A Torcé-en-Vallée, l'emplacement de l'école des garçons est une problématique récurrente. Après plusieurs projets de construction d'un bâtiment dédié à cet usage, notamment au niveau de l'ancien cimetière à côté de l'église ou dans la cour de l'ancien presbytère, la commune décide d'acquérir un terrain à l'entrée est du bourg en 1864. La maison et son terrain, situés au lieu-dit La Renarderie et appartenant à Anne Gremillon, sont achetés aux enchères le 4 janvier 1866. La maison est détruite immédiatement afin de commencer les travaux de construction de la mairie-école. La bâtisse est terminée en 1869, date du procès-verbal de réception des travaux. Elle se compose au rez-de-chaussée d'une grande salle de classe de 90 m² et de la mairie dans deux pièces de l'étage. Dès 1881, l'école est trop petite et la mairie demande la création d'une seconde classe. Il est alors décidé de diviser la grande classe en deux et un deuxième instituteur arrive en 1885.

Au cours des années 1920, de nombreux travaux sont effectués dans l'école, notamment avec la construction d'un préau en janvier 1923 par l'entrepreneur Texier de Bonnétable selon les plans de l'architecte manceau Maurice Levesque. Puis, en 1936, de nouveaux sanitaires sont bâtis à l'angle sud-est de la cour, ceux-ci ont aujourd'hui disparu. Le plan dressé par l'architecte montre que l'école se compose d'un préau, d'un cellier, d'un bûcher, d'une cour avec une pompe, d'un jardin et de la maison d'école qui sert également d'habitation.

Au début de l'année 1960, l'école est de nouveau trop petite et en mauvais état d'après une lettre de l'inspecteur départemental de l'enseignement primaire. Ce dernier réclame l'installation d'une classe démontable qui est établie pour l'année scolaire 1960-1961.

En 1973, le nombre d'élèves ayant diminué, il est décidé de les rassembler dans l'école rue Notre-Dame. Rapidement, la commune vend l'ancienne école de garçons à M. Dumoutier, fondateur de l'entreprise de confection Macosa à Bonnétable, qui la transforme en atelier de couture.

Aujourd'hui, elle a été rachetée par des particuliers et réhabilitée en maison d'habitation. Son apparence extérieure a peu changé, comme le montre les cartes postales anciennes : la cheminée, le clocheton et l'horloge ont disparu, et une fenêtre du rez-de-chaussée a été redimensionnée.