Dossier collectif des édifices « fermes » de VAIGES

 

Les bases de référence sont constituées du cadastre de 1842 (1838 pour les communes de Saint-Georges-le-Fléchard et Saulges), du recensement des populations de 1841 (exceptionnellement de celui de 1846) et de l’enquête d’inventaire menée entre 2002 et 2008 sur le terrain de la Communauté de communes d’Erve-et-Charnie.

 

 

La part des fermes dans l’habitat

 

% population vivant hors bourg et hors écart en 1841

Nombre de fermes dans l’habitat du bourg

Nombre de fermes isolées dans l’habitat hors bourg

Nombre de fermes dans l’habitat de la commune

39%

5/140 (4%)

76/119 (64%)

81/259 (31%)

 

 

La répartition des fermes selon la typologie

 

L’habitat ayant été fortement mais diversement marqué par les transformations intervenues du second quart du XIXe au début du XXe siècle puis dans la seconde moitié du XXe, la typologie est établie en fonction de l’importance des remaniements entrepris après l’établissement du cadastre de 1842.

 

Type I : simple remaniement de l’existant 

Type II : reconstruction partielle 

A : remaniement du logis

B : remaniement complet ou reconstruction sur place du logis

C : reconstruction du logis avec remaniement des dépendances principales.

Type III : reconstruction complète

Type IV : construction ex nihilo

 

Adresse ou lieu-dit

Type

Dénomination actuelle

Rosiers (les)

IIC *

maison

Chémeré-le-Roi (route de)

IV

pépinière

Croix (rue des) 6

IV

maison

Fief-aux-Moines (rue du) 23

IIC

maison

Mans (route du) 5

IV *

maison

Arpentière (l')

IIA

maison

Bailleul (le)

IIC

 

Bas-Coyais (le)

III

 

Bas-Mélé (le)

IIC

maison

Beauchêne

IIB

maison

Beauvais

IIB

maison

Bénardière (la)

III

maison

Biauchère (la)

III

écart

Bidaudière (la)

IIC

maison

Bignon (le)

IIC

inhabitée

Bois (les)

IIC *

maison

Bois-de-Vaiges (le)

III

maison

Bouchardière (la)

IIC

maison

Boulay (le)

IIB

maison

Bourjault (le)

IIB

maison

Bray (le)

IIA

 

Brulys (le)

IIC

maison

Busson (le)

IIB

écart, puis ferme

Châtellier (le)

IIA

 

Chauvellière-Malet (la)

IIB

maison

Chauvinière (la)

IIB

maison

Chellière (la)

IIA

 

Chêne (le)

III

maison

Chopinière (la)

IIB

maison

Coignardière (la)

IIA

 

Cruchonnière (la)

IIC *

maison

Délugère (la)

III

maison

Dérouardière (la)

III

inhabitée

Descends (les)

IIC

maison

Domaine (le)

IIC

 

Ebaudière (l')

III

 

Fauvellière (la)

IIB

ruines

Ferrand

IIC

 

Fertrie (la)

IIA

maison

Foucaudière (la)

IIA

ruines

Gadilleraie (la)

IIC

haras

Gault (le)

IIA

maison

Gontrie (la)

III *

maison

Grande-Chauvellière (la)

IIB

maison

Grande-Haie (la)

IIB

maison

Hamardière (la)

IIB

écart

Haut-Coyais (le)

III

inhabitée

Haut-Mélé (le)

IIA

 

Hermonnière (la)

IIC

maison

Juigné

IIB

 

Laufrière

IIA

 

Loges (les)

IV

maison

Massuardière (la)

IIC *

maison

Monthermont

IIB

maison

Orière (l')

IIB

maison

Oriolet (l')

IIC

bureau

Patience

IIC

maison

Perrerie (la)

IIC *

maison

Perrichait (le)

IIA

écart

Petit-Domaine (le)

IIC

inhabitée

Petit-Rocher (le)

IIB

 

Petite-Haie (la)

IIC

maison

Plessis (le)

IIC *

maison

Remonnière (la)

IIC

vestiges

Rivière (la)

IIB

maison

Robichère (la)

I

maison

Roctière (la)

IIA

maison

Rotrie (la)

I

maison

Roucières (les)

IIC

 

Salver

IIB

 

Séfière (la)

IIC

inhabitée

Sencie (la)

IIB

inhabitée

Sourche

IIB

maison

Tardivière de la Butte (la)

IIA

 

Terpinière (la)

IIA

maison

Tertre (le)

IIA

maison

Touche (la)

IIB

maison

Tuaudière (la)

IIA

maison

Vallées (les)

IIC

maison

Vermaillé

IIC *

maison

Vivannière (la)

IIB

 

* Fermes crées, reconstruites ou fortement remaniées dans la première moitié du XIXe siècle.

Les 11 fermes sélectionnées sont soulignées en gras

 

 

La répartition par type

 

I

IIA

IIB

IIC

III

IV

2

16

22

27

10

4

3%

20%

27%

33%

12%

5%

3%

80%

12%

5%

 

Quatre fermes sur cinq (80%) ont été remaniées significativement ou partiellement reconstruites après 1842, tandis qu’une sur huit (12%) a été entièrement reconstruite et une sur trente (3%) seulement n’a connu que des remaniements limités. Les logis ont été moins transformés que les dépendances : près d’un quart n’a connu que des remaniements de façade (20% + 3%). Toutefois, près de la moitié (33% + 12%) a été reconstruite à un nouvel emplacement et plus d’un quart (27%) a été complètement remanié ou reconstruit au même endroit.

Une ferme sur 20 (5%) a été créée au XIXe siècle : trois sur quatre sont situées dans le bourg, une seule est isolée (les Loges).

 

 

La transformation des fermes entre 1842 et 2004

 

Maison

Écart

Autre

Inhabitée

En ruine

Détruite *

48/87 (55%)

4/87 (5%)

3/87 (3%)

6/87 (7%)

3/87 (3%)

6/87 (7%)

* La Helberdière, détruite au 18e siècle, n’a pas été comptée

 

Plus de la moitié des fermes (55%) a été transformée en maison dans la seconde moitié du XXe siècle. Quatre, soit une sur vingt (5%), ont été converties en écart, principalement à la fin du XXe siècle, par l’aménagement d’anciens bâtiments agricoles en logis. Trois ont reçu une autre affectation (haras, pépinière, bureaux). Une ferme sur dix a été détruite ou ruinée.

En 2004, un peu plus d’une ferme sur cinq (22%) avait encore une fonction agricole.

 

 

Les fermes détruites entre 1772 et 2004

 

Adresse ou lieu-dit

Références cadastrales (1842)

Date de destruction

Bonnelais (la)

C 63

avant 1982

Chauvinières (les)

K 327

1879 (matrices cadastrales)

Helberdière (la)

 

réuni à Beauchêne avant 1740

en ruine en 1772

Homlet (l’)

K 253, 283

1897 (m. c.)

Langronnière

G 199

1937 (m. c.)

Petit-Boulay (le)

H 12

entre 1936 et 1982

Thébaudière (la)

C 118, 128

avant 1982

 

 

 

Le bâti au moment de l’enquête de terrain (2004)

 

Seuls les bâtiments antérieurs à 1940 ont été étudiés.

 

 

Le nombre théorique de bâtiments par ferme

 

269 bâtiments ont été repérés dans 81 fermes, soit une moyenne théorique de 3,32 bâtiments par ferme.

 

 

La répartition des fermes selon le nombre de bâtiments

 

1 bâtiment

2 bâtiments

3 bâtiments

4 bâtiments

5 bâtiments

6 bâtiments

6 (7%)

10 (12%)

34 (42%)

17 (21%)

 15 (18%)

0 (0%)

 

Plus de quatre fermes sur dix (42%) ont trois bâtiments et plus de huit sur dix (82%) en ont entre trois et cinq. Les fermes à un ou deux bâtiments ne représentent qu’une ferme sur cinq (19%). Aucune n’en a plus de cinq.

 

 

Le nombre de fonctions par bâtiments

 

1 fonction

2 fonctions

3 fonctions

4 fonctions

5 fonctions

6 fonctions et +

74 (28%)

94 (35%)

49 (18%)

33 (12%)

13 (5%)

6 (2%)

 

Bâtiments à fonction unique

Plus d’un quart des bâtiments (28%) n’a qu’une fonction. Il s’agit majoritairement de remises (37 cas soit 50% du total) et de porcheries (28 cas soit 38%). Deux logis (maisons de maître de la Gadilleraie et de la Fertrie), deux bergeries, un fournil, un cellier, un poulailler et deux dépendances dont la fonction n’a pas été identifiée ont également été repérés dans cette catégorie.

 

Bâtiments à 2 fonctions

Plus d’un tiers des bâtiments (35%) possède deux fonctions. Près de deux-tiers de cet ensemble (65%) correspondent au couple usuel formé par l’étable ou l’écurie et, au-dessus, la grange (57 étables-granges et 4 écuries-granges). Plus d’un cinquième (21%) est constitué de l’autre couple usuel du logis ou de l’ancien logis et du grenier abritant la réserve à grains et les petites récoltes, fruitières ou légumières (18 logis-grenier et 2 ancien logis-grenier). Moins d’un dixième (8 cas soit 9%) rassemble la remise et l’aire couverte. Dans trois cas, le fournil est associé à une autre fonction, grenier, porcherie ou dépendance. Dans un cas sont rassemblés la remise et la porcherie et dans un dernier cas la porcherie et la bergerie.

 

Bâtiments à 3 fonctions

Près d’un bâtiment sur cinq (18%) possède 3 fonctions. Dans un tiers des cas (16 soit 33%) le couple usuel étable ou écurie-grange est associé à une dépendance secondaire (une porcherie dans sept cas, une remise dans quatre cas, un fournil dans trois cas). Dans un autre tiers, l’autre couple usuel logis-grenier est agrandi d’une pièce contenant le cellier (12 cas) ou le fournil (4 cas). Dans un bâtiment sur sept (7 cas soit 14%), il est associé à une dépendance secondaire (une porcherie dans 6 cas).

 

Bâtiments à 4 fonctions

Un bâtiment sur huit (12%) possède 4 fonctions différentes. Dans 4 cas sur 10 (14 cas soit 42%), cela résulte de l’association des deux couples usuels logis ou ancien logis-grenier et étable-grange. Dans un tiers des cas, le couple logis-grenier est associé à un cellier et à une porcherie (8 cas soit 24%) ou à un cellier et un fournil (3 cas).

 

Bâtiment à 5 fonctions

Un bâtiment sur vingt (5%) possède 5 fonctions. Dans plus de la moitié des cas (7 soit 54%), les deux couples usuels logis-grenier et étable ou écurie-grange sont réunis et associés à une autre fonction (cellier dans 4 cas, fournil dans 2). Dans plus d’un tiers (5 cas soit 38%), le logis-grenier se combine à trois autres fonctions secondaires (cellier, fournil, porcherie, poulailler).

 

Bâtiments à 6 fonctions et plus

Les six bâtiments concernés (2%) associent pour la moitié d’entre eux les deux couples usuels avec deux ou trois autres fonctions (porcherie, cellier, fournil, remise). Dans deux cas, quatre ou cinq fonctions secondaires s’ajoutent au logis-grenier.

 

 

La répartition des fonctions

 

logement

étable

écurie

porcherie ou bergerie

grange

grenier

remise

cellier

fournil

autres

91

(34%)

102

(38%)

26

(10%)

73

(27%)

116

(43%)

88

(33%)

56

(21%)

38

(14%)

26

(10%)

13

(5%)

 

Plus d’un tiers des bâtiments (34%) possède ou a possédé une fonction d’habitat humain, dont plus d’un dixième (11 cas) est un ancien logis. Près de la moitié des bâtiments (48%) abrite de grands animaux : bovins et chevaux. Plus d’un quart des bâtiments (27%) de plus petits animaux : porcs ou moutons. Trois-quarts (76%) des bâtiments disposent d’un espace de stockage des récoltes (grains, foin), tandis que plus d’un bâtiment sur cinq (21%) sert à entreposer le matériel de l’exploitation. Un bâtiment sur sept abrite un cellier (14%) et un sur dix un fournil.

 

 

L’association des fonctions

 

 

fonctions associées

 

logement (91)

étable ou écurie

26 (29%)

fournil

18 (20%)

cellier

36 (40%)

ancien logis (11)

étable ou écurie

6 (55%)

étable ou écurie (116)

logis

26 (22%)

cellier (38)

logis ou logis-étable

36 (94%)

étable ou écurie-grange

1 (3%)

dépendance secondaire

0

seul

1 (3%)

fournil (26)

logis ou logis-étable

17 (65%)

étable ou écurie-grange

4 (15%)

dépendance secondaire

3 (12%)

seul

2 (8%)

porcherie ou bergerie (73)

logis ou logis-étable

25 (34%)

étable ou écurie-grange

12 (16%)

dépendance secondaire

5 (7%)

seule

31 (42%)

remise (56)

logis ou logis-étable

2 (4%)

étable ou écurie-grange

7 (13%)

dépendance secondaire

2 (4%)

isolée

45 (80%)

aire couverte

11 (20%)

 

Plus d’un quart (29%) de l’ensemble des logements (logis, anciens logis, logements secondaires) est associé à une étable ou à une écurie. La part passe à 55% lorsque l’on ne prend en compte que les anciens logis, déclassés lors de la construction d’un nouveau logis au XIXe ou au début du XXe siècle. Dans un logement sur cinq a été repérée une pièce spécifique servant de fournil et dans quatre sur dix une pièce servant de cellier.

La quasi-totalité (96%) des celliers et les deux-tiers (65%) des fournils repérés est associée à un logis.

Quatre porcheries sur dix (42%) sont isolées. Les autres sont associées : un tiers (34%) du total à un logis, une sur six à une étable (16%).

Quatre remises sur cinq (80%) sont isolées. Une sur huit (13%) est accolée à une étable ou une écurie-grange. Une sur cinq (20%) est pourvue d’une aire couverte.

 

 

La datation des bâtiments

 

La première campagne détermine la construction du bâtiment rencontré sur le terrain.

 

Campagne architecturale

XVe-XVIe

XVIe-XVIIe

XVIIe-XVIIIe

XVIIIe-XIXe

Avant cadastre 1842

Milieu XIXe (1842-1875)

XIXe-XXe (1875-1914)

Entre deux guerres

2e moitié XXe

Total

Construction

5

(2%)

18

(7%)

18

(7%)

23

(8%)

57

(21%)

120

(45%)

28

(10%)

/

/

269

1er remaniement

/

4

2

7

/

61

19

1

33

127

2e remaniement

/

/

2

2

/

2

3

1

25

35

3e remaniement

/

/

/

1

/

/

1

/

1

3

4e remaniement

/

/

/

/

/

/

/

/

2

2

Total

5

22

22

33

57

183

51

2

61

436

 

Près de la moitié des bâtiments (121, soit 45%) a été construite avant l’établissement du cadastre de 1842, parmi lesquels plus de la moitié (65, soit 54%) possède la fonction de logement et près de la moitié la fonction étable (59, soit 49%). Cependant 54% d’entre eux (soit 21% du total) n’ont pas pu être mieux datés qu’avant l’établissement du cadastre de 1842 étant donné l’ampleur des remaniements qui empêchent de déterminer si le bâtiment a été complètement remanié ou reconstruit au même emplacement.

L’autre moitié (55%) a été construite entre 1842 et 1914, majoritairement entre 1842 et 1875, parmi lesquels 54 bâtiments présentent la fonction d’étable ou d’écurie (36%), 45 la fonction de remise (30%) et 29 celle de logement (20%).

Les campagnes de remaniement (167) sont moins nombreuses que les campagnes de construction (269). Près de la moitié (47%) des bâtiments a été remaniée au moins une fois et un sur huit (13%) deux fois. Trois bâtiments ont été l’objet de trois grandes campagnes de remaniement et deux de quatre campagnes.

Une campagne de remaniement repérée sur dix est antérieure au cadastre (18, soit 11%). La moitié des remaniements (86, soit 51%) ont été exécutés entre 1842 et 1914, surtout entre 1842 et 1875, et 37% dans la seconde moitié du XXe siècle.

 

 

La datation par type de bâtiment

 

Le type du bâtiment est défini par sa ou ses fonctions principales. Seule la première campagne de construction est prise en compte.

 

Type de bâtiment

XVe-XVIe

XVIe-XVIIe

XVIIe-XVIIIe

XVIIIe-XIXe

Avant cadastre 1842

Milieu XIXe (1842-1875)

XIXe-XXe (1875-1914)

Entre deux guerres

Total

logement

3

 (3%)

13

(14%)

10

(11%)

9

(10%)

27

(30%)

23

(25%)

6

(7%)

/

91

35 (38%)

27 (30%)

29 (31%)

/

logis-étable

3

(11%)

4

(15%)

5

(19%)

1

(4%)

9

(35%)

3

(12%)

1

(4%)

/

26

13 (50%)

9 (35%)

4 (15%)

/

étable ou écurie-grange

1

(1%)

5

(5%)

7

(8%)

5

(5%)

23

(25%)

38

(42%)

12

(13%)

/

91

18 (20%)

23 (25%)

50 (55%)

/

porcherie

1

(3%)

/

1

(3%)

4

(13%)

4

(13%)

19

(61%)

2

(6%)

/

31

6 (19%)

4 (13%)

21 (68%)

/

remise

/

/

/

3

(6%)

3

(6%)

34

(72%)

7

(15%)

/

47

3 (6%)

3 (6%)

41 (87%)

/

 

Plus de deux-tiers (38% + 30%) des bâtiments possédant ou ayant possédé une fonction de logement ont été construits avant 1842, dont une part prépondérante (38% du total) a subi par la suite des remaniements limités, n’ayant pas porté sur la structure mais principalement sur les baies. Ces parts montent à 85% et 50% lorsque l’on isole les bâtiments associant les fonctions de logis et d’étable. La proportion des bâtiments antérieurs à 1842 tombe à moins de la moitié (45%) pour les dépendances principales, dont une sur cinq seulement (20%) a été peu remaniée après 1842 et à moins encore pour les dépendances secondaires : un tiers des porcheries (19% + 13%), une remise sur huit (6% + 6%).

 

 

L’ampleur des remaniements

 

Pas de remaniement important

Baies

Morphologie

Remaniement complet ou reconstruction sur place

141 (52%)

37 (14%)

38 (14%)

53 (20%)

 

Plus de la moitié des bâtiments (52%) n’a pas ou peu été remaniée. À part une dépendance construite au XVIIe ou au XVIIIe siècle et 12 constructions de la fin du XVIIIe siècle ou de la première moitié du XIXe, il s’agit de constructions remontant à la 2e moitié du XIXe siècle ou au début du XXe, étables ou écuries-granges (45, soit 32%), bâtiments secondaires (37 remises, soit 26%, 22 porcheries ou bergeries, soit 16%, 4 autres dépendances) et secondairement logis ou logis-étables (20, soit 14%). Un bâtiment sur sept (14%) a été uniquement repris en façade, dont les deux-tiers possèdent ou ont possédé la fonction de logis (24 soit 65%) et le quart (10 soit 27%) servait d’étable ou d’écurie-grange. Un sur sept a été plus significativement remanié (profil modifié avec l’abaissement de la pente de toiture, agrandissement), 17 logis ou logis-étables (44%), 11 étables ou écuries-granges (29%), 6 remises (16%) et 4 porcheries (11%). Enfin, un sur cinq (20%) a été entièrement remanié ou reconstruit sur le même emplacement que le précédent, parmi lesquels 25 logis ou logis-étables (47%), 23 étables-granges (43%), 3 porcheries et 2 remises.

 

 

La nature du matériau de gros-œuvre

 

Calcaire marbrier

Grès

bois

Schiste

Béton ou ciment

Brique

Non renseigné (crépi)

Seul

 

seul

 

seul

 

seul

 

seul

 

seul

 

 

 

32

47

(29%)

174

48

(83%)

/

5

(2%)

/

5

(2%)

/

3 (1%)

/

/

 

13

(5%)

 

Le grès intervient dans la construction de plus de quatre bâtiments sur cinq (83%). Il est utilisé seul dans deux-tiers des bâtiments (65%). Le calcaire marbrier, abondant dans le sous-sol du sud de la commune, est employé dans près d’un tiers des bâtiments (29%) et seul dans un bâtiment sur huit (12%). Le schiste, pourtant majoritaire dans le sous-sol, n’apparaît que dans cinq bâtiments, datant du XVIIIe siècle (agrandissement de l’étable-grange des Rosiers) et de la deuxième moitié du XIXe siècle (écurie-forge des Rosiers, ferme du Prieuré). Cinq constructions conservent les vestiges de structures à poteaux de bois datant du XVe et du XVIe siècle, chemisées par des murs de pierre postérieurs (logis-étables de la Massuardière daté probablement de 1494 par dendrochronologie, la Bidaudière daté probablement de 1446 par dendrochronologie et la Tuaudière, étable-grange des Rosiers, porcherie de Salver). Un mur en torchis subsiste dans l’une d’entre elles, l’étable-grange des Rosiers.

 

 

Entre 1842 et 1875

Entre 1875 et 1914

Total

Calcaire marbrier

23/79 (29%)

14/79 (18%)

37/79 (47%)

grès

104/222 (47%)

18/222 (8%)

122/222 (55%)

 

Moins de la moitié des gros-œuvres en calcaire marbrier a été construite entre 1842 et 1914 (47%) et plus de la moitié de ceux en grès (55%). L’usage du calcaire marbrier, limité dans le troisième quart du XIXe siècle, semble se développer à la fin du XIXe et au début du XXe siècle au détriment du grès.

 

 

La mise en œuvre des matériaux du gros œuvre

 

moellon

Pierre de taille

parpaing

Autre

269 (100%)

/

3 (1%)

1 (<1%)

 

La mise en œuvre en moellon a été utilisée systématiquement, sauf sur le mur en torchis de l’étable-grange des Rosiers. Trois bâtiments ont été surélevés au moyen de parpaings de béton.

 

 

La nature des matériaux des encadrements de baie

 

Calcaire tufeau

Calcaire

marbrier

Grès

Grès roussard

Granite

Schiste

Brique

Tuileau

Parpaing de brique

bois

Béton, ciment, crépi

seul

 

seul

mixte

 

seul

 

seul

 

seul

mixte

 

seul

 

seul

mixte

 

seul

 

seul

 

seul

 

seul

 

1

2

(1%)

37

 

26

52

(43%)

43

21

(24%)

/

1

12

3

12

(10%)

/

1

15

 

29

33

(29%)

 

2

 

2

(1%)

 /

3

(1%)

2

5

(3%)

13

24 (14%)

 

Le calcaire marbrier est utilisé en encadrement de baie dans près de la moitié des bâtiments (43%). Dans un bâtiment sur dix, il apparaît dans des encadrements mixtes l’associant à  la brique, mis en œuvre à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe. En dépit de l’absence de tuilerie à Vaiges, la brique  a été employée dans plus d’un quart des bâtiments (29%), principalement dans la deuxième moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle et secondairement à l’occasion de remaniements du dernier quart du XXe siècle. Le grès est utilisé dans près d’un quart des bâtiments (24%) et le granite, absent du sous-sol de la communauté de communes, dans un sur dix. Sept encadrements en bois, localement nommés « carrée » ou « carrie », ont été repérés : quatre datent de campagnes de travaux du XVIe ou du XVIIe siècle (la Petite-Haie, la Séfière, la Massuardière, les Descends), un du XVIIe ou du XVIIIe (la Rotrie), un de la première moitié du XIXe siècle (le Bois-de-Vaiges), le dernier de la fin du XIXe ou du début du XXe siècle (la Gadilleraie). Les encadrements d’un bâtiment sur sept (14%) ont été au moins partiellement repris en béton, en ciment ou masqués par un crépi, dans la deuxième moitié du XXe siècle.

 

 

La mise en œuvre des matériaux des encadrements de baie

 

Moellon

Pierre de taille

parpaing

autre

Non renseigné

Seul

 

seul

 

seul

 

seul

 

 

70

19

 (33%)

59

55 (42%)

/

3

(1%)

35

71

(39%)

31

(12%)

 

La pierre de taille est présente en encadrement dans près de la moitié des bâtiments (42%). Dans huit cas sur dix (soit 34% des bâtiments), il s’agit de pierre de taille de calcaire marbrier, utilisée massivement entre 1830 et 1914 et dans près d’un quart (23%, soit 10% du total) de granite taillé. Les pierres de taille de grès, de grès clair et de calcaire de Bernay sont absentes, celles de tuffeau et de grès roussard très rares (3 et 1 utilisations). Le moellon est utilisé en encadrement dans un tiers des constructions (33%). Dans sept cas sur dix (soit 24% du total), il s’agit de grès, et dans près d’un quart (8% du total) de calcaire marbrier.

Les autres mises en œuvre (brique, ciment, béton) concernent près de 4 bâtiments sur dix (39%).

 

 

La répartition de la mise en œuvre entre les fonctions des bâtiments et les périodes de travaux.

 

 

Logis

avant 1842

Logis

après 1842

Dépendances

avant 1842

Dépendances

après 1842

Moellon

17/89

(19%)

1/89

(1%)

30/89

(34%)

41/89

(46%)

Pierre de taille

31/114

(27%)

24/114

(21%)

19/114

(17%)

40/114

(35%)

Brique

30/83

(36%)

12/83

(14%)

13/83

(17%)

28/83

(34%)

 

 

 

moellon

pierre de taille

brique

Logement (91)

18 (20%)

55 (60%)

42 (46%)

Avant 1842 (35)

11 (31%)

13 (37%)

20 (57%)

avant cadastre* (27)

6 (22%)

18 (66%)

10 (37%)

après 1842 (29)

1 (3%)

24 (83%)

12 (41%)

Etable ou écurie-grange (91)

29 (32%)

48 (53%)

33 (36%)

avant 1842 (18)

12 (66%)

6 (33%)

4 (22%)

avant cadastre* (23)

7 (30%)

9 (39%)

8 (35%)

après 1842 (50)

10 (20%)

33 (66%)

21 (42%)

Autre dépendance (87)

42 (48%)

11 (13%)

8 (9%)

avant 1842 (11)

9 (82%)

/

1 (9%)

avant cadastre* (7)

2 (29%)

4 (57%)

/

après 1842 (69)

31 (45%)

7 (10%)

7 (10%)

Total

89

114

83

*bâtiments complètement remaniés ou reconstruits au même emplacement après 1842

 

Les encadrements en moellon sont peu nombreux sur les logis. Un sur cinq (20%) en dispose, alors que trois sur cinq (60%) sont dotés de baies entourées de pierres de taille et près d’un sur deux (46%) d’ouvertures en brique. L’utilisation de la pierre de taille s’est généralisée sur les logis construits après 1842 (83% en sont dotés), parfois conjointement avec la brique (41% en sont pourvus). La présence de la pierre de taille et de la brique sur les logis antérieurs à 1842 concerne des édifices remaniés plus ou moins fortement après la réalisation du cadastre ou construits dans la première moitié du XIXe siècle.

La pierre de taille et la brique sont aussi majoritaires sur les dépendances principales, mais moins nettement : un tiers des étables-granges est pourvue de baies en moellon. Cette part s’élève à deux-tiers pour les édifices antérieurs à 1842 et tombe à un cinquième pour les constructions postérieures à cette date, tandis que l’utilisation de la pierre de taille concerne les deux-tiers d’entre elles et celle de la brique les deux cinquièmes.

La brique et la pierre de taille sont beaucoup moins présentes sur les dépendances secondaires. Ils n’apparaissent chacun que sur un édifice de ce type sur dix construits après 1842.

 

 

Le revêtement des façades

 

Enduit

crépi

251 (93%)

18 (7%)

 

L’enduit de chaux et de terre a été en permanence employée pour recouvrir les maçonneries sous l’Ancien Régime et au cours du XIXe siècle. Ce n’est qu’à partir du milieu du XXe siècle que le crépi de ciment (ou de chaux hydraulique) a été employé sur les façades. Un bâtiment sur quatorze, tous des logis, en est couvert actuellement.

 

 

La nature des matériaux de toiture

 

Ardoise

Tuile plate

Ardoise en fibro-ciment

Toile goudronnée à poudre d’ardoise

Tuile mécanique

Tôle métallique

206 (77%)

6 (2%)

21 (8%)

/

2 (1%)

42 (16%)

 

Rappelons que le matériau le plus utilisé sous l’Ancien Régime était le bardeau de chêne. Celui-ci a été rencontré une seule fois en place lors de l’étude d’Inventaire, dans la commune de Sainte-Suzanne. L’ardoise couvre plus des trois-quarts des bâtiments (77%) et la tuile plate seulement un sur cinquante (2%).Elles sont associées dans 2 bâtiments (1%). Les matériaux contemporains entrent dans près d’un quart des cas (24%).

 

 

Les types de couverture

 

Toit à longs pans

appentis

 

croupe

268 (99%)

52 (19%)

 

29 (11%)

 

La totalité des couvertures est à longs pans, sauf une à un seul pan. Plus d’une sur dix est dotée d’une ou deux croupes en place, datant pour une moitié de la première moitié du XIXe siècle et pour l’autre moitié de la période 1842-1875. Près d’un bâtiment sur cinq possède un corps en appentis. Il s’agit pour les deux-tiers de logis (35 logis, 10 étables-granges, 6 remises, une porcherie). L’appentis abritait un cellier (26, dont 25 accompagnant un logis), une porcherie ou une aire à battre (6, adossées à une remise).

 

 

Les niveaux

 

Sous-sol

Étage de soubassement

Rez-de-chaussée

Rez-de-chaussée surélevé

1 étage carré

Comble à surcroît

3

(1%)

1

(<1%)

256

(95%)

4

(1%)

6

(2%)

149

(55%)

 

La quasi-totalité des bâtiments est en rez-de-chaussée (95%). Trois bâtiments disposent d’un sous-sol, le plus souvent à demi enterré, entraînant un rez-de-chaussée surélevé, et un possède un étage de soubassement. Six logis présentent un étage carré. Il s’agit de trois maisons de maître (la Fertrie, la Gadilleraie, les Rosiers) du XIXe siècle, des logis construits au XIXe siècle de deux fermes situées dans le bourg (5 route du Mans, ferme du Prieuré) et du logis très remanié dans la seconde moitié du XXe siècle (ancien manoir ?) du Petit-Rocher. Plus de la moitié des constructions (55%) disposent d’un comble à surcroît.

 

 

La répartition du comble à surcroît

 

Logement sans étable

Logement-étable

Etable ou écurie-grange

Autre dépendance

45/149 (30%)

14/149 (10%)

81/149 (54%)

9/149 (6%)

 

Logement sans étable

Logement-étable

Etable ou écurie-grange

Autre dépendance

45/65 (69%)

14/26 (53%)

81/91 (89%)

9/87 (10%)

 

Plus des deux-tiers des logis séparés des étables disposent d’un comble à surcroît, contre plus de la moitié des logis-étables. Son usage s’est généralisé au XIXe siècle, avec l’augmentation du volume de grains stocké dans les greniers. La quasi-totalité des logis antérieurs au XIXe siècle en est dépourvu. Seul fait exception le logis de la ferme du Châtellier qui constituait la principale métairie du domaine seigneurial du même nom.

Près de neuf étables-granges sur dix ont un comble à surcroît. Déjà présent sur près de la moitié des édifices antérieurs au XIXe siècle, il s’est généralisé au XIXe siècle et s’est accru en hauteur pour assurer le stockage de quantités plus importantes de foin.

Neuf dépendances secondaires sur dix n’ont pas de comble à surcroît.

 

 

L’organisation de façade

 

À travées

symétrique

Logement

Logement-étable

Etable ou écurie-grange

Autre dépendance

Logement

Logement-étable

Etable ou écurie-grange

Autre dépendance

4

/

3

/

11

1

18

2

 

Près d’un bâtiment sur 8 (32 soit 12%) a une façade dont les percements sont organisés sur la base de la symétrie. Il s’agit d’édifices construits entre 1842 et 1914 et même dès les années 1830, principalement des étables-granges, souvent dotées d’un fond de grange central, et secondairement de logis, généralement à deux pièces et porte centrale. Le logis-écurie du Petit-Domaine qui fait partie des communs du château de Lesnières présente aussi une façade symétrique.

 

 

Les types d’escalier

 

Vis en- œuvre

Vis en demi hors oeuvre

Vis hors- oeuvre

À retour avec jour

À retour sans jour

À palier

/

1

/

/

/

/

 

Le seul escalier recensé, en vis en demi hors-œuvre, est situé dans la maison de maître de la Gadilleraie, reconstruite à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe.

 

 

Les types de charpente de couvrement construite sous l’Ancien Régime

 

Chevron porteur

À ferme et à panne

À ferme et à panne sous chevron porteur

À potence

/

8

12

7

 

Vingt-sept charpentes ont été recensées, douze du type « à ferme et à panne sous chevron porteur » (trois sur des structures sur poteaux de bois du XVe ou du XVIe siècle, dont l’une, à la Massuardière, datée par dendrochronologie de 1493-94, cinq du XVIe ou du XVIIe siècle et quatre du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe siècle, dont une ferme de charpente de la Bidaudière datée par dendrochronologie de 1698), huit du type « à ferme et à panne » (deux sans faux-entrait, dont la panne intermédiaire reposait sur l’arbalétrier grâce à un embrèvement : la partie de la charpente de la Bidaudière reposant sur une structure à poteaux de bois, datée par dendrochronologie du milieu du XVe siècle, et la charpente des Roucières datable du XVIe ou du XVIIe siècle ; quatre à faux-entrait du XVIIe ou du XVIIIe siècle ; et deux sur des remises du XVIIIe et de la seconde moitié du XIXe siècle).