Dossier d’œuvre architecture IA72000384 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, documentation préalable
  • inventaire topographique, Bourgs et petites cités du Perche sarthois
Verrerie (vestiges), la Pierre
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil général de la Sarthe

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Etude préliminaire du patrimoine industriel sarthois - Bouloire
  • Commune Coudrecieux
  • Lieu-dit la Pierre

En 1733, Monsieur du Luart est autorisé par le roi à établir une verrerie sur ses terres. Vers 1800, il semblerait que les bâtiments aient été reconstruits. En 1808, la verrerie est toujours en activité mais elle craint pour son avenir, du fait du projet de l'installation d'une verrerie concurrente à Rougemont dans le Loir-et-Cher. Les propriétaires de bois taillis des alentours protestent contre ce projet auprès des autorités, car la verrerie de Coudrecieux consomme les trois quarts de leurs bois. On sait qu'elle employait à cette époque 200 personnes. En 1833, le cadastre indique que le propriétaire est toujours le Marquis du Luart. L'établissement est situé près du château de la Pierre. Il se compose d'un magasin, d'un lieu de conditionnement, d'une fonderie, d'une poterie et d'une forge qui devait servir à la réparation des outils. En 1841, la verrerie de la Pierre qui emploie de 100 à 150 personnes, vend 59 000 articles de table, 50 000 de pharmacie, 20 000 de chimie et 1000 de physique. Elle destine ses produits à Paris et à la province. A la fin du XIXe siècle, la verrerie de la Pierre est toujours la propriété de la famille du Luart. Son collaborateur est Monsieur Marthe. C'est de cette époque que datent les bâtiments qui sont conservés aujourd'hui. En 1896, Madame la comtesse de Pontoi-Pointcarré, la fille de Monsieur du Luart, devient propriétaire du site. Elle fait construire des bureaux, des magasins, et même un logement pour le directeur. Vers la même époque les quelques anciens logements ouvriers construits près du château sont détruits et laissent la place à un projet de cité plus vaste qui malheureusement ne sera pas achevée. La construction de ces logements permettait de fixer sur place les verriers les plus compétents. En 1899, la verrerie de la Pierre emploie 103 de ces ouvriers plus ou moins qualifiés. Pendant la Première Guerre mondiale, la verrerie existe toujours et fournit notamment les armées alliées. Par la suite, elle décline et cesse toute activité à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Pendant l'Occupation, la verrerie est transformée en camp d'internement pour les tziganes. La verrerie est à l'état de ruines aujourd'hui.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1896, daté par source

Située au cour d'une forêt privée, la verrerie de Coudrecieux est actuellement à l'état de ruines et progressivement envahie par la végétation. L'édifice principal qui abrite les fours présente un très mauvais état de conservation. Il se compose d'un corps central et de deux ailes en retour. Le bâtiment est appareillé de briques et de moellons. Il est, par ailleurs, renforcé par des poutres métalliques. L'ensemble de la toiture s'est effondré. Chacune des deux ailes accueille un four de verriers dits à l'allemande, disposé sur trois étages, dont les deux premiers en sous-sol. Les fours sont appareillés en briques. Une des deux cheminées est encore partiellement conservée. Autour de ce bâtiment principal, des annexes sont encore conservées, notamment celles qui abritaient la poterie où les creusets étaient fabriqués. Tous sont appareillés en briques. Le lanterneau du puits est également conservé au centre de ce qui était la cour de la verrerie.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    ardoise
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Énergies
    • énergie thermique
    • produite sur place
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Conseil général de la Sarthe