Cette ferme est l'une des huttes ou petites exploitations disséminées dans les marais mouillés entre la Sèvre Niortaise et la Grande levée de Vix. Avec la ferme voisine (remaniée), située à l'ouest, elle était appelée "huttes du Renfermis". Elle n'apparaît pas sur la carte du bassin de la Sèvre Niortaise par Mesnager en 1818, mais bien sur le plan cadastral de 1836. A cette date, elle est divisée en deux logements qui appartiennent à Pierre Bouhier (1799-1873), pêcheur, époux de Véronique Fleurisson, pour la partie ouest ; et à son frère, André Bouhier (1798-1880), pêcheur, époux de Madeleine Renou, pour la partie est. Ils ont dû faire construire cette ferme vers 1826-1829, demeurant avec leurs parents à Drapelle avant ces dates puis "sur le bord du Contrebot". Pierre s'installe en 1837 dans une nouvelle ferme construite à Drapelle, laissant toute la hutte du Renfermis à son frère André.

Celui-ci l'agrandit une première fois en 1849 puis une seconde en 1865. Elle passe ensuite à son fils, André Bouhier (1832-1914), pêcheur, époux de Philomène Denis. Veuf, remarié à sa belle-soeur Geneviève Denis, celui-ci va s'installer dans le bourg et vend la ferme paternelle en 1897 à son cousin, Théophile Fontaine (1864-1925), époux d'Eugénie Suire (1869-1944) (petite-fille de Pierre Bouhier). Le fils de ces derniers, Théophile (1895-1939), époux de Marie Guérin, habite la maison ou hutte qui était située sur la Grande levée de Vix, à quelques centaines de mètres de là, au débouché du canal du Pont aux chèvres (hutte démolie en 1953). Après sa mort, sa veuve et ses enfants viennent vivre ici. D'autres extensions ont lieu par la suite (milieu du 20e siècle), concernant notamment les dépendances agricoles (hangar métallique).