Le projet du banc d'œuvre est évoqué dès1853, en lien avec la restauration du chapitre, avec le souci de l'harmoniser avec la chaire qui vient d'être restaurée. Cependant le banc ne sera réalisé qu'en 1869, par Pierre Baranger, et son emplacement fut plusieurs fois discuté. Un décret de 1809 exigeait que le banc de fabrique soit placé le plus possible en face de la chaire, mais en 1863 le banc alors en place est jugé gênant tant par les clercs pour quitter dignement le chœur en fin de cérémonie, que par les marquilliers entendre les sermons. En 1855, il avait été rappelé que la loi du 26 messidor an X accorde au maire seul (et non aux conseillers municipaux) une place dans le banc de la fabrique, mais comme le conseil municipal pourrait avoir aussi son banc, sous la chaire, lui, on doit placer tous les fabriciens de l'autre côté, éviter que certaines places regardent vers le public. Après avoir hésité à édifier deux bancs l'un devant l'autre "comme dans les administrations", on décidé de l'adosser entier au pilier en vis-à-vis de la chaire, en lui faisant contourner le pilier. Plus tard, entre 1957 et 1977, le banc d'œuvre fut sauvé plusieurs fois de la destruction, la dernière fois au motif original selon lequel "sinon, c'est tout le XIXe siècle qui disparaît".