Dossier d’œuvre architecture IA85001768 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Commune de Luçon
Évêché de Luçon, place Leclerc
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Luçon (commune) - Luçon
  • Commune Luçon
  • Adresse place Leclerc
  • Cadastre 1816 L 405-415  ; 1845 E 20-26, 29  ; 2005 AL 7, 26-28, 552, 808, 809
  • Dénominations
    évêché
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, orangerie, jardin

Depuis la création de l'évêché de Luçon en 1317, le palais épiscopal occupe les bâtiments conventuels de l'ancienne abbaye bénédictine Notre-Dame. Des bâtiments abbatiaux, ne subsistent aujourd'hui qu'une partie de la salle capitulaire, datable du XIIIe siècle, les épais murs du bâtiment est, réutilisés dans les constructions postérieures, et le mur nord du bâtiment longeant la galerie sud du cloître, où se trouvait le réfectoire des religieux. Nous possédons des représentations du réfectoire avant les travaux de Juste Lisch vers 1860 : un plan de l'évêché montre, à cet endroit, une longue salle divisée en deux vaisseaux par sept supports ; l'élévation de l'aile sud montre le bâtiment en ruine et muni de contreforts. Si l'on compare le plan actuel du palais avec les plans de 1704, 1816 et 1845, on constate que dans les trois documents anciens la disposition générale des bâtiments diffère de l'actuelle. Outre la position de l'entrée principale et de la conciergerie, autrefois au nord et aujourd'hui à l'ouest, la différence essentielle consiste en la présence de constructions au sud et à l'est d'une cour d'honneur située en avant de l'aile est ; on serait tenté de penser que cet ensemble a été édifié suite à la création de l'évêché en 1317, mais rien ne permet de l'affirmer. De ces bâtiments où se trouvaient le logement des hôtes, l'appartement d'honneur et le pavillon du secrétariat, seul subsiste ce dernier, abritant aujourd'hui les archives diocésaines ; sa construction remonte au XVe siècle, comme l'attestent une fenêtre de la façade ouest et la cheminée des combles, mais le sous-sol daterait plutôt du XIVe siècle. Quant au bâtiment au sud de la cour, aujourd'hui détruit mais visible sur l'élévation de Lisch avant travaux, il semble dater du XVIe siècle. Certains pensaient que Richelieu y avait logé pendant les travaux de l'aile est et, au milieu du XIXe siècle, sa destruction suscita une polémique. De nombreux textes relatent les dégâts causés à l'ensemble cathédral pendant les guerres de Religion, au point que Richelieu ne pouvait loger à l'évêché lorsqu'il fut nommé évêque de Luçon en 1608. Nous savons qu'il entreprit d'importants travaux, en premier lieu la reconstruction de l'aile est, frappée de ses armoiries. Suite aux dégradations dues au passage des troupes de Soubise en 1622, son successeur, Mgr de Bragelogne, dut entreprendre de nouveaux travaux dont nous ignorons la teneur. Vu les destructions et reconstructions ultérieures, il est assez difficile d'imaginer l'évêché rebâti par Richelieu et ses successeurs immédiats mais, en 1669, le grand architecte Claude Perrault évoque un logis fort bien bâti ayant plusieurs appartements, grandes salles, grand escalier, le tout fort bien meublé. Enfin - toujours en ce qui concerne les entreprises du XVIIe siècle - l'analyse stylistique montre que l'actuel pavillon des archives fut en partie refait à cette période ; la disposition d'origine que nous supposons (escalier en vis hors-œuvre, charpente du XVe siècle, murs pignons et toit à longs pans) fut remplacée par l'actuelle (escalier intérieur, charpente de type classique, toiture à croupes et construction du passage voûté reliant le pavillon à la cathédrale). Ce sont deux sinistres survenus à la fin du XVIIe siècle et au milieu du XVIIIe qui amenèrent les prélats à entreprendre de nouveaux travaux. Ainsi, en 1696, les voûtes de la cuisine aménagée par Richelieu dans une partie de la salle capitulaire, s'effondrent ; l'année suivante, Mgr de Barillon remplacera les voûtes d'ogives détruites par des voûtes d'arêtes, dont une portant la date 1697 et ses armoiries. Un demi-siècle plus tard, un important incendie entraînera la reconstruction de l'aile est mais, dès 1743, la réfection de nouveaux appartements par l'entrepreneur Clément Sapin est attestée ; il s'agit de la partie est de l'aile sud, figurant sur l'élévation de Lisch avant les travaux de 1860. Quant à l'incendie de 1753, ses conséquences furent capitales puisqu'il ruina la chapelle, un vaste bâtiment et les appartements dits de la grosse tour, c'est-à-dire l'ensemble de l'aile est, reconstruite par Richelieu au siècle précédent. L'expertise des travaux en cours concluera, en 1759, à la nécessité d'une campagne radicale et non à de simples réparations. L'expertise pratiquée deux ans plus tard, lors de la réception des travaux réalisés par l'entrepreneur luçonnais François Pierre Tapon, atteste une reconstruction quasi totale, notamment celle de la façade - en pierre de taille avec ordres d'architecture - et celle de l'escalier d'honneur, en pierre avec une rampe en fer forgé ; de même, la distribution de l'étage est entièrement revue. De la Révolution à l'arrivée de Mgr Soyer en 1821, les bâtiments connaissent diverses affectations - services municipaux, collège, séminaire. Pour loger décemment le nouvel évêque, des réparations et des aménagements sont immédiatement entrepris ; c'est alors, vers 1824, que furent entièrement reconstruites les dépendances (remises, écuries, orangerie etc.) par l'entrepreneur fontenaisien Babin, d'après les plans de l'architecte départemental Delépine. Sous l'épiscopat de Mgr Baillès (1845-1856), de nouveaux aménagements seront réalisés, mais la véritable campagne de rénovation de l'évêché débutera sous l'épiscopat de Mgr Delamare (1856-1861) et se déroulera de 1858 à 1863. L'auteur du projet est l'architecte diocésain Juste Lisch et l'adjudicataire l'entrepreneur luçonnais Gauffriau. Le projet de Lisch, tel qu'il fut réalisé, peut être résumé de cette manière : destruction des bâtiments au sud et à l'est de la cour d'honneur, à l'exception du pavillon des archives ; reconstruction complète du bâtiment au sud du cloître (ancien réfectoire, servant alors de bûcher), entièrement ruiné ; nouvelle reconstruction de l'aile est, après celles du XVIIe et du XVIIIe siècle ; reprise du bâtiment du XVIIIe siècle, situé au sud de l'aile est, entre l'ancien réfectoire et le bâtiment du XVIe siècle détruit ; aménagement d'une nouvelle entrée d'honneur rue du Port, suite à la démolition de la psalette. Dans son projet initial, Lisch envisageait également la construction d'une chapelle à l'emplacement du pavillon du XVIe siècle, mais elle ne fut pas réalisée. De même, l'escalier d'honneur, en pierre, de l'aile est devait être conservé, alors qu'il fut remplacé par un escalier en charpente. Parallèlement à ces réalisations, il faut mentionner les travaux de Lisch concernant le cloître (étudiés dans le dossier qui lui est consacré), c'est-à-dire la réfection de son aile ouest à partir de 1858 et la construction d'une bibliothèque au-dessus de la galerie est vers 1874. Après cette vaste campagne, on note seulement des réalisations annexes. Ainsi, suite à la cession de la conciergerie à la Ville, en 1897, pour y construire la poste, une nouvelle entrée est aménagée plus en retrait, impasse des Vieilles-Prisons. Enfin, vers 1930, un pavillon est édifié pour les concierges près de l'entrée principale, par l'architecte luçonnais Léon II Ballereau.

Actuellement, l'évêché se compose de deux bâtiments accolés aux galeries sud et est du cloître, d'un pavillon près du chevet de la cathédrale, de communs au nord et à l'est du jardin potager, d'une orangerie au sud. Les constructions sont pierre de taille calcaire pour l'aile est, la partie ouest de l'aile sud, les trois tourelles, l'orangerie et, partiellement, le pavillon des archives ; elles sont en moellon enduit pour la partie est de l'aile sud et pour les communs. L'ensemble est couvert d'ardoises, sauf les communs qui le sont de tuiles creuses. Les élévations sont ordonnancées, sauf celles du bâtiment des archives, très reprises. Les deux ailes possèdent un seul étage carré et, l'aile sud seulement, un étage de comble ; ces étages sont desservis par un escalier en vis en maçonnerie situé à l'ouest du bâtiment sud, et deux escaliers tournants en charpente situés dans chacune des ailes. Un sous-sol voûté en berceau se trouve sous l'aile est ; au rez-de-chaussée de cette aile se trouve l'ancienne salle capitulaire voûtée d'ogives et une cuisine voûtée d'arêtes ; à l'étage, se trouve la chapelle de l'évêque, couverte de fausses voûtes. Quant au bâtiment des archives, il possède deux étages et un étage de comble, sur un sous-sol à demi-enterré voûté en berceau brisé ; les étages sont desservis par un escalier tournant en maçonnerie.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    ardoise, tuile creuse
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau
    • voûte en berceau brisé
    • fausse voûte en berceau
    • fausse voûte en cul-de-four
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
    • toit polygonal
    • pignon découvert
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-œuvre : escalier en vis en maçonnerie
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant en maçonnerie
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
    • vitrail
  • Représentations
    • armoiries
    • ange
    • crosse
    • mitre
    • croix
    • symbole religieux
  • Précision représentations

    Les armes de Richelieu sont sculptées sur le fronton du bâtiment est, celles de Mgr de Barillon sur la voûte de la cuisine, celles de Mgr Delamare sur la façade ouest du bâtiment sud. Les armes de Léon XIII et de Mgr Catteau sont peintes dans la chapelle. Les armes de plusieurs évêques, de Jean XXII et de Léon XIII figurent sur les vitraux de la chapelle. Une mitre, une croix et une crosse sont sculptée sur la tour d'escalier à l'ouest du bâtiment sud. Deux anges tenant une mitre et une crosse sont sculptés au-dessus de la porte de communication entre l'évêché et l'aile est du cloître. Des trophées épiscopaux et ecclésiastiques sont peints dans la chapelle.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une association diocésaine
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1992/12/31
  • Précisions sur la protection

    La protection porte sur les façades et toitures de l'ensemble, la bibliothèque, le bâtiment des archives, les communs, l'orangerie et le puits.

  • Référence MH

Documents d'archives

  • Archives nationales ; 1 AP 612 : Mention de la construction d'un dortoir par Etienne Loypeau, évêque de 1388 à 1407, car au temps des guerres les religieux n'en n'avaient plus et couchaient sur les voûtes de la cathédrale [le dortoir se trouvait dans l'aile est de l'évêché].

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 G 1. Catalogue des évêques de Luçon de 1317 à 1699, manuscrit du chanoine Jean Brumauld de Beauregard, vicaire général de Mgr de Mercy, vers 1780. (Il existe un autre exemplaire de ce manuscrit aux Archives de l'évêché de Luçon. AAR 16).

    - Episcopat d'Elie Martineau (1418-1424) : mention de ses probables armoiries sur l'un des petits pavillons carrés de l'évêché, donnant sur le jardin.

    - Episcopat de Jean de Fleury (1431-1441) : en 1441, il lègue une somme au chapitre pour faire une bibliothèque le long du dortoir, jusqu'à la chambre de l'évêque.

    - Episcopat de Richelieu (1606-1623) : il rebâtit l'évêché, où ses armes se trouvent avec profusion.

    - Episcopat d'Aimery de Bragelogne (1623-1635) : il fait réparer l'évêché, que les troupes de Soubise avait en partie incendié, en 1622.

  • Médiathèque de Nantes. Fonds Dugast-Matifeux, documents antérieurs à la Révolution, liasse 166 : Apposition des scellés et inventaire des biens de Mgr Pierre Nivelle, faits à partir du 10 février 1660, suite au décès du prélat. La description, itinérante, donne des indications sur certaines pièces de l'évêché.

  • Médiathèque de Niort ; Fonds La Fontenelle de Vaudoré, carton 31. Extrait de la vie de Mgr de Barillon écrite de sa main. Le 22 août 1696, la voûte de la cuisine s'effondre, emportant le plancher de la grande chambre et de la salle.

  • Archives départementales de la Vendée ; B supp. 27. Procès-verbal d'expertise et de réception des travaux exécutés à l'évêché et aux autres propriétés épiscopales, dressé le 4 juin 1743 et les jours suivants par le maître charpentier luçonnais Jacques Tilleu et l'entrepreneur luçonnais Jean Claudot l'ainé. Il est question d'appartements nouvellement construits, de bâtiments du côté est du palais, en partie démolis pour en changer l'état, où l'on a fait de nouvelles portes, fenêtres, cheminées etc ; ces appartements doivent être perfectionnés par le sieur Sapin, entrepreneur chargé des travaux par un marché du 30 juillet 1738.

  • Archives nationales ; G 8, 637, n° 14. Le 26 mars 1753, lettre de Mgr de Verthamon aux agents généraux de clergé de France, leur faisant part de l'incendie survenu à l'évêché le 9 janvier et demandant des subsides.

  • Archives départementales de la Charente-Maritime ; G 310. Six pièces officielles datées 1756-1757, concernant l'incendie survenu à l'évêché le 9 janvier 1753 (des photocopies se trouvent aux Archives de l'évêché de Luçon, sous la cote AA 2). Ces documents laissent supposer que l'incendie est d'origine criminelle ; c'est notamment ce qu'affirme Mgr de Verthamon dans sa lettre au lieutenant criminel de Fontenay-le-Comte, le 23 août 1756. L'incendie s'est déclaré au même instant dans différentes pièces et dans la grosse tour ; la chapelle, un vaste bâtiment et les appartements de la dite tour ont été incendiés et ruinés.

  • Archives départementales de la Vendée ; B supp. Procès-verbal d'expertise des travaux commencés à l'évêché, dressé le 16 août 1759 et les jours suivants par Claude Pinoteau, architecte entrepreneur de bâtiments à Poitiers, et le marchand luçonnais Michel Forestier. Les experts préconisent un parti plus radical pour les travaux de l'aile est qui a été incendiée, notamment la reconstruction de l'escalier.

  • Archives départementales de la Vendée ; B supp. 36. Procès-verbal d'expertise et de réception des travaux exécutés à l'évêché et aux autres propriétés épiscopales, dressé le 21 octobre 1761 par les entrepreneurs luçonnais Charles Révillaud et Jean Barbier. Les travaux ont été adjugés à l'entrepreneur luçonnais François Pierre Tapon ; ils sont décrits en détail pour l'aile est incendiée, reconstruite - conformément à l'expertise de 1759 - au lieu d'être seulement réparée. Ainsi, on a fait une fort belle façade, entièrement rebâtie en pierre de taille, avec ordres d'architecture ; on a revu la distribution de l'étage et reconstruit l'escalier en pierre avec une rampe en fer forgé. En outre, on a supprimé la tour qui avançait vers le jardin [en fait, la cour d'honneur] ; il s'agit de celle incendiée en 1753, représentée sur le plan de 1704, au nord de l'aile est.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 36/188 (étude Millouin, à Fontenay-le-Comte). Procès-verbal d'expertise de l'évêché et des autres propriétés épiscopales, dressé du 22 juillet au 5 août 1776 par Henry Le Tourneur fils, entrepreneur des ouvrages du Roi, vivant à La Rochelle, et Jacques Durand, entrepreneur de bâtiments à Fontenay-le-Comte.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/53 (étude Jouanneau). Adjudication à Pierre Cardin, entrepreneur, des réparations à faire à l'évêché et aux autres propriétés épiscopales, le 13 février 1781 ; les travaux lui ont été adjugés pour la somme de 35000 livres, la mise à prix initiale étant de 45000 livres. Il est notamment fait référence à l'expertise de 1776 et à une autre de 1778.

  • Archives départementales de la Vendée ; E dépôt 128. 5 N 1 :

    - Le 13 août 1797, bail au rabais des travaux de couverture (plomb et ardoises) à faire à l'évêché et au pavillon du secrétariat, adjugé à Etienne Junin, couvreur à Niort, pour 890 francs ; Junin fera les couvertures de l'orangerie, relèvera les cheminées et réparera les murs écroulés près du pavillon.

    - Différents baux de location de parties de l'évêché : le parterre est adjugé à Desamy, le 2 mai 1797 ; la maison du portier l'est à Bellaud, le 18 juin 1797 ; les écuries, la cour devant et le terrain vague à côté où étaient des bâtiments démolis le sont à Saint-James et Savy, le 17 février 1801 ; le grenier du chapitre l'est à Garos, le 1er octobre 1803 ; la maison du portier, la cour servant de volaillerie et le cellier attenant le sont à Guillebaud, le 20 avril 1805 ; les bâtiments et le jardin (sauf le secrétariat, la grange occupée par Lapersonne, la maison du portier et les anciennes écuries) sont adjugés à Boudet, le 17 octobre 1808 ; le grenier et la grange dépendant de l'évêché le sont à Guilbaud, le 21 janvier 1810.

  • Archives nationales ; F 21, 2512. Le 12 août 1822, adoption sous réserves par le Conseil des Bâtiments civils, du devis de 57800 francs, pour les travaux à l'évêché.

  • Archives de l'évêché de Luçon. 6 L 6 : Travaux à l'évêché 1817-1929. - Le 30 juin 1824, lettre de l'architecte départemental Delépine à Mgr Soyer, concernant les travaux à l'aile donnant sur le jardin. - Le 1er août 1827, lettre de Babin, entrepreneur à Fontenay-le-Comte, à Mgr Soyer ; Babin demande à être payé pour les travaux faits, depuis 1823, aux écuries, remise, bûcher, serre [orangerie] et pour la plantation du jardin. - Le 15 octobre 1845, devis de 761 francs par l'architecte Ballereau, pour l'aménagement des appartements de l'évêque (Mgr Baillès). - Rapport non daté [1846] sur les travaux d'amélioration à faire à l'évêché ; il s'agit essentiellement d'aménagements intérieurs, ainsi que de la clôture de la cour d'honneur et de la consolidation des entrées de l'évêché. - Lettre du 12 février 1862, informant l'évêque de la destruction prochaine du pavillon Richelieu, autorisée par le ministre des Cultes. - Projet de psalette par l'architecte Auguste-Victor Loué, le 8 décembre 1877. - Le 10 octobre 1928, devis par Léon Ballereau pour la construction d'un pavillon pour les concierges, à droite de l'entrée du côté ouest.

  • Archives nationales ; F 19, 7490 :

    - Avis de Mgr Soyer, le 30 octobre 1827 sur les communs récemment construits par l'entrepreneur Babin et ceux projetés par Vétault. L'évêque trouve le nouveau projet onéreux et inutile ; il préfère conserver les communs qui viennent d'être édifiés. Deux plans se trouvent sous la même cote : l'orangerie par Delépine, le 26 août 1823 et le relevé des communs, tels qu'ils ont été construits en 1824, fait par Vétault le 1er septembre 1827. - Rapport de l'architecte diocésain Juste Lisch, le 11 avril 1857, sur les travaux à faire en 1857. Selon lui, les bâtiments sont dans un état déplorable et certains doivent être réédifiés. Il évoque l'évêché construit par Richelieu (c'est-à-dire l'aile est attenant au cloître), le cloître (auquel il associe le bâtiment accolé à la galerie sud) et le vieil évêché (c'est-à-dire les bâtiments au sud et à l'est de la cour d'honneur, en avant de l'aile est). Le premier est le mieux conservé ; il a seulement besoin de réparations et de décoration intérieure. Le bâtiment au sud du cloître, dans un état de total délabrement, doit être reconstruit. Quant au vieil évêché, de peu d'intérêt et sans grande utilité, il en envisage la destruction et la réutilisation des pierres pour la construction d'une chapelle. - Rapport de Lisch, le 25 octobre 1858, sur les travaux à faire en 1859. Les travaux commencés doivent être poursuivis ; il s'agit des démolitions, des fondations et de la reconstruction partielle de l'aile est - celle-ci devant s'élever, à la fin de la campagne, à la hauteur du premier bandeau. - Rapport de Lisch, le 1er octobre 1859, sur les travaux à faire en 1860. Il envisage notamment la destruction des bâtiments autour de la cour d'honneur (secrétariat et appartements d'honneur), la reconstruction de la tour d'escalier desservant le cloître et l'évêché et celle du mur pignon de l'aile sud de l'évêché. - Lettre de Lisch au ministre des Cultes, le 1er décembre 1859, sur l'état d'avancement des travaux. Ils sont en voie d'achèvement, mais il a fallu reconstruire certaines parties au lieu de seulement les réparer ; il s'agit notamment de l'escalier d'honneur, en pierre avec palier en voûte plate, qu'on a refait en bois, avec une rampe en fer forgé. - Lettre de l'évêque au ministre des Cultes, le 11 décembre 1861, concernant le pavillon habité par Richelieu pendant la construction de l'aile est, au sud de la cour d'honneur ; il s'oppose à sa conservation, demandée par certains Luçonnais.

  • Archives départementales de la Vendée ; 42 V 1. Adjudication des travaux de restauration de l'évêché à l'entrepreneur luçonnais Louis Gauffriau, le 26 juin 1858, conformément au devis de Lisch s'élevant à 65619 francs.

  • Archives nationales ; F 19, 7275. Note sur les travaux réalisés par Juste Lisch de 1858 à 1863 :

    - Démolition du principal corps de logis et de son aile est en partie.

    - Installation de l'habitation de l'évêque dans l'ancien réfectoire et la galerie supérieure est du cloître (l'aile est de l'évêché, la galerie est ne possédant pas d'étage à cette date).

    - Aménagement du sécrétariat dans l'ancienne salle capitulaire.

    - Nouvelle entrée d'honneur à l'angle sud-ouest de l'évêché, rue du Port, suite à la démolition de la psalette.

  • Archives nationales ; F 19, 7222. Rapport de l'inspecteur général Labrouste au Conseil des Bâtiments civils, en décembre 1866.

    - Selon les termes du rapport, l'évêché est aujourd'hui très complet et en très bon état ; il ne reste à faire que la blbliothèque, en surélevant une galerie du cloître, mais ce projet peut être différé.

  • Archives nationales ; F 19, 7491. Rapport de l'architecte diocésain Deperthes, le 23 décembre 1895, concernant le raccord des toitures de la bibliothèque (sur la galerie est du cloître) et de l'évêché. La complexité des toitures entraînant de l'humidité, l'architecte propose de supprimer les versants intérieurs et de réunir les deux toits ; toutes les noues étant supprimées, l'eau s'écoulera normalement.

  • Archives départementales de la Vendée ; E dépôt 128. 1 M 22. En 1897, vente à la Ville par l'évêque de l'ancienne conciergerie et du terrain attenant, en vue de la construction de la poste.

  • Archives départementales de la Vendée ; 90 V 1. Acte passé le 19 mai 1914 dans l'étude luçonnaise Daviau, concernant la vente par la Ville à un groupe de personnes, de l'institution Richelieu et de l'évêché. L'acte comprend la description des bâtiments et leur origine de propriété.

Bibliographie

  • DELHOMMEAU, Louis. L'évêché de Luçon. 303. Arts, Recherches et Créations, 2001.

    p. 248-257
  • DU TRESSAY, abbé. Histoire des moines et des évêques de Luçon. Paris : Lecoffre fils, 1869.

  • LACURIE, Joseph. Excursion archéologique de Saintes à Luçon et retour, en août et septembre 1851. Bulletin monumental, 1853, tome 19

    p. 157 (pour la chambre de Richelieu)
  • HALGAND, Marie-Paule. Architecture et politique. La construction des bâtiments civils en Vendée au XIXe siècle. Thèse de doctorat d'Histoire de l'Architecture : Ecole pratique des Hautes Etudes, Paris : 2000

  • INGOLD, Auguste-Marie-Pierre. Luçon et Saint-Michel-en-l'Herm. In Paysages et monuments du Poitou. Tome XI. Paris : Imprimerie typographique de la Société des imprimeries réunies, 1892

    p. 22-24
  • LA FONTENELLE DE VAUDORE, Armand Désiré de. Histoire du monastère et des évêques de Luçon. Fontenay-le-Comte : Gaudin fils ainé, 1847.

  • MARIONNEAU, Charles. Une halte à Luçon. Revue de Bretagne et de Vendée, 1875, t. 15

    p. 116-127
  • PERRAULT, Claude. Voyage à Bordeaux. Paris : Ramsay, 2010

    p. 76-77
  • Procès-verbaux d'appositions de scellés et d'inventaire à l'évêché de Luçon, lors du décès de Pierre Nivelle (10-15 février 1660). Société d'Emulation de la Vendée, 1890.

    p. 9-30

Documents figurés

  • Plan de la ville par Claude Masse. Dessin aquarellé, par Claude Masse, ingénieur du roi, en 1704. (Bibliothèque du Génie de Vincennes ; Ms 505 (f° 131h), feuille 56). (Bibliothèque du Génie ; Ms 505 (f° 131h), feuille 56).

  • Plan d'ensemble de la cathédrale et de l'évêché. Montage de plusieurs documents, extrait de l'article d'Yves Blomme sur la cathédrale dans le Congrès archéologique de France, 1993.

  • Plan cadastral de 1816. (Archives départementales de la Vendée ; E dépôt 128, 1 G 3).

  • Plan et élévation de la tour d'escalier du cloître / Dessin aquarellé, par Charles Vétault, le 29 novembre 1836. (Archives départementales de la Vendée ; 40 VV 5:1-8).

  • Plan de la cathédrale, du cloître et d'une partie de l'évêché. Dessin à l'encre, par Charles Vétault, architecte départemental, le 10 mars 1835. (Médiathèque de l'architecture et du patrimoine ; 82:85:2005, doc.50918).

  • Plan ni daté ni signé, levé avant les travaux de J. Lisch. Dessin à l'encre, vers 1860. Le nord est en bas. (Médiathèque de l'architecture et du patrimoine ; 82:85:1006, doc.13797).

  • Dessin à l'encre, état actuel et projet par Juste Lisch, le 11 avril 1857. (Médiathèque de l'architecture et du patrimoine ; 82:85:2006, doc.27208).

  • Dessin à l'encre, échelle 1:100e, par Juste Lich, architecte diocésain, 1858. (Médiathèque de l'architecture et du patrimoine ; 82:85:1006, doc.77682).

  • Dessin à l'encre, échelle 1:100e, par Juste Lisch, architecte diocésain, 1858. (Médiathèque de l'architecture et du patrimoine ; 82:85:1006, doc.77667).

  • Dessin à l'encre, par Juste Lisch, architecte diocésain, 1858 (?). (Médiathèque de l'architecture et du patrimoine ; 82:85:1006, doc.77661).

  • Plan de la cuisine (à droite) et de la salle capitulaire (à gauche) / Encre sur calque, échelle 1:50e, 2e moitié XXe. (Service territorial de l'architecture et du patrimoine de la Vendée).

  • Carte postale, début XXe siècle. (Collection particulière).

Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2011
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général