Dossier d’œuvre objet IM85000354 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Commune de Luçon
Lambris de revêtement, trône épiscopal, Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption, place Leclerc
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Luçon (commune) - Luçon
  • Commune Luçon
  • Adresse place Leclerc
  • Emplacement dans l'édifice chœur

Comme l'ensemble des aménagements du choeur, les stalles et les lambris ont été exécutés vers 1770 par le sculpteur angevin d'origine allemande, Sébastien Leysner (1728-1781). Ces travaux ont été réalisés sous l'épiscopat de Mgr Jacquemet Gaultier d'Ancyse, évêque de Luçon de 1759 à 1775. En 1769, 5000 livres sont affectées aux travaux du choeur et, en mars 1787, les délibérations du chapitre font état d'importantes dépenses depuis quelques années, plus précisément près de 100000 livres pour les embellissements du choeur. Malheureusement, il manque les registres correspondant aux années 1767-1785, années décisives pour ces aménagements. Sur les oeuvres réalisées lors de cette campagne, une seule date est portée : celle du 5 janvier 1770, au revers du maître-autel. Quant à l'attribution de ces travaux à Leysner, elle repose sur un projet de grille, signé de l'artiste, pour le choeur de la cathédrale de Luçon (reproduit dans Delhommeau 1995). On ignore si la grille fut exécutée comme sur le dessin, mais ce dernier la montre encadrée de boiseries dont la corniche est identique à celle des lambris des stalles ; de même, le décor de trophées est semblable à celui des lambris aujourd'hui déposés. Un autre argument est fourni par le contenu du marché passé par Leysner, en 1774, avec la fabrique de la paroisse Saint-Mathurin. En effet, parmi bien d'autres travaux, il est question de sept stalles en chêne de Hollande, qui seront de mêmes proportions et structure que celles de la cathédrale. D'une part, on peut déduire de ce texte que les stalles de la cathédrale sont antérieures à 1774 ; d'autre part, la référence qui y est faite dans le marché incite à les attribuer elles aussi à Leysner. Précisons que l'on note deux types de boiseries : celles (étudiées précédemment) de la partie réservée aux chanoines et celles qui sont étudiées ici, comprenant l'habillage des huit piliers du chœur et le trône épiscopal. Cependant, l'histoire de ces deux séries peut difficilement être dissociée. A la Révolution, la cathédrale est affectée au culte décadaire, devient arsenal, écurie, entrepôt, caserne ; en dépit de ces affectations, le mobilier du choeur n'est ni détruit ni fortement endommagé, mais a besoin d'être remis en état. C'est le sculpteur et doreur niortais Fleury qui en sera chargé en 1815 : il lave et revernit les boiseries et remplace les éléments manquant. Par la suite, les stalles et les boiseries seront régulièrement menacées. En 1848, puis en 1882, lors de l'installation d'un orgue d'accompagnement, ce sont seulement des éléments des stalles des chanoines qui sont démontés. Il n'en va pas de même en 1872, lors des travaux de dégagement de l'entrée du chœur ; en effet, c'est à ce moment que les panneaux ornés de trophées qui encadraient la grille de chœur sont enlevés. Enfin, en 1908, lors de la restauration des piliers du chœur, l'architecte diocésain Georges Balleyguier dépose la partie supérieure de l'entourage du pilier sud, à décor de trophées, pour installer une plaque commémorative à Mgr de Barillon. Contrairement à l'histoire des boiseries de la partie ouest, celle des boiseries de la partie orientale n'est pas toujours facile à reconstituer. Le trône épiscopal est conservé, mais n'est sans doute pas à son emplacement d'origine ; quant aux lambris ornés de trophées, ils ont presque tous été déposés.

  • Catégories
    menuiserie, sculpture
  • Matériaux
    • chêne, taillé, mouluré, décor en bas-relief, ciré
  • Précision dimensions

    h = 550 ; la = 170. Dimensions du trône épiscopal.

  • Iconographies
    • trophée: objet du culte, cuir découpé, palme
    • trophée: les Tables de la loi, le serpent d'airain, feu, blé, pampre
    • trophée: instrument de musique, partition, laurier
    • trophée: Bible, Agneau mystique, feu, pampre
    • trophée: objet du culte, angelot, pampre, laurier, fruit
    • trophée: objet du culte, blé, pampre
    • trophée: instrument de musique, fleur
    • cuir découpé, guirlande
  • Précision représentations

    Les panneaux sont ornés de trophées religieux et musicaux, sauf celui du trône épiscopal, seulement orné d'un cuir découpé.

  • Précision état de conservation

    La plupart des lambris ont été déposés.

  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1982/12/30
    inscrit au titre objet, 1991/12/23
  • Référence MH

Documents d'archives

  • Archives de l'évêché de Luçon ; AAR 12. Livre des délibérations du bureau de la chambre ecclésiastique 1768-1790 : Le 9 février 1769, 5000 livres seront employées le plus promptement possible à la réédification et décoration du choeur de l'église cathédrale.

  • Archives de l'évêché de Luçon. Archives de la paroisse Saint-Mathurin : Marché passé le 2 juillet 1774 entre Sébastien Leysner, architecte, et la fabrique de l'église paroissiale Saint-Mathurin, pour un autel en marbre, un tabernacle en chêne, deux statues en terre cuite, le carrelage en pierre du choeur et sept stalles en chêne de Hollande ; pour les stalles, il est précisé qu'elles seront de mêmes proportions et structure que celles de la cathédrale.

    Ce document, publié par Léon Ballereau, n'a pas été restitué aux Archives de l'évêché (voir Ballereau 1888). En revanche, les quittances signées de Leysner y sont toujours.

  • Archives de l'évêché de Luçon. Registre n° 5 des délibérations du chapitre (1785-1828) : En mars 1787, il est noté que le chapitre a beaucoup dépensé depuis quelques années, en particulier près de 100000 livres pour les embellissements du chœur.

  • Archives de l'évêché de Luçon. Registre des délibérations du Conseil de fabrique : - Le 13 août 1815, marché avec Fleury pour, notamment, laver et revernir toutes les boiseries qui entourent le choeur. - Le 4 juillet 1817, Fleury réclame 87 francs pour deux grandes et une petite guirlandes, un vase en son entier, deux flammes de vase, deux nœuds et différents autres petits morceaux de sculpture, plus deux autres vases en terre qu'il a adaptés et dorés, le tout pour parachèvement des réparations de la boiserie du chœur qu'il s'est chargé, par un précédent marché, de restaurer et revernir sans aucune fourniture de sa part des ornements qui pourraient manquer.

  • Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont : dossier 81/85/12 : - Rapport de l'architecte diocésain Georges Balleyguier au Ministre des Cultes, le 17 novembre 1908, concernant notamment les stalles et les lambris.

Bibliographie

  • DELHOMMEAU, Louis. Cathédrale de Luçon. Le mobilier du chœur de 1770 à 1995. 303. Arts, Recherches et Créations, 1995.

    p. 56-65
  • PAPET, Edouard. Un sculpteur allemand en Anjou, Sébastien Leysner 1728-1781. 303. Arts, Recherches et Créations, 1996.

    p. 66-74
  • BALLEREAU, Léon. Les fouilles du champ de foire de Luçon et l'ancienne église paroissiale Saint-Mathurin [avec la transcription de deux marchés de Sébastien Leysner, alors conservés aux Archives de l'évêché]. Revue du Bas-Poitou, 1888.

    p. 91-98
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général