La ferme de la Maison des Champs existait probablement avant la Révolution. Dans la première moitié du XVIIe siècle, Jean Picoron, époux d'Anne Chabirand, demeurant à Maillezais, est "sieur des Champs" (son fils, Geoffroy est quant à lui "sieur de la Brénégou", probablement la métairie de la Petite Bernegoue). La ferme apparaît en tout cas sur le plan cadastral de 1835 qui montre l'existence d'un bâtiment à la place du logis actuel, un autre au nord de la cour, un troisième à l'est, en plus d'une aire à battre au nord et d'un verger au sud-ouest, dans l'angle de rues. Le tout appartient alors à Noémie de Savignac, demeurant à Niort (dont la soeur, Victoire et le beau-frère, Marie-Louis de Maubué possèdent la métairie de la Petite Bernegoue). Elle en a probablement hérité de son père, Pierre de Savignac (1742-1818), seigneur des Roches et du Vieux Fourneau, époux de Marie Louise d'Arclais, demeurant à Niort, émigré en 1794.

Après Noémie de Savignac, la Métairie des Champs passe en 1881 à sa nièce, Louise de Savignac et son mari, Charles-Henri Daudeteau (1816-1893), demeurant à Fontenay-le-Comte. Si le logis, tout en ayant sans doute conservé des éléments plus anciens, paraît avoir été repris vers le milieu du 19e siècle, des dépendances lui ont été ajoutées au nord, d'autres au sud. En 1881, selon le cadastre, M. Daudeteau, tout juste propriétaire des lieux, fait construire une nouvelle écurie, sans doute la grande dépendance qui se trouvait à l'est de la cour.

En 1904, les héritiers Daudeteau vendent la Maison des Champs à Alfred Lucas (1841-1907), éleveur, et son épouse, Marie Micou, qui ont aussi acquis la métairie de la Petite Bernegoue. La Maison des Champs passe ensuite à leur fils, Mandé Lucas (1875-1953) qui, célibataire, la lègue à son neveu, André Audouin (1908-1990), un temps maire de Damvix, époux de Jacqueline Lucas. En partie abattue lors de la tempête de 1999, l'écurie a en partie fait place à un bâtiment moderne qui a toutefois repris d'anciennes élévations.