892, le PN 344 à Issé, déclassé en 2e catégorie par l'arrêté de 1891, retrouve ses barrières devant les protestations de la commune. Cette dernière justifie sa demande par le doublement des ouvertures de barrières (34 à 63 par jour) liées à la création d'un nouveau chemin desservant de nombreuses carrières d'ardoise. En 1939, par application du plan de coordination, le trafic des voyageurs est supprimé sur la ligne. Elle n'est plus utilisée que pour la circulation des trains de marchandises dont la vitesse maximum est fixée à 40 km/h. De ce fait, 14 passages à niveau perdent leurs barrières dès lors les conditions de visibilité imposées par l'arrêté ministériel du 21 décembre 1938 sont correctes. Dans la 2e moitié du XXe siècle, les PN de Nantes (308 à 313) et le 318 de Sucé-sur-Erdre sont automatisés (les premiers PN automatisés français datent de 1949 et les premières demi-barrières 1954-1955). Avec la réouverture de la ligne, 11 passages à niveau ont été supprimés.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

1. Le mobilier du passage à niveau - signalisation : croix de Saint-André, signaux lumineux et sonores - barrières : manuelle pour véhicule ou piétons, automatique - téléphone de voie 2. Les maisons de garde-barrière Aujourd'hui, sur les 41 passages à niveau de la ligne, 19 ont conservé la maison du garde-barrière. L'habitation relève d'une typologie mise au point pour les éclusiers, adaptée aux exigences du rail par des ingénieurs soucieux d'efficacité et d'un rapport qualité/coût favorable. L'accent était mis sur l'hygiène : excavation, large éclairage naturel, potager. La maison était en règle générale perpendiculaire aux voies. On distingue 2 modèles de maison de garde-barrière sur la ligne Nantes-Châteaubriant : Modèle 1 (14) : Maison à rez-de-chaussée et comble à surcroît avec appentis sur le mur pignon côté jardin Modèle 2 (3) : Maison avec cave et un étage. Au cours du XXe siècle, la structure de ces maisons a évolué soit l'affectation des bâtiments a été modifiée (transformation en halte ou en gare : PN 331 ou 309), soit simplement par un agrandissement de la surface habitable. Seules deux maisons sont restées dans leur état d'origine aux PN 317 et 326.

  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • repérées 41
    • étudiées 7
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
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