• inventaire topographique
Château de Chérigny
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lude (Le) - Le Lude
  • Commune Chenu
  • Lieu-dit Chérigny
  • Cadastre 1812 G2 230 à 244  ; 1845 G2 215 à 225  ; 1947 G2 154 à 157  ; 2008 G2 154 à 157
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, dépendance, grange, pigeonnier, parc, pergola, fabrique de jardin

Chérigny pourrait avoir des origines gallo-romaines par sa toponymie mais aussi parce qu'il est situé à proximité de la voie romaine Tours-Le Mans par Vaas ou Cherré (commune d'Aubigny-Racan). Le domaine de Chérigny appartenait au début du XVIIIe siècle à Jean-Baptiste de Malchault et Geneviève Rouillé. En 1740, il est acheté par Henry de Cherbon. En 1797, il passe par mariage à M. de La Rue du Can. Les héritiers vendent en 1828 à Antoine Pierre Piscatory. En 1828, la terre de Chérigny est composée du château et de sa réserve (75 ha environ), des métairies de la Basse-cour, de la Sicaudière, de la Roulinerie, des Pallis (disparue), du Buisson (disparue), de la Fredonnière, de la Grande Houlaie (disparue), du Maurier, du Theil, des closeries de Souchet, de la Bourdinière, de la Tremblaye ou de la Petite Houlaye, de Trompe-Souris et de la métairie de Beauvais, (410 ha environ). En 1786, le plan terrier du domaine présente un petit château entre cour et jardin, adjacent à une basse-cour de forme irrégulière flanquée de tourelles. Le logis est agrandi par l'architecte Henri Dardant en 1915 avec l'adjonction d'une nouvelle cuisine et d'une nouvelle entrée sur la façade postérieure. Les bâtiments de la basse-cour sont modernisés par l'architecte Émile Fouquet. L'architecte tourangeau Louis Morel dessine de nouveaux massifs (sic) peut-être avant la Première Guerre mondiale. Pendant cette guerre, les architectes Louis Decorges père et fils projettent de nouveaux plans pour le parc. Les bois du domaine de Chérigny sont célèbres pour leur verrerie (sans aucune trace aujourd'hui) immortalisée par l'écrivain Daphné du Maurier.

Le plan relevé en 1786 présente deux entités différentes : une forme irrégulière cantonnée de deux tourelles à laquelle est accolée un découpage géométrique orthonormé de l'espace. Il s'agit probablement d'un glissement de site c'est-à-dire que l'ancienne motte est devenue basse-cour et un nouveau château fut bâti à côté, probablement au XVIIe siècle. Ce nouveau château est au centre d'une composition régulière balisée par des douves sèches ou en eau très bien dessinées sur le cadastre de 1812. Ces douves délimitent une plateforme fossoyée quadrangulaire qui enferme le logis et le jardin. Un grand axe de composition nord-sud traverse la demeure et se prolonge au-delà. Une série d'avenues, d'allées et de perspectives convergent vers cette plate-forme. À l'intérieur de la plateforme, il existe encore un puits en 1845 placé au carrefour des allées d'un probable potager d'agrément. La demeure reste modeste. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, le logis est entre cour et jardin et l'entrée de la cour est face à la porte d'entrée du château. L'aménagement du végétal évolue peu à peu, le jardin régulier est transformé en forme paysagère dont les arbres jeunes sont suggérés sur le dessin de 1836. En 1916, le paysagiste Louis Decorges fait les relevés d'un parc paysager aux allées rondes où une pergola rectiligne ferme l'espace sur les champs de céréales attenants. Dans cet état des lieux, il n'y a plus d'entrée face au logis, on arrive à la demeure par l'angle sud-est. Louis Decorge fils va remettre de la régularité et de la géométrie dans les deux projets de jardins mixtes présentés en 1916.

  • Murs
    • silex
    • calcaire
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise, tuile plate
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
    • croupe
  • Typologies
    Peut-on penser, de par son étymologie, que le site de Chérigny pourrait être contemporain de celui de Cherré ?
  • État de conservation
    état moyen, bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    maison d'homme célèbre

Ce domaine est celui de Théobald Piscatory et le lieu de mémoire de l'écrivain Daphné du Maurier.

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; G 453. Chapitre collégial de Saint-Martin de Tours. Fief de la Mairie de Chenu : baux titres et rentes concernant divers lieux en la paroisse de Chenu (1455-1772).

  • Archives départementales de la Sarthe ; G 456. Prévôté d'Anjou, dignité dépendant du chapitre de Saint-Martin de Tours. Livre de recette des cens et rentes dûs dans les paroisses de Chenu et La Bruère seulement (1744-1782).

Bibliographie

  • GRANDIÈRE, Roger. Sites industriels ruraux du quinzième et du seizième siècles : l'exemple du Haut-Maine. Mémoire de D.E.A. : Université du Maine : 1988.

    p. 21-24, 35, 53-54.
  • LEMEUNIER, Frédéric. Notes généalogiques. Province du Maine, 1979, tome 81.

    p. 108-109.

Documents figurés

  • Chenu (Sarthe). Château de Chérigny. Dans : Plan géométrique des fiefs, terres et seigneuries de Chérigny, la Sicaudière et le Maurier, ..., appartenant à Mre Henry de Cherbon, ...levé et dressé dans le cours des mois de mai, juin, juillet et août 1786 par Simon Grosbois, receveur de la baronnie de Cinq-Mars-la-Pile.

Annexes

  • Archives privées (extraits) : acte de vente de la terre de Chérigny, le 10 mai 1828 devant Me Laillé notaire à Nantes.
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
Articulation des dossiers