Dossier d’œuvre architecture IA72058963 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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  • inventaire topographique, Bourgs et petites cités du Perche sarthois
Bourg de Tuffé Val de la Chéronne, rue de la Gare
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays du Perche sarthois - La Ferté-Bernard
  • Commune Tuffé Val de la Chéronne
  • Adresse rue de la Gare

La rue de La Gare est l’une des quatre rues anciennes du bourg de Tuffé, qui se joignent au carrefour formé par la place du Général Leclerc. Elle apparaît sur le plan terrier du prieuré de Tuffé (1757-1759) sous le nom de "rue Cossonneau", mais l’origine de cette appellation reste indéterminée. En revanche, il ne fait guère de doute que cette rue, plutôt large et tardivement urbanisée, soit de création relativement récente, pour faciliter l’accès au centre-bourg depuis le chemin de Connerré à Bonnétable. Il pourrait s'agir de la "rue neuve" mentionnée dans un aveu de 1604, peut-être tracée à l'initiative des moines pour agrandir leur bourg. Sur le plan du milieu du XVIIIe siècle, elle semble n’être bordée que d’une seule maison (seul le côté sud est visible). Sur le plan cadastral de 1831, puis sur le plan d’alignement de 1839, on y trouve quelques constructions supplémentaires, mais surtout de grands jardins. Le carrefour à l’extrémité était planté d’une croix dite de l’Ormeau.

Les premières maisons de la rue s’apparentent vraisemblablement à celles de la rue Fresnet, en rez-de-chaussée et de petite taille, on y trouve sans doute également des cultivateurs et des artisans. Une faïencerie (celle d’Augustin Ledru) y est d’ailleurs signalée autour de 1820. C’est l’implantation, à l’extrémité de la rue et dans sa perspective, de la gare de la ligne Mamers-Saint-Calais, en 1872, qui va accélérer son développement et changer son aspect : des familles aisées y font alors édifier quelques demeures importantes à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Certaines, à l’origine modestes, sont surélevées d’un étage et parées de décors, comme le n°23. Le lotissement rapide de la rue entre la gare et l’impasse du Plan d’Eau, principalement à la fin du XIXe siècle, est souligné par la régularité et l’orthogonalité du parcellaire.

En l’espace de quelques décennies, la rue est presque construite dans toute sa longueur, l’urbanisation du quartier se poursuivant ensuite, notamment dans la 1ère moitié du XXe siècle, par la rue de la Libération. On y trouve également le café-hôtel de la Gare de la famille Divaré (n°33) et la poste entre 1901 et 1925 (n°22) et actuellement (n°31). Au début du XXe siècle, selon les recensements, s’y côtoient des professions et des statuts sociaux très différents : maire, médecin, bourreliers, forgeron, sabotier, tailleur, horloger… Les dernières maisons de la rue sont construites dans les années 1950-1960 (n°6 et 8). La rue Cossonneau ne prend le nom de rue de la Gare que tardivement vers le milieu du XXe siècle. Les maisons les plus modestes, ou les plus proches de la place du Général Leclerc, sont souvent les plus remaniées au cours des dernières décennies.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes, Epoque contemporaine

La rue s’étire d’ouest en est depuis la place du Général Leclerc jusqu’au carrefour de la Croix de l’Ormeau sur la route de Connerré à Bonnétable. Elle forme un coude après avoir longé l’emplacement de l’enceinte du prieuré (disparue) : une des tours ponctuant le mur était encore visible à cet angle au début du XXe siècle. L’urbanisation tardive de la rue, notamment du côté de la gare, lui confère certaines spécificités, à commencer par un parcellaire régulier et aéré. Les maisons, parallèles à la rue, sont souvent précédées d’une petite cour close qui les place en retrait de la voirie. Les petits logements d'artisans en rez-de-chaussée y côtoient les demeures plus cossues à étage carré, à trois travées ou plus. Les décors de façade sont assez présents : lucarnes en pierre de taille, corniche, agrafes sculptées, bossages d’angles… Des jardins, parfois de grandes dimensions, se trouvent à l’arrière du front bâti : on y accède par les maisons ou par des passages privés.

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; non classé. 1793-1915 : délibérations du conseil municipal de Tuffé.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 7 F 28. Papiers Menjot d'Elbenne, prieuré de Tuffé.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 5 M 217. 1825-1884 : poteries et faïenceries de Tuffé.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 O 111. 1838-1925 : chemin de grande communication de Vouvray-sur-Huisne à Alençon, commune de Tuffé.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 370. Matrices cadastrales, registres des augmentations et diminutions de construction de Tuffé.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 5 S 336. 1868 : enquête sur l'emplacement des stations de la voie ferrée Mamers-Saint-Calais, commune de Tuffé.

Bibliographie

  • COMBES-MESIERE, Lucette, GALBRUN-CHOUTEAU, Gil. Potiers et faïenciers de la Sarthe. Le Mans : éditions de la Reinette, 2002.

    p. 484-485

Documents figurés

  • 1826 : plan dressé pour l'implantation de la faïencerie Ledru dans la rue Cossonneau à Tuffé. (Archives départementales de la Sarthe ; 5 M 217).

  • 1757-1759 : plan terrier du prieuré de Tuffé. (Archives départementales de la Sarthe ; 2 Mi 139).

  • 1839 : plans d'alignement de la rue de la Gare et de la Grande rue, et de redressement de l'extrémité de la Grande rue (actuelle rue de la Mairie) à Tuffé. (Archives départementales de la Sarthe ; 3 O 111).

  • 1831 : plan cadastral napoléonien de Tuffé. (Archives départementales de la Sarthe ; PC\370).

  • Collections de cartes postales et de photographies anciennes, commune de Tuffé Val de la Chéronne. (Collection particulière).

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Pays du Perche sarthois
Barreau Pierrick
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Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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