Dossier d’œuvre objet IM49002557 | Réalisé par
  • recensement des peintures murales, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
Monument aux morts, église paroissiale Saint-Hilaire d'Étriché
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de la Loire - Durtal
  • Commune Étriché
  • Adresse place de l' Eglise
  • Emplacement dans l'édifice les deux verrières se font face dans les baies nord et sud du transept

Le monument aux morts paroissial d'Etriché situé dans deux verrières du bras nord du transept fut exécuté à l'initiative du curé Alexandre Audigane, à la fin de son ministère dans la paroisse, au début de l'année 1921. Georges Merklen, maître-verrier à Angers, fut chargé de sa réalisation. Dans l'une des verrières, une Vierge de Pitié a été choisie pour rappeler aux mères des soldats morts qu'elle avait souffert comme eux et comme le rapporte La semaine religieuse du Diocèse d'Angers "que leur douleur est la sienne et qu'elle saura les aider à la supporter pour l'amour de son divin Crucifié". Dans l'autre, un poilu mourant reçoit des mains d'un aumônier l'absolution, en guise de consolation. Le monument fut inauguré le dimanche 23 janvier 1921, lors d'une fête du souvenir à laquelle participa toute la commune. La journée débuta par un défilé, qui se forma à la mairie, avant de rejoindre l'église pour la bénédiction des vitraux par l'abbé Richard, curé-doyen de Durtal. Après cette cérémonie, le cortège se reforma pour aller au monument aux morts communal élevé dans le cimetière, puis après lecture par le maire, M. de Quatrebarbes, de la liste des morts, on revint à l'église pour une dernière bénédiction celle d'une statue de saint Michel offerte par le chanoine Bridier, supérieur du petit séminaire de Paris, avant de se séparer après un vin d'honneur. La dévotion à saint Michel, protecteur de la France fut renforcée pendant la Première Guerre mondiale. La fête du souvenir à Etriché a uni dans un même élan la municipalité et l'église pour honorer les morts tombés au champ d'honneur. Le maire, M. de Quatrebarbes, qui avait perdu l'un de ses fils pendant le conflit en fut un des principaux acteurs, avec le curé. Il faut noter que le monument communal élevé dans le cimetière est surmonté d'une croix et accompagné de l' inscription : " Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie ont droit qu'à leur tombeau, la foule vienne et prie". Ce monument porte une liste de noms identique à celui de l'église.

Le monument aux morts est composé de deux verrières. Chacune présente la même organisation en trois lancettes. Au centre, une scène historiée et de chaque côté la liste des morts. Chaque élément est placé sous une architecture néo-gothique formée d'une arcade centrale fleuronnée encadrée de deux pinacles. L'ensemble surmonte une dédicace en lettres gothiques peinte dans un phylactère.

  • Catégories
    vitrail
  • Matériaux
    • verre, coloré
  • Précision dimensions

    la = 180. Il s'agit de la largeur approximative de chacune des verrières.

  • Iconographies
    • Vierge de Pitié
    • la couronne d'épines
    • ornement à forme architecturale
    • scène: aumônier, soldat, casque, fusil, cathédrale: Reims, feu
  • Précision représentations

    La Vierge de Piété est assise, les yeux levés au ciel et les bras tendus pour soutenir le Christ, mort à ses pieds. Le corps de ce dernier est simplement posé sur un linceul et accompagné de la couronne d'épines et d'un phylactère avec l'inscription INRI. Le paysage de l'arrière-plan évoque la ville de Jérusalem, avec ses toitures en forme de coupole et ses palmiers. En face, le poilu, casque et fusil à ses pieds, est représenté mourant, assis lui aussi à même le sol, le buste relevé par un aumônier militaire, agenouillé à ses côtés, qui lui tend un crucifix. Derrière eux, le paysage est dominé par un ciel rouge. La cathédrale de Reims en feu évoque la bataille de la Marne. Des bâtisses en ruines, au second plan, complètent cette scène de désolation.

  • Inscriptions & marques
    • dédicace, peint, sur l'œuvre
    • inscription, peint, sur l'œuvre, français
    • inscription, peint, sur l'œuvre
    • signature
    • date
    • inscription concernant le commanditaire, peint, sur l'œuvre
  • Précision inscriptions

    La Vierge de Pitié est surmontée de l'inscription " FAC ME TECVM PIE FLERE" (Donne-moi de pleurer en toute vérité), extrait du Stabat Mater. Le soubassement de la niche porte la dédicace : "Aux enfants d'Etriché / morts pour la patrie". Une inscription identique est peinte dans l'autre verrière. Sous la niche, à gauche le nom du maître-verrier, accompagné de la date : "Georges Merklen / Angers 1921" et à droite celui du commanditaire : "A. Audigane : curé 1903-1921". En-dessous, sur toute la largeur, une inscription en lettres gothiques se détache sur un fond rose : " Ils ont été l'honneur et la Rédemption de la France". Une phrase que l'on retrouve identique sur la seconde verrière. De chaque côté, les noms et prénoms des soldats morts pendant la Grande Guerre sont suivis de rares fois de leur grade. La liste des trente-deux morts classée par ordre chronologique, mais sans indication des années, est consultable en annexe.

  • État de conservation
    • bon état
  • Précision état de conservation

    Les deux verrières sont en bon état, elles présentent seulement une surface encrassée.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Périodiques

  • R. R. Fête du Souvenir à Etriché. La semaine religieuse du Diocèse d'Angers, n° 7, dimanche 13 février 1921.

    p. 140-143

Annexes

  • R. R. Fête du Souvenir à Etriché. La semaine religieuse du Diocèse d'Angers, n° 7, dimanche 13 février 1921.
  • Liste des morts
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général