Dossier d’œuvre architecture IA85001950 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Mairie (ancienne), école primaire publique
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Sainte-Radégonde-des-Noyers
  • Lieu-dit Bourg
  • Adresse 4 et 6 rue du Têteau
  • Cadastre 1834 C 928, 930  ; 2017 AD 26, 27, 28
  • Dénominations
    école primaire, mairie
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, logement

A défaut d'école, la paroisse de Sainte-Radégonde-des-Noyers dispose déjà sous l'Ancien Régime d'un régent chargé d'enseigner aux enfants. En 1739, Mathurin Rideau est régent à Sainte-Radégonde-des-Noyers, après avoir été simple laboureur au Langon. Le 26 décembre 1775, l'assemblée des habitants se réunit pour nommer un nouveau régent, constant que sur 600 habitants environ, seule une vingtaine sait lire et écrire et est ainsi capable de porter les rôles d'imposition. Pour attirer les candidats, on décide de mettre à la disposition du futur régent deux chambres du prieuré ainsi qu'un jardin y attenant, et de prélever une taxe sur chaque artisan et exploitant agricole pour le rétribuer. Le curé, le syndic et le fabriqueur de la paroisse sont chargés de procéder au recrutement, en s'assurant que le candidat qui sera retenu aura toutes les compétences requises. En 1836, dans le cadre de la loi Guizot de 1833 sur l'instruction primaire, la municipalité de Sainte-Radégonde-des-Noyers se dote d'une école primaire communale pour garçons, en achetant une maison (14 rue des Ponts).

Cette école s'avère toutefois rapidement insuffisante, tant pour les garçons que pour les filles qui, de leur côté, sont accueillies depuis 1848 dans une maison louée par la municipalité auprès d'un particulier. La municipalité fait alors appel à l'architecte départemental Victor Clair, qui présente son projet le 10 mai 1875. Ce projet prévoit deux ailes de bâtiments, abritant des salles de classes, de part et d'autre d'un corps principal comprenant les logements de l'instituteur et de l'institutrice (chaque logement étant composé de quatre pièces et d'un cabinet). Une partie de l'aile ouest accueillera aussi la mairie. Le 29 septembre suivant, le terrain nécessaire est acheté. Sur ce terrain se trouvait déjà la maison louée par la municipalité pour recevoir l'école de filles. Les travaux sont adjugés le 29 septembre 1877 à Pierre-Jean Simon, maître maçon à Chaillé-les-Marais. Dès 1886, des malfaçons sont constatées : des lézardes sont apparues, une partie des plafonds s'est effondrée, le sol des salles de classe est boursoufflé. Simon est alors sommé d'effectuer des réparations, au cours de l'été 1887.

En 1894, l'école compte 50 garçons et de 25 à 30 filles. Une troisième classe est créée pour accueillir les plus petits (classe enfantine ou maternelle). En avril-mai 1977, la mairie quitte les locaux qu'elle occupait depuis un siècle, pour s'établir dans ses bâtiments actuels. Aujourd'hui, l'école primaire occupe la partie ouest de l'ensemble, l'école maternelle la partie est.

Outre les bâtiments récents de la garderie et de la cantine, à l'est et à l'ouest, et les préaux en retour d'équerre au sud, l'ensemble formé par l'école et l'ancienne mairie comprend un alignement de corps de bâtiments le long de la rue du Têteau, en symétrie quasi parfaite. Le corps principal, à un étage, sous un toit à croupes, est encadré par deux ailes en rez-de-chaussée, avec pignons découverts. L'aile ouest se prolonge par un dernier petit corps de bâtiment en rez-de-chaussée, avec façade sur le mur pignon, sous une croupe de toit et un fronton. Le décor, extrêmement sobre, se limite à la corniche du toit du corps principal et à son bandeau d'appui, placé au même niveau que les corniches des deux ailes.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée. 3E 39/95. 1739, 7 février : acquisition de vignes à Sérigné et Petosse par Luc Millet, laboureur à Petosse, de Mathurin Rideau, régent à Sainte-Radegonde-des-Noyers, ci-devant laboureur au Langon.

  • Archives départementales de la Vendée. 3E 42/6. 1775, 26 décembre : acte de communauté des habitants de Sainte-Radégonde-les-Marais (Sainte-Radégonde-des-Noyers) convoqués pour établir un nouveau régent.

  • Archives départementales de la Vendée. 1 O 784. 1805-1919 : construction et gestion des édifices et services publics de la commune de Sainte-Radégonde-des-Noyers.

  • Archives départementales de la Vendée. 3 P 3013, 3015, 3016, 3695. 1835-1958 : état de section et matrices des propriétés du cadastre de Sainte-Radégonde-des-Noyers.

  • Archives départementales de la Vendée. 1 T 1990. 1856-1938 : fonctionnement des écoles primaires de Sainte-Radégonde-des-Noyers.

    Archives départementales de la Vendée, La Roche-sur-Yon : 1 T 1990

Documents figurés

  • 1834 : plan cadastral de Sainte-Radégonde-des-Noyers. (Archives départementales de la Vendée, 3 P 267).

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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