Dimensions non prises.

Les 2 verrières sont bordées d'un cadre architectural tardo-gothique enrichi d'armoiries. La verrière 0 montre saint Nicolas, le saint patron de la chapelle, accompagné des 3 jeunes clercs qu'il a ressuscités, debout dans un saloir. La verrière 2 représente la Vierge apparaissant à saint Bernard de Clairvaux (saint éponyme du commanditaire, le comte Reynold Bernard de la Frégeolière, et de sa femme, née de Bernard de la Barre de Danne) alors que celui-ci est en train d'écrire à son pupitre. A l'arrière-plan sont figurés, à gauche, l'église de Dissé-sous-le-Lude et à droite le château de Lorrière. Les 2 anges qui accompagnent la Vierge adoptent les traits du comte et de son frère Henri, reproduits d'après des portraits réalisés lorsqu'ils étaient enfants. On retrouve les traits du comte sur le visage du saint Nicolas de la verrière 0, tandis que les jeunes clercs reprennent ceux de 3 de ses enfants, Renaud, Annick et Henriette, reproduits d'après des photographies.

La verrière 0 comporte une inscription concernant l'auteur, la date et le lieu d'exécution : "A. Alleaume Avril 1910 Pe Vr LAVAL", une inscription concernant l'iconographie : "St N", une inscription concernant le premier seigneur connu de Lorrière, Jean Orry, et la date du plus ancien aveu dans lequel il est cité : "J. / ORRY / 1364", et 8 armoiries des familles qui se sont succédé à Lorrière. En haut au centre, écu losangique entouré d'un cordon entrelacé copié de façon erronée de l'écu figurant sur la peinture murale représentant sainte Marguerite, que Reynold de la Frégeolière et le précepteur de son fils, l'abbé Yves de Raulin, identifiaient comme celui de la propriétaire de Lorrière dans la seconde moitié du 15e siècle, à qui ils attribuaient la construction de la chapelle et la réalisation de la peinture, Marguerite Orry de Lorrière, veuve de Robert Dumesnil : coupé, au 1 de gueules à 3 ruches d'argent posées en fasces entourées d'abeilles voletant et accompagnées en chef d'1 soleil d'or (famille Orry de Lorrière), au 2 d'argent à 3 molettes de gueules posées 2 et 1 (armoiries identifiées en 1903 à celles des Dumesnil, se rapportant en réalité sans doute à Marguerite de la Court de la Bellière, épouse de René de Rougé, commanditaire probable de la peinture à la fin du 16e siècle) ; en haut à gauche : d'azur au chevron d'or accompagné de 3 merlettes de sable (famille Dumesnil : seigneurs de Lorrière de 1491 au début du 16e siècle) ; en haut à droite : de gueules à la croix pattée d'argent (famille de Rougé : seigneurs du début du 16e siècle à 1675) ; au milieu à gauche : de gueules au mont d'argent surmonté d'un daim rampant de même (famille Monden de Genevray et de Lorrière, propriétaires de 1675 à 1826) ; au milieu à droite : écu losangique supporté par 2 chouettes, d'argent à 2 lions passant de sable onglés et lampassés de gueules (Henriette Bernard de la Frégeolière, bénéficiaire en 1826 de la donation sous réserve d'usufruit de son oncle par alliance Pierre Monden de Lorière ; les chouettes sont une référence à l'engagement dans la chouannerie du père d'Henriette, le général Henri Bernard de la Frégeolière, 1759-1835) ; en bas à gauche : couronne comtale à l'aigle essorant au naturel, croix de chevalier de saint Louis, à senestre, famille Bernard de la Frégeolière, à dextre, d'argent à la fleur de lys de gueules accompagnée de 3 croix ancrées de sable (Jean François Bernard de la Frégeolière, 1783-1857, frère d'Henriette, et son épouse Louise de Moulins de Rochefort, 1783-1863) ; en bas à droite : couronne comtale à l'aigle essorant au naturel, croix de chevalier de la légion d'honneur, à senestre, famille Bernard de la Frégeolière, à dextre, de gueules à 3 faisceaux de flèches d'or liées de même posés 2 et 1 (Miltiade Bernard de la Frégeolière, 1808-1883, fils de Jean François et père de Reynold, et son épouse Pauline de Boissard, 1818-1880). La verrière 2 comporte une inscription concernant l'iconographie, rédigée par Yves de Raulin : "Commêt un jour se fist / Que Bernard ayât dict / Je vous salue Marie / La Vierge respondit / Estât sous son regard : / Je te salue Bernard.", et 2 armoiries, dont l'une accompagnée d'une devise. En haut : écartelé, au 1 et au 4 d'argent au roc d'échiquier de sable, au 2 et au 3 de sable au roc d'échiquier d'argent, sur le tout d'azur à la fleur de lys d'or (armoiries anciennes des Bernard, portées par Guy Bernard, évêque de Langres, et par Jean Bernard, archevêque de Tours de 1446 à 1466) ; en bas : écus timbrés d'un heaume surmonté de la couronne comtale à l'aigle essorant au naturel et supportés par 2 chouettes, à senestre et à dextre, familles Bernard (Reynold Bernard de la Frégeolière, 1846-1921, et son épouse Louise de Bernard de la Barre de Danne, 1855-1946), "PERIRE POTIUS QUAM FOEDARI" (devise du général Henri Bernard de la Frégeolière).