Véritable belvédère sur la rivière Mayenne, la demeure offre depuis la terrasse un panorama remarquable et singulier. Le parc est établi au Sud et s'ouvre en pente douce sur la vallée. Killian a procédé de façon minimaliste : ses interventions ont été limitées et subordonnées à ce qui existait afin de tirer partie du terrain et de ses effets. Deux avenues courbes, épousant les mouvements du terrain, conduisent à la route de Saint-Jean-sur-Mayenne. Bordées de bosquets à l'entrée, elles ne laissent découvrir le château qu'après quelques mètres. La ruine du manoir est traitée comme une fabrique romantique. Un bouquet de résineux la signale et concentre le regard sur elle plutôt que sur les bâtiments agricoles tout proches. Un bouquet de hêtres pourpres campe face au château. Il cadre la vue aussi bien vers le château et les inflexions de l'allée d'arrivée que vers la lisière du bosquet d'entrée. L'ancien espace dévolu au potager est agrémenté d'une orangerie avec terrasse et son ancien bassin est réutilisé, le contour rectiligne de ses berges étant rendu "naturel". Au-delà de la formule "à l'anglaise", Killian ouvre largement le parc sur la campagne environnante, en réalisant un véritable parc agricole. Ainsi, à l'Est, les prairies laissées en pâture assurent une transition avec le paysage de bocage environnant.

Dans le bas du parc, on observe un talus large de 1m., correspondant à l'ancienne voie du tramway à vapeur. Celui-ci longeait la rivière, le long du chemin de halage avant de rejoindre la station de Montflours-Sacé toute proche et de regagner la route d'Andouillé par le pont de Rochefort.