La maison réunit les anciens logis du Temple et du Paradis qui relevaient au XVIIIe siècle de la châtellenie de Saulges. Le premier, à l'ouest, était composé en 1773 "d'une chambre basse à cheminée, une chambre haute grenier dessus, un appentis à côté de la dite maison servant de cellier et boulangerie grenier dessus issues en dépendant". L'estimation de 1794, qui fait suite à sa confiscation sur les biens du curé réfractaire Julien Moulé, précise la place de la chambre haute, non dans un étage carré, mais probablement dans le comble : "cette maison est composée d'une petite salle d'entrée, un salon à côté, boulangerie au bout, un petit celier à côté, une chambre par haut en forme de galtas, grenier à côté, un petit apantis au devant de la porte d'entrée de la dite maison, et un jardin d'environs une journée de beicheur dans lequel il y a un puits". Le logis du Paradis était composé en 1772 "d'une chambre basse, un cellier à côté grenier sur le tout avec les issues en dépendant". Les deux habitations ont été réunies dans la première moitié du XIXe siècle avant 1838, puis de nouveau séparées entre 1838 et 1865. De nouveau réunies, elles constituent actuellement une seule maison avec la partie subsistante de la grande maison qui les prolonge à l'est. Elles peuvent dater, d'après la pente de leur toiture, du XVIIe siècle ou du XVIIIe siècle, mais elles ont été complètement remaniées dans les années 1960. Elles sont actuellement habitées par le patron de l'entreprise de maçonnerie Chevalier dont l'atelier, construit dans la deuxième moitié du XXe siècle, se trouve de l'autre côté de la rue. La dépendance en pierre figure sur le plan terrier de 1772, mais a été remaniée au XIXe siècle.