Dossier d’œuvre architecture IA72001274 | Réalisé par
Aquilon Stéphanie (Contributeur)
Aquilon Stéphanie

Chargée de mission Inventaire du Patrimoine PETR Pays Vallée du Loir

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  • inventaire topographique
Ferme-école de la Pilletière
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Syndicat de Pays de la Vallée du Loir

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Forêt de Bercé - Château-du-Loir
  • Commune Jupilles
  • Lieu-dit la Pilletière
  • Cadastre 1982 B2 622 (ferme-école) et 190 (vacherie)
  • Dénominations
    ferme, école d'agriculture
  • Appellations
    Ferme-école de la Pilletière
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    maison, ferme, étable à vaches

Un décret de 1848 institua les fermes-écoles comme premier degré de l'enseignement professionnel agricole en France. En 1872, un arrêté ministériel transféra l'établissement de la Chauvinière à Joué-l'Abbé à la Pilletière à Jupilles. Ayant épousé la fille du propriétaire du château, Paul Félix Varanguien de Villepin (Paris 1824- Jupilles 1902) fit construire sur le site le bâtiment d'habitation et d'étude en 1874 (date portée) et la vacherie quelques années plus tard (enregistrée en 1882 sur le registre des augmentations), sur les conseils d'un architecte parisien dont le nom reste inconnu. Ancien élève de l'école régionale de Grignon, ancien officier de marine, Paul Félix Varanguien de Villepin consacra sa fortune et son énergie à la ferme-école pendant vingt années, ainsi qu'à d'autres engagements locaux. Il fut ainsi président du Comice de Château-du-Loir, maire de Thoiré-sur-Dinan (1875-1882) puis de Jupilles (1884-1888). Dans ces deux communes, il fit installer un bélier hydraulique qui approvisionna le bourg en eau dès la fin du XIXe siècle. De même, à la ferme-école, il fit réaliser des aménagements hydrauliques importants. La ferme-école de Jupilles devint Ecole Pratique d'agriculture et de laiterie de la Pilletière en 1891. Elle ferma définitivement ses portes en 1892, dans un contexte agricole et économique difficile, suite à des mésententes avec l'Etat qui ne la subventionna jamais mais imposa apparemment certains enseignants.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1874, porte la date

L'ensemble est composé d'un bâtiment d'habitation et d'étude (l'école) formant une cour au-devant d'une ferme et d'écuries construites au XIXe siècle, et d'une vacherie. Contre toute attente, l'architecture de la ferme-école témoigne d'une recherche réelle, dans la lignée des fermes ornées du XIXe siècle. Il s'agit d'un bâtiment axé à rez-de-chaussée (études, cuisine, réfectoires...) et étage sous comble (dortoirs). Le corps central, couvert d'un toit à longs pans, est encadré de deux travées latérales coiffées d'un toit en bâtière. Au centre, une travée mise en valeur par un jeu de bichromie mêlant calcaire et brique rouge reçoit l'indication de la destination du bâtiment : ferme-école, et l'année de son achèvement : 1874, au-dessous de l'occulus posé sur la lucarne en bâtière. Toutes les baies sont en plein cintre. La brique rouge est utilisée pour tous les chaînages et en bandeau au-dessus du rez-de-chaussée. La vacherie est un bâtiment de 43 m sur 13, sur trois niveaux ouverts en grande partie, couvert d'un toit à très longs pans. Les récompenses aux concours ont été apposées en décor sur les murs. Les baies et les arcades sont mises en valeur par des jeux de bichromie, utilisant la brique rouge et le calcaire. La déclivité du terrain a été optimisée pour l'agencement du bâtiment. Au sous-sol se trouvent des caves voûtées dont l'entrée est au niveau de la route qui longe la vallée. Ces caves servaient à entreposer le vin, le cidre et les pommes de terres. Le premier étage forme un rez-de-chaussée du côté du château, une étage au-dessus des caves du côté de la route. Il est séparé en deux dans toute sa longueur par un couloir sur lequel était établi un petit chemin de fer. Ainsi un wagon distribuait la nourriture aux chevaux et aux vaches, logés par compartiment de 3 à 4 bêtes. Le sol est une voûte en brique de 40 cm d'épaisseur. Au troisième niveau subsiste un vaste grenier ouvert à tous vents, qui servait à engranger les récoltes. Ce grenier est composé de 10 travées de 4m40. Les bâtiments du moulin du Houx (aujourd'hui en ruine), qui appartenait au domaine de la Pilletière, furent également mis à profit par Paul Félix Varanguien de Villepin, qui les transforma en ateliers pour ferrer les chevaux, réparer le matériel agricole, fabriquer les voitures et les charrues. Les machines et instruments agricoles de la ferme étaient mus par une turbine également conçue par M. de Villepin, distante de 500 m, de la force de 9 chevaux, transmise par cable aéro-dynamique. La ferme disposait de 112 hectares. Il y avait, outre la vacherie, une bergerie, une porcherie, des pépinières, une vigne et un verger. Y étaient cultivés le blé, l'avoine, l'orge, la luzerne, la pomme de terre, la betterave, la vigne. La pisciculture était aussi au programme.

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en bâtière
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • État de conservation
    bon état, état moyen
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Syndicat de Pays de la Vallée du Loir
Aquilon Stéphanie
Aquilon Stéphanie

Chargée de mission Inventaire du Patrimoine PETR Pays Vallée du Loir

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Articulation des dossiers
Dossier d’ensemble