Deux maisons en rez-de-chaussée sont reconstruites en 1861 (p. 225) et 1866 (p. 220) sur la parcelle actuelle, et par ailleurs la seconde maison (p. 220) est détruite en 1905. Les cartes postales anciennes confirment que les deux entrées, piétonnière et cochère, sont déjà en place au début du XXe siècle. Après la Première Guerre mondiale, probablement autour des années 1930, Maxime Radais (né en 1861 et enterré en 1959 à Pruillé l'Eguillé, pharmacien, spécialisé en microbiologie, enseignant-chercheur, doyen de la Faculté de Pharmacie de Paris, doyen de l´Académie Nationale de Médecine, président de la Société de Pharmacie, commandeur de la Légion d´honneur) donne à la Villa des Tilleuls l'apparence qu'elle conserve aujourd'hui. Il fait surélever l'existant d'un étage et crée une terrasse permettant de relier les bâtiments. L'ensemble est homogénéisé par un décor de chaînages et d'embrasures en briques noires de Pruillé-l'Eguillé. Au-delà de quelques détails puisés dans la mode de la villégiature en France, comme les demi-croupes ou croupes brisées, et de l'utilisation importante du béton (décennie 1930 ?), cette maison est un hommage à la modernité et à la construction locale d'un homme qui a mené une brillante carrière loin de sa commune natale.