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Aubigné-Racan : présentation de la commune
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  • Aires d'études
    Lude (Le)
  • Adresse
    • Commune : Aubigné-Racan
      Cadastre : 1811 1848 ; 1972

La commune d'Aubigné s'étire depuis la butte des Veaux, au sud, jusqu'au Gué-de-Brunet, au nord, à la limites avec les communes de Verneuil-le-Chétif et Mayet. Elle recouvre 3203 hectares et comptait 239 feux en 1689 c'est-à-dire plus de 800 habitants. En 1789, la population est montée à près de 1500 habitants. Si la population atteint 2406 habitants en 1868, elle est aujourd'hui de 2100.

Jusqu'en 1789, Aubigné est une paroisse qui dépend de l'élection de La Flèche. A partir de 1801, Aubigné est une commune située dans le canton de Mayet et dans l'arrondissement de La Flèche. En 1934, Aubigné prend le nom d'Aubigné-Racan depuis la confirmation de la naissance d'Honorat de Bueil, le futur poète Racan, au manoir de Champmarin.

En 1851, les matrices cadastrales recensent 625 maisons, 9 moulins et un four à tuiles. Les abris troglodytiques imposables s'élèvent à 448 caves.

La commune d'Aubigné possède les gisements archéologiques les plus nombreux et les plus importants du pays : deux dolmens (La Pierre et le Colombier), une butte gauloise (les Veaux), un village gallo-romain (Cherré) et, enfin, une très importante motte féodale autour de la Haute-Motte.

Il existe au sud de Champmarin (sur la D76, rive sud) une borne qui pourrait signaler la limite entre les provinces du Maine et de l'Anjou.

Le développement du bourg d'Aubigné, complètement en retrait du Loir, apparait comme un déplacement de site, un repli stratégique depuis un site de vallée correspondant à une période de paix et un site plus à l'écart du cours d'eau correspondant à des périodes de troubles.

Selon Fortuné Legeay, Aubigné a de remarquables foins. Les prés et pâtures du fond de la vallée sont propices à l'élevage : les parcs à bœufs sont nombreux et se distinguent des prés. Il est difficile de s'imaginer l'importance de la vigne qui a, aujourd'hui, complètement disparu.

Un village de potiers existait à la Morellerie, nous avons retrouvé des graffitis. Il est difficile de savoir ce que l'on y fabriquait.

Le territoire de la commune est occupé par deux anciens domaines seigneuriaux : Champmarin, et Bossé. Ailleurs, le territoire est partagé entre des propriétaires installés sur les communes limitrophes : les châteaux du Lude, de Mangé à Verneuil-le-Chétif, de Mervé à Luché-Pringé, de la Gannetière au Lude. Cette division du sol est probablement héritée de la Révolution et notamment du partage du domaine des Aiguebelles à Coulongé qui appartenait à l'abbaye Saint-Vincent du Mans.

La transformation des deux principaux moulins à eau de la commune en papeteries industrielles au XIXe siècle est à l'origine d'un essor économique important lié au passage de la ligne de chemin de fer Tours Caen. Néanmoins ce développement industriel restera marginal dans la mesure où les ouvriers de ces deux établissements seront cantonnés sur les deux sites abandonnés aujourd'hui. Varennes poursuit son histoire avec la nouvelle papeterie Allard.

Bibliographie

  • Aubigné. Dans : PESCHE, Julien-Rémy. Dictionnaire topographique historique et statistique de la Sarthe Mayenne : Joseph Floch, 1974, vol. 1. Reprint de l'édition publiée au Mans : Monnoyer, 1829 et suiv.

  • Aubigné. Dans : LEGEAY, Fortuné. Recherches historiques sur Aubigné et Verneil. Paris : Le Livre d'Histoire-Lorisse, 2007. (Monographies des villes et villages de France). Réédition de l'ouvrage paru en 1857.

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2006
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