Dossier d’œuvre architecture IA85001733 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Commune de Luçon
Hôtel de la Ramée, puis Bodin des Couteaux, actuellement hôpital de jour, 4 place Richelieu
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Luçon (commune) - Luçon
  • Commune Luçon
  • Adresse 4 place Richelieu
  • Cadastre 1816 N 148-148bis  ; 1845 G 882-885  ; 2005 AO 797-800-929
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    de la Ramée, puis Bodin des Couteaux
  • Destinations
    hôpital de jour
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, jardin

Cet hôtel particulier, connu sous le nom d'hôtel de la Ramée, a été édifié vers 1776 pour Charles Louis Marie Bodin des Couteaux, capitaine général commandant du bataillon garde-côte de Luçon, et son épouse Jeanne Aimée de Mastin, suite à l'achat de la demeure précédente à Catherine Victoire Félicité Pinguet, en 1775. Le nom de la Ramée donné à la demeure est celui d'une importante famille vendéenne : les Ranfray, sieurs de la Ramée, qui possédèrent l'hôtel pendant une longue période. Les documents qui permettent de dater la reconstruction de la demeure sont, d'une part, l'acte de vente de 1775, où il est précisé que celle-ci est en très mauvais état et menace ruine, d'autre part le rapport d'expertise, accompagné d'un devis de 9706 livres, dressé par le maître charpentier Louis Tilleu et le maître tailleur de pierre Pierre Caillaud, en 1776. Comme le montrent les documents cités (malgré l'absence de paiements), ainsi que l'analyse stylistique des façades et de l'escalier d'honneur, la demeure a été presque entièrement reconstruite vers 1776. Toutefois, on a réutilisé une partie des murs de la demeure précédente, en particulier du côté de la cour située à l'est, où l'on note un mur courbe perpendiculaire à la rue Millandy. Par ailleurs - selon le témoignage de Luçonnais qui l'ont visité et en ont effectué des relevés avant que l'accès n'en soit muré - il existe un sous-sol ancien taillé dans le roc, sous les caves du XVIIIe siècle remaniées récemment. En 1783, Bodin des Couteaux obtient de Mgr de Mercy la concession d'un terrain à l'ouest de son hôtel, le terrain ressortissant du fief de l'évêque. Il s'agissait pour l'évêque de régulariser le tracé de la place au Bois, actuelle place Edouard-Herriot. Bodin devait se conformer au plan d'alignement de 1782 et se charger du pavage le long des nouveaux murs ; iI semble qu'il ait simplement aménagé le terrain en jardin, construisant le cas échéant un mur de clôture. Au XIXe siècle, on note des travaux secondaires : dépendance en retour rue Millandy, postérieure au plan cadastral de 1845 ; escalier secondaire en bois, à l'ouest de l'escalier d'honneur ; cheminées. Depuis 1992, la demeure est un hôpital de jour. En vue de cette nouvelle destination, elle a été restaurée et remodelée ; c'est lors de cette campagne de travaux que l'escalier d'honneur a été couvert par un plafond bas.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
  • Dates
    • 1776, daté par source

Le plan du logis est en L, sur lequel se greffent des bâtiments annexes. L'élévation ordonnancée donne sur la place Richelieu, l'élévation à travées donne sur le jardin. L'escalier principal, en pierre avec une rampe en fer forgé, est en équerre.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée, élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier en équerre en maçonnerie
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • État de conservation
    restauré, remanié
  • Techniques
    • ferronnerie
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    escalier

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée ; 165 J 6. Dénombrement rendu par Isaac Ranfray, sieur de la Ramée, à l'évêque, le 21 octobre 1667, pour l'hôtel et hébergement noble à Luçon, appelé la Ramée.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/60 (étude Rouzeau). Acte de vente de l'hôtel (dit en mauvais état), par René Rousseau et Jeanne Letourneau à Jacques Raffin et Marie Louise Micheau, le 9 décembre 1760.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/46 (étude Pouget). Acte de vente de l'hôtel, par Jacques Raffin et Marie Louise Micheau à Pierre Marie Pinguet et Catherine de la Groix, le 31 décembre 1760.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/76 (étude Madien). Location de l'hôtel par le tuteur des filles mineures des époux Pinguet-de la Groix au chanoine Charles Antoine des Fontaines, le 3 décembre 1764.

    A noter : autre contrat de location au chanoine, le 29 décembre 1772 (étude Royer).

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/76 (étude Madien). Inventaire du mobilier de l'hôtel, appartenant à Catherine de la Groix, veuve Pinguet, décédée, le 17 décembre 1764.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 48/7 (étude Charrier). Acte de vente de l'hôtel (dit en très mauvais état et menaçant ruine), par Catherine Victoire Félicité Pinguet à Charles Louis Marie Bodin des Couteaux et Jeanne Aimée de Mastin, le 17 décembre 1775.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/121 (étude Testaud). Procès-verbal de l'expertise de l'hôtel, menée par Louis Tilleu, maître charpentier, et Pierre Caillaud, maître tailleur de pierre, le 28 juin 1776. Le montant des travaux prescrits par les experts s'élève à 9706 livres.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/99 (étude Pillenière). Acte d'accensement par Mgr de Mercy, évêque de Luçon, à Charles Louis Marie Bodin des Couteaux, d'un terrain situé à l'ouest de son hôtel, le 1er juin 1783. Bodin des Couteaux pourra utiliser l'emplacement concédé, en respectant le plan d'alignement [de 1782]. Il s'agit, pour l'évêque, de régulariser le tracé de la place au Bois (actuelle place Edouard Herriot), irrégulière et trop longue.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 48/20 (étude Charrier). Acte de vente de l'hôtel par Louis Joseph Constantin Le Meunier du Gravier à Michel Augustin Garos, le 4 prairial an XI (24 mai 1803). La vente inclut le mobilier de l'hôtel (tapisseries, glaces, table à dessus de marbre, plaques en fonte des cheminées, sonnettes et cordons, fontaine en cuivre, buffet et poêle du salon à manger, etc).

Bibliographie

  • MOREAU, Grégoire. Propriété immobilière à Luçon (1770-1830). Mémoire de maîtrise d'Histoire : I.C.E.S., La Roche-sur-Yon : 2000

    p. 47, 170-172

Documents figurés

  • Plan cadastral de 1816. (Archives départementales de la Vendée ; E dépôt 128, 1 G 3).

  • Plan du rez-de-chaussée, vers 2000 (le nord est en bas). (Collection particulière).

  • Plan du deuxième sous-sol, par Mme Williaume et M. Murail, après 1970 (le nord est à droite). (Collection particulière).

  • Projet de jardin par les Services techniques-espaces verts du CHS, en juin 1992. (Collection particulière).

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
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