Dossier d’œuvre objet IM44008741 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale
Présentation du décor et du mobilier de l'église Saint-Louis, Paimbœuf, Église paroissiale Saint-Louis à Paimbœuf, place de l'Eglise
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Paimbœuf (commune) - Paimbœuf
  • Commune Paimbœuf

L'ancienne chapelle du Bas-Paimboeuf, trève de la paroisse Sainte-Opportune, édifiée en 1704, n'avait pas laissé de mobilier antérieur à son érection en église paroissiale en 1761 et aux deux agrandissements consécutifs. Outre le tombeau en marbre du premier curé décédé sur place en 1778, elle abritait un grand autel en bois polychrome avec un retable, un tabernacle sculpté et des anges adorateurs soutenant une couronne royale. Ce maître-autel avait été édifié en 1737 par Joseph Nau et Pierre Gaudron. Il fut remplacé par l'ancien maître-autel en marbre de l'abbaye de Buzay acheté par la commune à la fermeture de l'abbaye en 1792, tandis que deux autels-retables latéraux en tuffeau et plâtre sont édifiés par Robinot-Bertrand en 1812. A la fin du Second Empire, la « grande affaire » est de reconstruire un édifice jugé « si peu convenable pour contenir, comme l'a reconnu Monsieur le Préfet, le magnifique autel de Buzay que nous possédons ». Aussi le chanoine Rousteau (1814-1878), qui était alors le conseiller du diocèse dans les questions artistiques, et les orientait généralement vers la solution néogothique, proposa-t-il un projet d'église baroque destiné à enchâsser l'autel de Buzay. La réalisation de ce projet aurait été le témoignage unique dans le diocèse d'une harmonie de style baroque, puisqu'il n'en pouvait être question autour de l'autel de Sébastien Leysner dans la cathédrale, dont le même chanoine Rousteau suivait alors le projet d'extension gothique. Mais le curé commanditaire fut muté, et son successeur préféra suivre le conseil d'un confrère de la famille des frères Douillard, architectes. Bénis en 1879, chœur et transept inaugurèrent le style byzantin à Paimboeuf, en dépit de la tentative d'un préfet en faveur d'un style plus conforme aux traditions locales. L'intérieur de l'édifice sera peint par le décorateur nantais Viaud en complément du décor de l'abside réalisée par Alexis Douillard et consacré à saint Louis. Les douze apôtres figurent autour du tambour de la coupole. Les armoiries des papes et évêques régnant y figurent, voisinant avec celles des compagnons de croisade du saint roi. Une statue de saint Joseph est due au sculpteur nantais Perraud. De l'ancienne église subsistent quelques tableaux sans valeur, dont quatre accrochés au-dessus des absidioles : Descente de croix d'après Rubens, et un tableau ex-voto dédié à Notre-Dame du Mont Carmel, ainsi qu'un banc d'œuvre ordinaire. Une Sainte Famille, œuvre locale du XVIIIe siècle déposée à la tribune, aurait cependant mérité d'être restaurée et présentée dans l'église. L'harmonie byzantine du lieu sera perturbée bien plus tard lorsque le mur oriental du transept recevra les peintures de Henry Leray (1905-1987) et de Laure Martin (1910-1994), d'origine paimblotine, deux peintres qui évolueront l'un et l'autre vers l'abstraction après 1960 au sein du groupe nantais Archipel. Les objets mentionnés sur une liste de 1737 ne sont pas conservés, notamment l'encensoir et la navette en argent de Brouard jeune (383 livres, ou la chape en damas blanc et orfrois d'étoffe à fond brun, 1736. Cependant, d'après une liste de 1828, il semble que les objets de culte antérieurs à la Révolution aient été conservés. D'après l'Abbé Grégoire, la sacristie conservait en 1790, entre autres : 4 calices, 2 ciboires, 2 encensoirs, 1 ostensoir, 17 chasubles, 10 chapes, 6 dalmatiques, 1 dais "de soie". La liste de 1828 mentionne la présence de deux serpents dans cette église qui n'aura son orgue qu'en 1882 avec l'instrument de Debierre en place.

Le décor peint, y compris la Mort de saint Louis à la voûte de l'abside, a été peint dans la foulée de l'achèvement de cette première partie de l'édifice, en 1882. Les peintures décoratives de la nef furent achevées en 1913. Mais une dernière campagne de décor eut lieu pendant l'occupation. Sur le mur est du transept, deux compositions d'artistes nantais viennent compléter l'évocation de saint Louis dans les absidioles déjà décorées, Laure Martin repésentant la croisade côté Evangile, et Henry Leray saint Louis rendant la justice, côté Epitre. Quatre tableaux provenant de l'ancienne église et de peu de valeur sont exposés au-dessus des absidioles et en face, dont une Education de la Vierge par François Donné (1829), une Appartition à sainte Marguerite-Marie, Vierge à l'Enfant d'après Murillo et une Descente de croix d'après Rubens. La Vierge du Rosaire de la nef est également de Donné.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives départementales de Loire-Atlantique. 114 J 84. Paimbœuf, église Saint-Louis.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique. 114 J 59. Paimbœuf, église Saint-Louis, registre du conseil de fabrique.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique. 114 J 61. Paimbœuf, église Saint-Louis, inventaire des objets appartenant à l'église de Paimbœuf, novembre 1828.

  • Archives épiscopales, Paimbœuf. Fabrique, 1E. Lettre à l'évêque, signée de M. l'Abbé Aupiais, curé, 1896.

  • Archives épiscopales, Paimbœuf. Eglise, 6D. Lettre de M. l'Abbé Gouy, curé, à l'évêque, 29/04/1978.

  • Archives épiscopales, Paimbœuf. Eglise, 6D. Extrait du registre de délibérations du conseil de Fabrique, octobre 1869.

Bibliographie

  • GREGOIRE, P. Etat du diocèse de Nantes en 1790. Nantes : impr. V. Forest et E. Grimaud, 1882.

    p. 79-80
  • SEGUINEAU-LEYS, Louis. Histoire de Paimbœuf. Paimbœuf, Impr. Fernand Coyaud, 1912. Ed. du Pays de Retz, rééd. 1978.

    p. 76-80

Périodiques

  • MATHOT, Véronique. Les maisons sur la grève. Bulletin de la Société des Historiens du Pays de Retz, n° 18, 1998.

    p. 73

Annexes

  • Liste des œuvres
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Conseil général de Loire-Atlantique
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général