Dossier d’œuvre architecture IA72059127 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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  • inventaire topographique, Bourgs et petites cités du Perche sarthois
Tissage Besnard, puis logements ouvriers, 3 impasse Gambetta
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays du Perche sarthois - Saint-Calais
  • Commune Bessé-sur-Braye
  • Adresse 3 impasse Gambetta
  • Cadastre 2020 AE 47 48
  • Dénominations
    tissage
  • Destinations
    logements ouvriers
  • Parties constituantes non étudiées
    dépendance, cour, mur de clôture, portail

Aucune construction ne figure à cet emplacement sur le plan cadastral napoléonien de 1829. Ce corps de bâtiment est un vestige d'un ancien tissage comme on en trouvait près d'une dizaine au milieu du XIXe siècle à Bessé-sur-Braye. Le reste de l'usine a été sinistré par les bombardements de juin-juillet 1944, puis remplacé par deux immeubles à logements bordant la rue du Docteur Ferrien. L'établissement industriel semble être créé à la fin des années 1850 par Léopold Besnard ; les premiers bâtiments, maison d'habitation, magasin et atelier de teinturerie, sont loués à Madame Quantin. Les registres de patente signalent en 1858 un teinturier et dix métiers à tisser non réunis, 15 l'année suivante, 25 en 1870. En 1864, M. Besnard est déclaré propriétaire des bâtiments, comprenant une maison de maître de onze pièces avec, dans la cour, magasin, atelier de teinture garni de dix-huit cuves, et dans le jardin moulin à indigo. Les matrices font état de la construction de nouveaux ateliers en 1861 et 1866 (enregistrés respectivement en 1864 et 1869). Le moulin à broyer l'indigo pour la teinture des tissus est signalé en 1862 parmi les règlements des barrages établis sur le ruisseau le Bonneuil.

En 1876, l'usine se mécanise avec l'acquisition d'une machine à vapeur et de nouveaux outillages installés dans un bâtiment neuf, le tout porté aux registres des matrices cadastrales en 1879. La machine est achetée auprès de Charles Fontaine, constructeur de chaudières à La Madeleine-lès-Lille (Nord). En plus des métiers à main toujours en activité, l'établissement se dote de huit métiers mécaniques, d'un ourdissoir, d'une pareuse, d'un bobinoir et d'un dévidoir de cent broches. Malgré cela, l'usine devait connaître des difficultés au cours de sa courte existence, comme une grève signalée en 1869, à mettre en relation avec les baisses de salaire liés aux difficultés d'écoulement des produits textiles. L'activité s'arrête en 1889, date à laquelle les bâtiments deviennent propriété Mary. La machine à vapeur est supprimée, une maison est démolie et les ateliers sont convertis en simples bâtiments ruraux, comme le confirment les matrices cadastrales en 1891.

Le corps de bâtiment subsistant sur l'emprise de l'ancienne usine, construit dans la 2e moitié du XIXe siècle, demeure quelque peu énigmatique. Il semble toutefois probable qu'il fut racheté par un autre industriel de Bessé, tel que les établissements Salmon, Steimer et Hamelin (filature) pour être converti en logements ouvriers. Le bâtiment principal fut à l'évidence surélevé et approprié en quatre logements à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle. La maison fut sans doute convertie en deux logements supplémentaires, et la dépendance avec ses six boxes construite pour offrir un espace de stockage à chaque appartement. Certaines parties utilitaires ont été partiellement remaniées dans la 2e moitié du XXe siècle et un mur de clôture a été construit. Le bâtiment du moulin bordant le Bonneuil a vraisemblablement été détruit. Un lavoir, une mare et une rigole qui traversait la cour ont été supprimés.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle, limite 19e siècle 20e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 20e siècle

Le corps principal, orienté au sud-ouest, regroupe plusieurs construction accolées et adossées. Le logement à trois travées, couvert d'une croupe en façade, présente une corniche, des chaînages d'angles harpés et des encadrements d'ouvertures en briques, ainsi qu'une lucarne en bois. Y est adossé un bâtiment plus élevé, coiffé d'une corniche en briques et d'un toit à longs pans et à croupes. Il présente de grandes baies en plein cintre à encadrements et agrafes de briques. Le bâtiment principal, orné d'une corniche moulurée et couvert d'un toit à longs pans et à croupes sommé d'épis de faîtage, semble avoir été surhaussé. L'atelier du rez-de-chaussée, avec ses chaînages verticaux et ses ouvertures en briques, a été surmonté de quatre logements presque identiques. Desservis par un escalier droit et une coursière métallique, ils présentent chacun une porte et une fenêtre en arc segmentaire, dont l'encadrement alterne brique et calcaire. Chacun dispose également, au niveau du comble à surcroît, d'une lucarne en pierre de taille sculptée d'une agrafe, d'une corniche, d'enroulements végétaux, de triglyphes et de volutes. Un hangar à façade en pignon remaniée, avec une verrière aménagée dans le toit, est adossé. Les toitures sont en ardoise côté sud, et principalement en tuile mécanique côté nord.

D'autres bâtiments sont visibles dans la cour, un petit local remanié flanqué de clapiers ou poulaillers, ainsi qu'une dépendance conservée dans son état primitif: coiffée d'un toit à longs pans couvert de tuile plate, elle présente une série de portes basses en arc segmentaire à encadrements de briques, ainsi qu'une lucarne passante couverte d'ardoise.

  • Murs
    • pierre moellon enduit (incertitude)
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en charpente métallique
    • escalier intérieur : escalier tournant en charpente
  • État de conservation
    bon état, remanié
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement architectural, agrafe
    • ornement géométrique, volute, enroulement
    • ornement végétal
  • Précision représentations

    Lucarnes sculptées d’une agrafe, d’une corniche, d’enroulements végétaux, de triglyphes et de volutes.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; 10 M 73. 1857-1907 : grèves ouvrières à Bessé-sur-Braye.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 2 P 1582. 1859-1881 : carnets de patente des établissements industriels, Bessé-sur-Braye.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 36. Matrices cadastrales, registres des augmentations et diminutions de construction de Bessé-sur-Braye.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 7 S 251. 1857-1938 : règlements d’eau, ruisseau de Bonneuil (également dit de Courchet ou de Courtanvaux), Bessé-sur-Braye.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 8 S 53 et 55. 1876 : machine à vapeur de l’usine de tissage Besnard à Bessé-sur-Braye.

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Pays du Perche sarthois
Barreau Pierrick
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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