Dossier d’œuvre architecture IA53000123 | Réalisé par
Eraud Dominique
Eraud Dominique

Conservateur du patrimoine, chercheur à l'Inventaire général, conservateur des Antiquités et Objets d'Art de la Mayenne.

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Garnavault Sylvie
Garnavault Sylvie

Chercheure à l'Inventaire général du patrimoine culturel (Mairie de Laval).

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  • inventaire topographique, Laval centre
  • enquête thématique régionale, Auguste Alleaume peintre-verrier
Hôtel dit la Grande Maison, puis couvent de Notre-Dame de la Miséricorde, actuellement maison de retraite, 27 rue de Paradis, Laval
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Laval centre - Laval Est
  • Commune Laval
  • Adresse 27 rue de Paradis
  • Cadastre 1839 A2 277, 278, 279, 280, 323, 324P  ; 1973 AT 492
  • Dénominations
    hôtel, couvent
  • Vocables
    Notre-Dame-de-la-Miséricorde
  • Appellations
    Grande Maison, Couvent de la Miséricorde
  • Destinations
    maison de retraite
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, chapelle funéraire, cour, jardin, colombier

Hôtel particulier, dit la Grande Maison, construit au milieu du XVIe siècle pour le marchand textile François Arnoul. L'immeuble est initialement composé d'un logis à tourelle toujours visible. La propriété englobe également une partie de l'enclos du manoir Ouvrouin dont il subsiste le colombier du XIVe siècle. Le logis est remanié et agrandi en 1619 pour Jacques de Chantepie, sieur de la Touche. En 1791, l'hôtel est acheté par le sieur Busson qui y est assassiné en 1819. L'année suivante, la propriété est acquise par la fondatrice des Sœurs de la Miséricorde, mère Thérèse Rondeau, pour y héberger "des filles perdues et repenties". Tout au long du XIXe siècle, la congrégation réalisent diverses constructions parmi lesquelles des classes, une porterie et deux chapelles. La première est bâtie de 1824 à 1825 dans une aile perpendiculaire à la rue de Paradis. Une seconde, plus importante, est édifiée entre 1864 et 1866 sur un terrain donné par les religieuses du Carmel voisin. En 1998, les ailes encadrant la cour d'entrée (dont celle abritant la première chapelle transformée en infirmerie) sont détruites lors de la restructuration des bâtiments. La communauté abrite aujourd'hui une maison de retraite dont le jardin renferme la chapelle funéraire de Thérèse Rondeau. A noter : en 1936, Auguste Alleaume réalise des vitraux pour l'une des deux chapelles. Le livre de caisse du peintre-verrier mentionne en effet : "Vitrerie de la Miséricorde : 2 850 francs".

  • Période(s)
    • Principale : milieu 16e siècle
    • Principale : 1er quart 17e siècle
    • Principale : milieu 19e siècle
  • Dates
    • 1619, porte la date, daté par source
    • 1824, daté par source
    • 1864, daté par source

Grande Maison : côté cour, le corps central est encadré de deux pavillons hors-œuvre coiffés d'un toit à l'impériale tandis qu'un troisième flanque l'élévation postérieure. Le logis primitif est bâti sur des caves voûtées. Il est reconnaissable à ses petites ouvertures et à sa tourelle d'escalier demi-hors-œuvre de plan circulaire. Le bâtiment du XVIIe siècle est doté d'une travée en pierre de calcaire s'achevant par une niche passante. Ses murs sont percés de grandes baies parmi lesquelles des fenêtres à encadrements harpés de granite et/ou de calcaire. Une des lucarnes dégagée lors des remaniements de 1998, porte des armoiries, peut-être celles de la famille Arnoul. L'ensemble des murs est couronné d'une corniche à modillons en calcaire.

Chapelle : construite en moellons enduits et en pierre de taille de granite, elle est orientée et adopte un plan en croix latine. Le pignon ouest s'ouvre sur un petit portail en plein-cintre surmonté d'une rose. Son mur flanqué de contreforts à pinacles est couronné d'un clocher de plan quadrangulaire ouvert sur les quatre faces. Le chevet en abside est augmenté d'une construction en demi-cercle. Aménagée en fausse grotte, elle abrite une statue de la Vierge écrasant un serpent sur un globe terrestre étoilé. Un retable en marbre noir et rose sert d'écrin à la sainte. Ses deux niches latérales délimitées par des colonnes corinthiennes sont occupées par les statues en calcaire de saint Jean et de Marie-Madeleine. L'arc de l'espace central est surmonté de deux anges tenant une couronne dorée. La chapelle conserve également un autel en marbre noir et rose, trois bénitiers en marbre rose dont deux bénitiers d'applique ainsi qu'un reliquaire de Sainte-Faustine donné par Monseigneur Maillard en 1999. Les vitraux d'Alleaume dont elle était probablement dotée ont disparu (déposés ou détruits ?).

Chapelle funéraire de Thérèse Rondeau : elle est également orientée. La tombe de la fondatrice du couvent est pourvue d'une dalle funéraire en marbre blanc veiné de noir gravée d'une inscription en latin : "Hic jacet virgo Deo et proximo devotissima THERESIA RONDEAU quae abdormivit anno salutis 1866 aet atis 72 postquam hane MISERCORDIAE domum a se fundatam per 4 s rexisset annos cujus zelo et Dei ope perfecta sunt opera multa et magna in primis exstructae colligendis 400 puellis aedes aedificatumque Domino templum/Ipsius memori in benedictione est". L'édicule est doté de trois verrières respectivement ornées des initiales T.R., de la figure de sainte Agathe (le deuxième prénom de Thérèse Rondeau) et de celle de sainte-Thérèse.

  • Murs
    • pierre moellon sans chaîne en pierre de taille
    • granite pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • cul-de-four
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à l'impériale
    • toit conique
    • toit en pavillon
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours sans jour
    • escalier demi-hors-œuvre : escalier en vis
  • Techniques
    • sculpture
    • vitrail
  • Représentations
    • pilastre
    • balance
    • Vierge à l'Enfant
    • blason
  • Précision représentations

    Sujet : balance, support : tympan des lucarnes postérieure ; sujet : Vierge à l'Enfant, support : lucarne centrale de la façade antérieure ; armes non identifiées comportant 3 oies, support : lucarne sud de la façade antérieure.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Mayenne ; 6 V 75 bis/9.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 6 V 77/2.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 6 V 76/1.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 467 J 1. Fonds Auguste Alleaume. Répertoire des dessins.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 467 J 5. Fonds Auguste Alleaume. Registre de caisse, 1911-1936.

Bibliographie

  • ANGOT, Alphonse-Victor (abbé), GAUGAIN, Ferdinand (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : A. Goupil, 4 vol., 1900-1910.

    t. 2, p. 589-592, 622, t. 3, p. 589, t. 4, p. 530
  • ANGOT, Alphonse-Victor (abbé). Armorial monumental de la Mayenne. Laval : A. Goupil, 1913.

    n° 420, p. 245, 246
  • BARRE, Antoine, BARRE, Gervais, BELAUD, Yves-Marie, et al. Laval Agglomération, histoire et patrimoine. Changé : Société d'Archéologie et d'Histoire de la Mayenne, 2019.

    p. 238
  • BUREAU, Arnaud. Auguste Alleaume, peintre-verrier : de sa formation à son installation à Laval en 1893. Le patrimoine, un homme, une passion. Hommage à Dominique Eraud (1954-2012). Laval : Société d'Archéologie et d'Histoire de la Mayenne, 2014.

    p. 367-383
  • BUREAU, Arnaud. Auguste Alleaume, peintre verrier. Collab. Nicolas Foisneau ; photogr. Yves Guillotin. Nantes : Éditions 303, 2015.

  • BRU, Antoine. Thérèse Rondeau, fondatrice de la congrégation Notre-Dame de la Miséricorde de Laval. Laval : Siloë, 1984, 222 p.

  • ERAUD, Dominique. Laval. Mayenne. Coll. Images du Patrimoine, n° 68, Nantes : Inventaire général (ADAGP)/A.D.I.G., 1990.

    p. 99
  • POTTIER, Aloys. La mère Thérèse et la miséricorde de Laval. Laval : Goupil,1920.

    Archives départementales de la Mayenne, Laval : AC 827
    p. 12
  • POTTIER, Aloys. La mère Thérèse et la Miséricorde de Laval.

    Archives départementales de la Mayenne, Laval

Documents figurés

  • La Miséricorde. Laval. Nef. [Maquette pour une verrière de la nef de la chapelle du couvent de Notre-Dame de la Miséricorde à Laval] / dessinée par Auguste Alleaume; [Laval] : [limite 19e siècle 20e siècle]. 1 dess. : aquarelle, encre noire et rehaut de blanc sur papier ; 44,8 x 29,2 cm. (Musée-école de la Perrine, Laval. N° inv. 331 A).

Date(s) d'enquête : 1982; Date(s) de rédaction : 1996, 2012
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville de Laval
Eraud Dominique
Eraud Dominique

Conservateur du patrimoine, chercheur à l'Inventaire général, conservateur des Antiquités et Objets d'Art de la Mayenne.

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Garnavault Sylvie
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Chercheure à l'Inventaire général du patrimoine culturel (Mairie de Laval).

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