Dossier d’œuvre architecture IA85003006 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Cimetière
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Damvix
  • Lieu-dit Chigné
  • Adresse route du Mazeau
  • Cadastre 2022 ZD 170
  • Dénominations
    cimetière
  • Parties constituantes non étudiées
    mur de clôture, portail

Jusqu'au milieu du XIXe siècle, le cimetière de Damvix se situait au coeur du bourg, au nord de l'église, à l'emplacement ensuite choisi pour construire le bureau de poste (4 rue de la Poste). C'est ici qu'il apparaît sur le plan cadastral de 1835. Son transfert à l'extérieur du bourg, conformément à la législation, est précipitée par l'épidémie de choléra qui frappe la région et la commune à partir de 1847. Le 11 octobre 1849, une note de la gendarmerie rapporte que le maire de Damvix, en attente d'une ordonnance royale autorisant le transfert, ne sait où faire enterrer six victimes de la maladie : le cimetière est en effet saturé et, lorsqu'on a voulu creuser les tombes, on a "rencontré des malheureux cadavres presque reconnaissables". Le lendemain, le maire et deux membres du conseil municipal établissent une attestation d'impossibilité d'inhumation, les fossoyeurs refusant désormais d'y creuser les tombes, ne trouvant plus que des corps "dans tout leur entier". Trois jours plus tard, dans l'urgence, le préfet autorise les inhumations dans le terrain où l'on prévoit le transfert du cimetière. Le 19, l'évêque de Luçon précise cependant que la bénédiction définitive des corps ne pourra avoir lieu que lorsque le nouveau cimetière aura été clos de murs, muni d'une croix et qu'on aura établi une séparation pour distinguer les enfants morts sans baptême et "les personnes que les lois ecclésiastiques ne permettraient pas d'inhumer dans la partie qui sera bénite".

Le transfert officiel du cimetière est toutefois retardé par un désaccord au sein du conseil municipal sur la manière de financer l'opération (imposition ou prélèvement d'une partie des recettes des marais communaux). Ce n'est que le 21 mai 1852 que la commune achète à Jean Berton et Marie Forestier son épouse, le terrain qui sert déjà de cimetière depuis trois ans, situé sur le côté ouest de la route de Damvix au Mazeau.

Trop petit, le cimetière est agrandi vers le nord à la fin du 19e siècle, sur décision du conseil municipal du 23 août 1896. L'opération va toutefois prendre plusieurs années. Le terrain nécessaire est acheté le 27 octobre 1898 et le projet est confié à M. Jeanot, agent voyer cantonal à Maillezais. L'aménagement est adjugé le 1er décembre 1901 à Jean Moussion, entrepreneur à Arçais. Le 28 octobre 1902, un traité est passé avec Auguste Braud, Alfred Deschamps, Théodore Gauduchon et Alfred Gautronneau, entrepreneurs à L'Île-d'Elle, pour le transport et l'étallement sur le nouveau cimetière de 3000 mètres cubes de terre issus d'un récent curage de la Sèvre Niortaise. La construction des murs de clôture et du nouveau portail, encadré de deux portes piétonnes comme le portail de l'ancienne partie du cimetière, est adjugée le 5 juillet 1903 à Pierre Pailler, entrepreneur à Arçais.

Le 17 décembre 1904, l'agent voyer Jeanot présente un plan d'aménagement des allées de la nouvelle partie du cimetière. L'agrandissement n'est enfin effectif que le 1er janvier 1905, après approbation d'un nouveau règlement par le conseil municipal le 11 décembre 1904. L'article 2 précise que "le nouveau cimetière sera divisé en deux parties par une grande allée transversale de six mètres (...). Le reste sera divisé en bandes de deux mètres vingt huit centimètres de largeur, séparées les unes des autres par des allées de un mètre cinquante centimètres au minimum". Le portail sud et les deux portes piétonnes qui l'encadrent, ouvrant sur la partie ancienne du cimetière, sont reconstruits en 1925 par Ernest Grelier, tailleur de pierres à Damvix.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle, limite 19e siècle 20e siècle
  • Dates
    • 1849, daté par source
    • 1905, daté par source

Le cimetière se trouve au nord du bourg de Damvix, dans le quartier de Chintré qui a été urbanisé. Le cimetière est entouré d'un mur de clôture qu'interrompent à l'ouest deux portails. Chacun, à piliers maçonnés, est encadré de deux portes piétonnes couvertes. Un abri (sans doute pour corbillard) prend place contre le mur ouest. Deux allées principales d'axe est-ouest partent des deux portails, une troisième de l'abri. L'espace situé de part et d'autre de l'allée sud correspond au premier périmètre du cimetière à sa création en 1849. L'espace au nord résulte de l'extension opérée en 1905. Les allées principales délimitent quatre espaces composés chacun de rangées de tombeaux.

La grande majorité des tombeaux sont en pierre de taille. Beaucoup présentent des plaques en métal émaillé, portant des inscriptions identifiant les défunts.

  • Couvrements
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 O 265. 1811-1904 : église, presbytère et cimetière de Damvix.

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 O 897. 1912-1939 : édifices et services publics de Damvix.

  • Archives municipales de Damvix ; 7 M 2 et 3. 1901-1904 : agrandissement du cimetière.

Documents figurés

  • Plan cadastral de Damvix, 1835. (Archives départementales de la Vendée ; 3 P 78).

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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