Dossier d’aire d’étude IA72001533 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Rouperroux-le-Coquet, présentation de la commune
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Archives départementales de la Sarthe

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Communauté de communes Maine 301
  • Adresse
    • Commune : Rouperroux-le-Coquet

La commune a pris le nom de Rouperroux-le-Coquet en 1894. Son territoire est globalement celui de l'ancienne paroisse de Rouperroux. L'axe de peuplement en est la voie antique du Mans à Evreux, qui marque au nord-ouest la limite communale avec Saint-Cosme-en-Vairais. Le village de Rouperroux et l'écart de Guémansais sont tous deux établis aux points où la route franchit les ruisseaux de l'Etang-Neuf, dit également de Guerpeigné ou de Rouperroux, et de Mortève ; du mobilier gallo-romain (monnaies et tuiles à rebords) est signalé au XIXe siècle à proximité du village. Rouperroux (rivus petrosus) est mentionné au VIIe siècle, l'évêque manceau Aldric évoque en 837 les troupeaux qu'il y possède, le lieu et ses dépendances appartiennent en 873 à l'abbaye Saint-Vincent du Mans. La paroisse est citée en 1241. Sous l'Ancien Régime, elle faisait partie de la petite région historique du Vairais et relevait de la baronnie du Saosnois. Une famille de Rouperroux est connue entre la fin du XIe siècle et le XIVe siècle. La terre, fief et seigneurie de Rouperroux, avec la seigneurie de cette dite paroisse et le droit de patronage et de présentation à la cure de ladite paroisse, qui appartenait dans la première moitié du XVIe siècle à la famille de Saint-Mars, était formée en 1726 du lieu de La Cour dans le village et de sept fermes dont deux importantes (Le Grand Buis et Arencé). Elle a été annexée au XVIIIe siècle au domaine de La Davière à Courcemont. Dès le XVIe siècle, le domaine foncier du château de Bonnétable s'étend sur la paroisse (Le Mortier Noir, alias La Brosse, Les Grandes Souches). La motte castrale signalée aux Poudrières n'a pas été repérée. Le tracé de la voie antique a été largement repris au Moyen Age par le Chemin mansais du Mans vers Rouen et Paris, puis dans la première moitié du XVIIIe siècle par la route royale de Paris à Nantes, devenue ensuite route nationale 138 bis du Mans à Mortagne (actuelle R.D. 301). Seule autre voie de communication importante, la ligne des Tramways de la Sarthe du Mans à Mamers par La Détourbe a desservi la commune entre 1898 et 1947, par une halte située près de la ferme de Genay sur la commune de Bonnétable. La population, comptée sous l'Ancien-Régime avec celle de Terrehault, était d'environ 95 feux en 1720 et de 561 habitants en 1791. Elle a atteint son maximum en 1836 avec 761 habitants puis a décru sous la barre des 500 habitants dans le premier quart du XXe siècle, pour ne compter plus que 277 habitants en 1999. La tendance s'est inversée au début du XXIe siècle (330 habitants en 2009). Vers 1835, moins d'un quart des 173 maisons (y compris les logis de ferme) cadastrées étaient dans le village. Les autres sont regroupées en 25 écarts ou ensembles d'édifices à cour commune (Guémansais et La Coutensière étaient les plus importants avec chacun dix maisons environ), ou bien dispersés (13 fermes et 64 bordages sont comptés, les plus petits parfois dénommés closeries). Globalement le nombre de maisons a diminué dans la 2e moitié du XIXe siècle : 159 étaient recensées en 1906. Si le nombre de maisons dans le village est resté a peu près stable, le nombre de maisons isolées semble avoir été réduit de moitié (95 recensées en 1851, 54 en 1926). Sur la même période, les matrices cadastrales ont enregistré deux fois plus de disparitions (24) que de créations ex-nihilo (10). Les gros écarts ont également perdu de l'importance. Vers 1835, quelques carrières de moellons étaient en activité, une ancienne carrière de pierre de taille est signalée aux Ecoubeaux. On extrayait également de l'argile pour la tuilerie des Epinaux et de la marne. A cette époque, les terres, considérées comme moyennement fertiles, étaient pour plus de la moitié d'entre elles ensemencées en céréales (froment, orge, seigle et avoine). Etaient également cultivés le chanvre, filé et tissé sur place (5 à 6 métiers battants), le trèfle pour sa graine et la pomme de terre. Les prés, de qualité moyenne, et les pâtures occupaient moins d'un quart de la superficie communale. Quelques landes et friches subsistaient. On y élevait essentiellement des bovins, des chèvres et des moutons, un petit nombre de poulains pour la vente et des porcs, vendus gras ou de lait. La commune comptait également quelques bois, essentiellement des taillis, et plusieurs parcelles plantées en peupliers. 18 exploitations, pratiquant essentiellement l'élevage bovin, étaient encore recensées en 2000, près de moitié moins qu'en 1988.

La commune, d'une superficie de 1207 ha, est située au nord de la communauté de communes Maine 301, au pied du plateau de Bonnétable. Les sols sont argileux ou argilo-calcaire, sur des fonds sableux et marneux datant du Secondaire et du Tertiaire ponctués de terrasses alluvionnaires. Le relief, globalement peu marqué, oscille autour de 70 à 80 m, excepté au sud-est de la commune où le relief atteint 120 m d'altitude sur les premières pentes du plateau. Trois ruisseaux traversent le territoire : le ruisseau de Courtéan, qui marque la limite avec Nogent-le-Bernard, celui de Mortève au nord et de l'Etang-Neuf au sud. L'INSEE recense 148 logements. Le repérage de terrain a porté sur 96 édifices, 12 autres ont été écartés de l'étude car trop remaniés ou inaccessibles, les logements pavillonnaires n'ont pas été repérés. Ont donc été repérés 41 maisons, 38 fermes, cinq écarts et cinq ensembles d'édifices à cour commune, un presbytère, une mairie-école, une scierie mécanique, deux ponts (routier et ferroviaire), deux églises (paroissiale et prieurale).

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; G 786. ÉGLISES PAROISSIALES ET LEURS FABRIQUES. Paroisse de Briosne. 1763-1789.

    Mention de Jean-François Le Vayer, chevalier, seigneur de Rouperroux (1763)
  • Archives départementales de la Sarthe ; 18 J 477. COLLECTION PAUL CORDONNIER. Dossier Rouperroux.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 263/13. Matrice des propriétés foncières. 1843-1913.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 263/12. Eta de section (tableau indicatif des propriétés foncières, de leurs contenances et de leurs revenus). 1842.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 263/15. Matrice des propriétés bâties 1882-1911.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 263/16. Matrice des propriétés bâties 1911-1933.

Bibliographie

  • BOUTON, André. Les voies antiques, les grands chemins médiévaux et les routes royales du Haut-Maine. Le Mans, 1947.

    p. 64 à 77
  • BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES. Carte géologique de la France à 1/50000. La Ferté-Bernard. Notice explicative. Red. P. Juignet et A. Lebert. Orléans : éditions du BRGM, 1987.

  • ESNAULT, Gustave-René. Inventaire des minutes anciennes des notaires du Mans (XVIIe et XVIIIe siècles). Publié et annoté par l'abbé Em.-Louis Chambois. Le Mans : Leguicheux, 1895-1898.

    T. II, p. 83
  • GUY, Auguste. Etude historique sur Bonnétable depuis son origine jusqu'à nos jours. Bonnetable : Impr. de Prévost-Guillemin. 1895.

  • INSEE. Statistiques locales. Commune de Rouperroux-le-Coquet. Dossier thématique. Accès internet : http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/72/COM/DL_COM72259.pdf.

  • LEDRU, Ambroise. Répertoire des monuments et objets anciens, préhistoriques, gallo-romains, mérovingiens et carolingiens, existant ou trouvés dans les départements de la Sarthe et de la Mayenne. Le Mans : [Société des archives historiques du Maine], collection : Archives historiques du Maine ; 11. 1911.

    p. 239
  • MELBONNE, Julien. Peuplements à l'époque mérovingienne dans le haut Maine (5e - 8e siècles) . DEA : Histoire : Le Mans. 1996. Archives départementales de la Sarthe 16 J 478.

    T. II, p. 138
  • PESCHE, Julien-Rémy. Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, suivi d'une biographie et d'une bibliographie. Tome IV. Le Mans : Monnoyer ; Paris : Bachelier, 1836.

    p. 681 à 685
  • SERVICE REGIONAL DE L'ARCHEOLOGIE DES PAYS DE LA LOIRE. Liste des entités archéologiques de la commune de : ROUPERROUX-LE-COQUET. Consulté le 16 juin 2011.

  • VALLÉE, Eugène. Dictionnaire topographique du département de la Sarthe, comprenant les noms de lieux anciens et modernes, revu et publié par R. LATOUCHE. Paris, Imprimerie nationale, 1952.

    p. 805
  • PLESSIX, René. Paroisses et communes de France. Dictionnaire d'histoire administrative et démographique. Sarthe. Sous la direction de J.-P. Baret. Paris, éditions du CNRS, 1983.

    p. 357

Documents figurés

  • Plan d'une partie de la route de Paris au Mans et Angers... 1747-48. (Archives départementales de la Sarthe ; C additif 142).

  • Plan cadastral de la commune de Rouperroux. 1835. (Archives départementales de la Sarthe ; PC 263/2 à 10).

  • Ligne de Briosne à La Ferté-Bernard. Commune de Bonnétable. Plan parcellaire. s.d. Copie. Papier. 1197 x 31 cm. (Archives départementales de la Sarthe ; 7 S 796).

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Articulation des dossiers