Le monument aux morts de la paroisse de Sainte-Reine-de-Bretagne fut exécuté par le peintre Albert Baudry peu après 1920, date du dernier décès porté sur la liste. Il offre la singularité d'avoir été réalisé sur une armoire à bannières néo-gothique, cas unique dans le corpus régional des Pays de la Loire. Albert Baudry, né en 1865 à Gesté (Maine-et-Loire), a fait toutes ses études à Nantes avant d'être l'élève, à Paris, de l'abbé Douillard, grand prix de Rome de l'architecture, puis du peintre Joseph Blanc. A la veille de la guerre, en 1913, il choisit de se retirer à Sainte-Reine-de-Bretagne dont il entreprend la décoration complète de l'église néo-gothique. Dès 1915, il débute le chemin de croix, de grandes toiles marouflées sur les deux murs latéraux de la nef. Le travail est terminé en 1920. Il procède alors, probablement, à l'exécution du monument aux morts. Il peint en pendant, sur la seconde armoire à bannières, la liste des curés de la paroisse entre 1680 et 1905. Deux ans plus tard, il achève son œuvre avec les grandes scènes du transept. La Résurrection peinte dans la bras sud en 1925 clôt ce vaste chantier. Le monument aux morts paroissial compte un de nom de plus que le monument communal, celui du soldat François-Marie Perraud, décédé le 22 octobre 1917 des suites d'une maladie contractée au service.