Dossier collectif des édifices « fermes » de
VAIGES
Les bases de référence sont
constituées du cadastre de 1842 (1838 pour les communes de Saint-Georges-le-Fléchard
et Saulges), du recensement des populations de 1841
(exceptionnellement de celui de 1846) et de l’enquête d’inventaire menée entre
2002 et 2008 sur le terrain de la Communauté de communes d’Erve-et-Charnie.
La part des fermes dans l’habitat
% population vivant hors
bourg et hors écart en 1841 |
Nombre de fermes dans
l’habitat du bourg |
Nombre de fermes isolées
dans l’habitat hors bourg |
Nombre de fermes dans
l’habitat de la commune |
39% |
5/140 (4%) |
76/119 (64%) |
81/259 (31%) |
La répartition des fermes selon la typologie
L’habitat ayant été fortement
mais diversement marqué par les transformations intervenues du second quart du
XIXe au début du XXe siècle puis dans la seconde moitié
du XXe, la typologie est établie en fonction de l’importance des
remaniements entrepris après l’établissement du cadastre de 1842.
Type I : simple
remaniement de l’existant
Type II : reconstruction
partielle
A :
remaniement du logis
B :
remaniement complet ou reconstruction sur place du logis
C :
reconstruction du logis avec remaniement des dépendances principales.
Type III :
reconstruction complète
Type IV : construction
ex nihilo
Adresse ou lieu-dit |
Type |
Dénomination actuelle |
Rosiers
(les) |
IIC * |
maison |
Chémeré-le-Roi (route de) |
IV |
pépinière |
Croix (rue des) 6 |
IV |
maison |
Fief-aux-Moines (rue du) 23 |
IIC |
maison |
Mans (route du) 5 |
IV * |
maison |
Arpentière (l') |
IIA |
maison |
Bailleul (le) |
IIC |
|
Bas-Coyais (le) |
III |
|
Bas-Mélé (le) |
IIC |
maison |
Beauchêne |
IIB |
maison |
Beauvais |
IIB |
maison |
Bénardière (la) |
III |
maison |
Biauchère (la) |
III |
écart |
Bidaudière (la) |
IIC |
maison |
Bignon (le) |
IIC |
inhabitée |
Bois (les) |
IIC * |
maison |
Bois-de-Vaiges (le) |
III |
maison |
Bouchardière (la) |
IIC |
maison |
Boulay (le) |
IIB |
maison |
Bourjault (le) |
IIB |
maison |
Bray (le) |
IIA |
|
Brulys (le) |
IIC |
maison |
Busson (le) |
IIB |
écart, puis ferme |
Châtellier (le) |
IIA |
|
Chauvellière-Malet (la) |
IIB |
maison |
Chauvinière (la) |
IIB |
maison |
Chellière (la) |
IIA |
|
Chêne (le) |
III |
maison |
Chopinière (la) |
IIB |
maison |
Coignardière (la) |
IIA |
|
Cruchonnière (la) |
IIC * |
maison |
Délugère (la) |
III |
maison |
Dérouardière (la) |
III |
inhabitée |
Descends (les) |
IIC |
maison |
Domaine (le) |
IIC |
|
Ebaudière (l') |
III |
|
Fauvellière (la) |
IIB |
ruines |
Ferrand |
IIC |
|
Fertrie (la) |
IIA |
maison |
Foucaudière (la) |
IIA |
ruines |
Gadilleraie (la) |
IIC |
haras |
Gault (le) |
IIA |
maison |
Gontrie (la) |
III * |
maison |
Grande-Chauvellière (la) |
IIB |
maison |
Grande-Haie (la) |
IIB |
maison |
Hamardière (la) |
IIB |
écart |
Haut-Coyais (le) |
III |
inhabitée |
Haut-Mélé (le) |
IIA |
|
Hermonnière (la) |
IIC |
maison |
Juigné |
IIB |
|
Laufrière |
IIA |
|
Loges
(les) |
IV |
maison |
Massuardière (la) |
IIC * |
maison |
Monthermont |
IIB |
maison |
Orière (l') |
IIB |
maison |
Oriolet (l') |
IIC |
bureau |
Patience |
IIC |
maison |
Perrerie (la) |
IIC * |
maison |
Perrichait (le) |
IIA |
écart |
Petit-Domaine (le) |
IIC |
inhabitée |
Petit-Rocher (le) |
IIB |
|
Petite-Haie (la) |
IIC |
maison |
Plessis
(le) |
IIC * |
maison |
Remonnière (la) |
IIC |
vestiges |
Rivière (la) |
IIB |
maison |
Robichère (la) |
I |
maison |
Roctière (la) |
IIA |
maison |
Rotrie (la) |
I |
maison |
Roucières (les) |
IIC |
|
Salver |
IIB |
|
Séfière (la) |
IIC |
inhabitée |
Sencie (la) |
IIB |
inhabitée |
Sourche |
IIB |
maison |
Tardivière de la Butte (la) |
IIA |
|
Terpinière (la) |
IIA |
maison |
Tertre (le) |
IIA |
maison |
Touche (la) |
IIB |
maison |
Tuaudière (la) |
IIA |
maison |
Vallées (les) |
IIC |
maison |
Vermaillé |
IIC * |
maison |
Vivannière (la) |
IIB |
|
* Fermes crées, reconstruites
ou fortement remaniées dans la première moitié du XIXe siècle.
Les 11 fermes
sélectionnées sont soulignées en gras
La répartition par type
I |
IIA |
IIB |
IIC |
III |
IV |
2 |
16 |
22 |
27 |
10 |
4 |
3% |
20% |
27% |
33% |
12% |
5% |
3% |
80% |
12% |
5% |
Quatre fermes sur cinq (80%)
ont été remaniées significativement ou partiellement reconstruites après 1842,
tandis qu’une sur huit (12%) a été entièrement reconstruite et une sur trente
(3%) seulement n’a connu que des remaniements limités. Les logis ont été moins
transformés que les dépendances : près d’un quart n’a connu que des
remaniements de façade (20% + 3%). Toutefois, près de la moitié (33% + 12%) a
été reconstruite à un nouvel emplacement et plus d’un quart (27%) a été
complètement remanié ou reconstruit au même endroit.
Une ferme sur 20 (5%) a été
créée au XIXe siècle : trois sur quatre sont situées dans le
bourg, une seule est isolée (les Loges).
La transformation des fermes entre 1842 et 2004
Maison |
Écart |
Autre |
Inhabitée |
En ruine |
Détruite * |
48/87 (55%) |
4/87 (5%) |
3/87 (3%) |
6/87 (7%) |
3/87 (3%) |
6/87 (7%) |
* La Helberdière,
détruite au 18e siècle, n’a pas été comptée
Plus de la moitié des fermes
(55%) a été transformée en maison dans la seconde moitié du XXe siècle.
Quatre, soit une sur vingt (5%), ont été converties en écart, principalement à
la fin du XXe siècle, par l’aménagement d’anciens bâtiments
agricoles en logis. Trois ont reçu une autre affectation (haras, pépinière,
bureaux). Une ferme sur dix a été détruite ou ruinée.
En 2004, un peu plus d’une
ferme sur cinq (22%) avait encore une fonction agricole.
Les fermes détruites entre 1772 et 2004
Adresse ou lieu-dit |
Références cadastrales
(1842) |
Date de destruction |
Bonnelais (la) |
C 63 |
avant 1982 |
Chauvinières (les) |
K 327 |
1879 (matrices
cadastrales) |
Helberdière (la) |
|
réuni à Beauchêne avant 1740 en ruine en 1772 |
Homlet (l’) |
K 253, 283 |
1897 (m. c.) |
Langronnière |
G 199 |
1937 (m. c.) |
Petit-Boulay
(le) |
H 12 |
entre 1936 et 1982 |
Thébaudière (la) |
C 118, 128 |
avant 1982 |
Le bâti au moment de l’enquête de terrain (2004)
Seuls les bâtiments
antérieurs à 1940 ont été étudiés.
Le nombre théorique de bâtiments par ferme
269 bâtiments ont été repérés
dans 81 fermes, soit une moyenne théorique de 3,32 bâtiments par ferme.
La répartition des fermes selon le nombre de bâtiments
1 bâtiment |
2 bâtiments |
3 bâtiments |
4 bâtiments |
5 bâtiments |
6 bâtiments |
6 (7%) |
10 (12%) |
34 (42%) |
17 (21%) |
15 (18%) |
0 (0%) |
Plus de quatre fermes sur dix
(42%) ont trois bâtiments et plus de huit sur dix (82%) en ont entre trois et
cinq. Les fermes à un ou deux bâtiments ne représentent qu’une ferme sur cinq
(19%). Aucune n’en a plus de cinq.
Le nombre de fonctions par bâtiments
1 fonction |
2 fonctions |
3 fonctions |
4 fonctions |
5 fonctions |
6 fonctions et + |
74 (28%) |
94 (35%) |
49 (18%) |
33 (12%) |
13 (5%) |
6 (2%) |
Bâtiments à fonction unique
Plus d’un quart des bâtiments
(28%) n’a qu’une fonction. Il s’agit majoritairement de remises (37 cas soit
50% du total) et de porcheries (28 cas soit 38%). Deux logis (maisons de maître
de la Gadilleraie et de la Fertrie),
deux bergeries, un fournil, un cellier, un poulailler et deux dépendances dont
la fonction n’a pas été identifiée ont également été repérés dans cette
catégorie.
Bâtiments à 2 fonctions
Plus d’un tiers des bâtiments
(35%) possède deux fonctions. Près de deux-tiers de cet ensemble (65%) correspondent
au couple usuel formé par l’étable ou l’écurie et, au-dessus, la grange (57
étables-granges et 4 écuries-granges). Plus d’un cinquième (21%) est constitué
de l’autre couple usuel du logis ou de l’ancien logis et du grenier abritant la
réserve à grains et les petites récoltes, fruitières ou légumières (18 logis-grenier
et 2 ancien logis-grenier). Moins d’un dixième (8 cas soit 9%) rassemble la
remise et l’aire couverte. Dans trois cas, le fournil est associé à une autre
fonction, grenier, porcherie ou dépendance. Dans un cas sont rassemblés la
remise et la porcherie et dans un dernier cas la porcherie et la bergerie.
Bâtiments à 3 fonctions
Près d’un bâtiment sur cinq
(18%) possède 3 fonctions. Dans un tiers des cas (16 soit 33%) le couple usuel
étable ou écurie-grange est associé à une dépendance secondaire (une porcherie
dans sept cas, une remise dans quatre cas, un fournil dans trois cas). Dans un
autre tiers, l’autre couple usuel logis-grenier est agrandi d’une pièce
contenant le cellier (12 cas) ou le fournil (4 cas). Dans un bâtiment sur sept
(7 cas soit 14%), il est associé à une dépendance secondaire (une porcherie
dans 6 cas).
Bâtiments à 4 fonctions
Un bâtiment sur huit (12%) possède
4 fonctions différentes. Dans 4 cas sur 10 (14 cas soit 42%), cela résulte de
l’association des deux couples usuels logis ou ancien logis-grenier et
étable-grange. Dans un tiers des cas, le couple logis-grenier est associé à un
cellier et à une porcherie (8 cas soit 24%) ou à un cellier et un fournil (3
cas).
Bâtiment à 5 fonctions
Un bâtiment sur vingt (5%)
possède 5 fonctions. Dans plus de la moitié des cas (7 soit 54%), les deux
couples usuels logis-grenier et étable ou écurie-grange sont réunis et associés
à une autre fonction (cellier dans 4 cas, fournil dans 2). Dans plus d’un tiers
(5 cas soit 38%), le logis-grenier se combine à trois autres fonctions
secondaires (cellier, fournil, porcherie, poulailler).
Bâtiments à 6 fonctions et
plus
Les six bâtiments concernés
(2%) associent pour la moitié d’entre eux les deux couples usuels avec deux ou
trois autres fonctions (porcherie, cellier, fournil, remise). Dans deux cas,
quatre ou cinq fonctions secondaires s’ajoutent au logis-grenier.
La répartition des fonctions
logement |
étable |
écurie |
porcherie ou bergerie |
grange |
grenier |
remise |
cellier |
fournil |
autres |
91 (34%) |
102 (38%) |
26 (10%) |
73 (27%) |
116 (43%) |
88 (33%) |
56 (21%) |
38 (14%) |
26 (10%) |
13 (5%) |
Plus d’un tiers des bâtiments
(34%) possède ou a possédé une fonction d’habitat humain, dont plus d’un
dixième (11 cas) est un ancien logis. Près de la moitié des bâtiments (48%)
abrite de grands animaux : bovins et chevaux. Plus d’un quart des bâtiments
(27%) de plus petits animaux : porcs ou moutons. Trois-quarts (76%) des
bâtiments disposent d’un espace de stockage des récoltes (grains, foin), tandis
que plus d’un bâtiment sur cinq (21%) sert à entreposer le matériel de
l’exploitation. Un bâtiment sur sept abrite un cellier (14%) et un sur dix un fournil.
L’association des fonctions
|
fonctions associées |
|
logement (91) |
étable ou écurie |
26 (29%) |
fournil |
18 (20%) |
|
cellier |
36 (40%) |
|
ancien logis (11) |
étable ou écurie |
6 (55%) |
étable ou écurie (116) |
logis |
26 (22%) |
cellier (38) |
logis ou logis-étable |
36 (94%) |
étable ou écurie-grange |
1 (3%) |
|
dépendance secondaire |
0 |
|
seul |
1 (3%) |
|
fournil (26) |
logis ou logis-étable |
17 (65%) |
étable ou écurie-grange |
4 (15%) |
|
dépendance secondaire |
3 (12%) |
|
seul |
2 (8%) |
|
porcherie ou bergerie (73) |
logis ou logis-étable |
25 (34%) |
étable ou écurie-grange |
12 (16%) |
|
dépendance secondaire |
5 (7%) |
|
seule |
31 (42%) |
|
remise (56) |
logis ou logis-étable |
2 (4%) |
étable ou écurie-grange |
7 (13%) |
|
dépendance secondaire |
2 (4%) |
|
isolée |
45 (80%) |
|
aire couverte |
11 (20%) |
Plus d’un quart (29%) de
l’ensemble des logements (logis, anciens logis, logements secondaires) est
associé à une étable ou à une écurie. La part passe à 55% lorsque l’on ne prend
en compte que les anciens logis, déclassés lors de la construction d’un nouveau
logis au XIXe ou au début du XXe siècle. Dans un logement
sur cinq a été repérée une pièce spécifique servant de fournil et dans quatre
sur dix une pièce servant de cellier.
La quasi-totalité (96%) des
celliers et les deux-tiers (65%) des fournils repérés est associée à un logis.
Quatre porcheries sur dix (42%)
sont isolées. Les autres sont associées : un tiers (34%) du total à un logis,
une sur six à une étable (16%).
Quatre remises sur cinq (80%)
sont isolées. Une sur huit (13%) est accolée à une étable ou une écurie-grange.
Une sur cinq (20%) est pourvue d’une aire couverte.
La datation des bâtiments
La première campagne détermine
la construction du bâtiment rencontré sur le terrain.
Campagne architecturale |
XVe-XVIe |
XVIe-XVIIe |
XVIIe-XVIIIe |
XVIIIe-XIXe |
Avant cadastre 1842 |
Milieu XIXe (1842-1875) |
XIXe-XXe (1875-1914) |
Entre deux guerres |
2e moitié XXe |
Total |
Construction |
5 (2%) |
18 (7%) |
18 (7%) |
23 (8%) |
57 (21%) |
120 (45%) |
28 (10%) |
/ |
/ |
269 |
1er remaniement |
/ |
4 |
2 |
7 |
/ |
61 |
19 |
1 |
33 |
127 |
2e remaniement |
/ |
/ |
2 |
2 |
/ |
2 |
3 |
1 |
25 |
35 |
3e remaniement |
/ |
/ |
/ |
1 |
/ |
/ |
1 |
/ |
1 |
3 |
4e remaniement |
/ |
/ |
/ |
/ |
/ |
/ |
/ |
/ |
2 |
2 |
Total |
5 |
22 |
22 |
33 |
57 |
183 |
51 |
2 |
61 |
436 |
Près de la moitié des
bâtiments (121, soit 45%) a été construite avant l’établissement du cadastre de
1842, parmi lesquels plus de la moitié (65, soit 54%) possède la fonction de
logement et près de la moitié la fonction étable (59, soit 49%). Cependant 54%
d’entre eux (soit 21% du total) n’ont pas pu être mieux datés qu’avant
l’établissement du cadastre de 1842 étant donné l’ampleur des remaniements qui
empêchent de déterminer si le bâtiment a été complètement remanié ou
reconstruit au même emplacement.
L’autre moitié (55%) a été
construite entre 1842 et 1914, majoritairement entre 1842 et 1875, parmi
lesquels 54 bâtiments présentent la fonction d’étable ou d’écurie (36%), 45 la
fonction de remise (30%) et 29 celle de logement (20%).
Les campagnes de remaniement
(167) sont moins nombreuses que les campagnes de construction (269). Près de la
moitié (47%) des bâtiments a été remaniée au moins une fois et un sur huit
(13%) deux fois. Trois bâtiments ont été l’objet de trois grandes campagnes de
remaniement et deux de quatre campagnes.
Une campagne de remaniement repérée
sur dix est antérieure au cadastre (18, soit 11%). La moitié des remaniements
(86, soit 51%) ont été exécutés entre 1842 et 1914, surtout entre 1842 et 1875,
et 37% dans la seconde moitié du XXe siècle.
La datation par type de bâtiment
Le type du bâtiment est
défini par sa ou ses fonctions principales. Seule la première campagne de
construction est prise en compte.
Type de bâtiment |
XVe-XVIe |
XVIe-XVIIe |
XVIIe-XVIIIe |
XVIIIe-XIXe |
Avant cadastre 1842 |
Milieu XIXe (1842-1875) |
XIXe-XXe (1875-1914) |
Entre deux guerres |
Total |
logement |
3 (3%) |
13 (14%) |
10 (11%) |
9 (10%) |
27 (30%) |
23 (25%) |
6 (7%) |
/ |
91 |
35 (38%) |
27 (30%) |
29 (31%) |
/ |
||||||
logis-étable |
3 (11%) |
4 (15%) |
5 (19%) |
1 (4%) |
9 (35%) |
3 (12%) |
1 (4%) |
/ |
26 |
13 (50%) |
9 (35%) |
4 (15%) |
/ |
||||||
étable ou écurie-grange |
1 (1%) |
5 (5%) |
7 (8%) |
5 (5%) |
23 (25%) |
38 (42%) |
12 (13%) |
/ |
91 |
18 (20%) |
23 (25%) |
50 (55%) |
/ |
||||||
porcherie |
1 (3%) |
/ |
1 (3%) |
4 (13%) |
4 (13%) |
19 (61%) |
2 (6%) |
/ |
31 |
6 (19%) |
4 (13%) |
21 (68%) |
/ |
||||||
remise |
/ |
/ |
/ |
3 (6%) |
3 (6%) |
34 (72%) |
7 (15%) |
/ |
47 |
3 (6%) |
3 (6%) |
41 (87%) |
/ |
Plus de deux-tiers (38% + 30%)
des bâtiments possédant ou ayant possédé une fonction de logement ont été
construits avant 1842, dont une part prépondérante (38% du total) a subi par la
suite des remaniements limités, n’ayant pas porté sur la structure mais
principalement sur les baies. Ces parts montent à 85% et 50% lorsque l’on isole
les bâtiments associant les fonctions de logis et d’étable. La proportion des
bâtiments antérieurs à 1842 tombe à moins de la moitié (45%) pour les
dépendances principales, dont une sur cinq seulement (20%) a été peu remaniée
après 1842 et à moins encore pour les dépendances secondaires : un tiers
des porcheries (19% + 13%), une remise sur huit (6% + 6%).
L’ampleur des remaniements
Pas de remaniement important |
Baies |
Morphologie |
Remaniement complet ou reconstruction sur place |
141 (52%) |
37 (14%) |
38 (14%) |
53 (20%) |
Plus de la moitié des
bâtiments (52%) n’a pas ou peu été remaniée. À part une dépendance construite
au XVIIe ou au XVIIIe siècle et 12 constructions de la
fin du XVIIIe siècle ou de la première moitié du XIXe, il
s’agit de constructions remontant à la 2e moitié du XIXe siècle
ou au début du XXe, étables ou écuries-granges (45, soit 32%), bâtiments
secondaires (37 remises, soit 26%, 22 porcheries ou bergeries, soit 16%, 4
autres dépendances) et secondairement logis ou logis-étables (20, soit 14%). Un
bâtiment sur sept (14%) a été uniquement repris en façade, dont les deux-tiers possèdent
ou ont possédé la fonction de logis (24 soit 65%) et le quart (10 soit 27%)
servait d’étable ou d’écurie-grange. Un sur sept a été plus significativement
remanié (profil modifié avec l’abaissement de la pente de toiture,
agrandissement), 17 logis ou logis-étables (44%), 11 étables ou écuries-granges
(29%), 6 remises (16%) et 4 porcheries (11%). Enfin, un sur cinq (20%) a été
entièrement remanié ou reconstruit sur le même emplacement que le précédent, parmi
lesquels 25 logis ou logis-étables (47%), 23 étables-granges (43%), 3 porcheries
et 2 remises.
La nature du matériau de gros-œuvre
Calcaire marbrier |
Grès |
bois |
Schiste |
Béton ou ciment |
Brique |
Non renseigné (crépi) |
|||||||
Seul |
|
seul |
|
seul |
|
seul |
|
seul |
|
seul |
|
|
|
32 |
47 (29%) |
174 |
48 (83%) |
/ |
5 (2%) |
/ |
5 (2%) |
/ |
3 (1%) |
/ |
/ |
|
13 (5%) |
Le grès intervient dans la
construction de plus de quatre bâtiments sur cinq (83%). Il est utilisé seul
dans deux-tiers des bâtiments (65%). Le calcaire marbrier, abondant dans le
sous-sol du sud de la commune, est employé dans près d’un tiers des bâtiments
(29%) et seul dans un bâtiment sur huit (12%). Le schiste, pourtant majoritaire
dans le sous-sol, n’apparaît que dans cinq bâtiments, datant du XVIIIe
siècle (agrandissement de l’étable-grange des Rosiers) et de la deuxième moitié
du XIXe siècle (écurie-forge des Rosiers, ferme du Prieuré). Cinq constructions
conservent les vestiges de structures à poteaux de bois datant du XVe
et du XVIe siècle, chemisées par des murs de pierre postérieurs
(logis-étables de la Massuardière daté probablement
de 1494 par dendrochronologie, la Bidaudière daté
probablement de 1446 par dendrochronologie et la Tuaudière,
étable-grange des Rosiers, porcherie de Salver). Un
mur en torchis subsiste dans l’une d’entre elles, l’étable-grange des Rosiers.
|
Entre 1842 et 1875 |
Entre 1875 et 1914 |
Total |
Calcaire marbrier |
23/79 (29%) |
14/79 (18%) |
37/79 (47%) |
grès |
104/222 (47%) |
18/222 (8%) |
122/222 (55%) |
Moins de la moitié des
gros-œuvres en calcaire marbrier a été construite entre 1842 et 1914 (47%) et plus
de la moitié de ceux en grès (55%). L’usage du calcaire marbrier, limité dans
le troisième quart du XIXe siècle, semble se développer à la fin du
XIXe et au début du XXe siècle au détriment du grès.
La mise en œuvre des matériaux du gros œuvre
moellon |
Pierre de taille |
parpaing |
Autre |
269 (100%) |
/ |
3 (1%) |
1 (<1%) |
La mise en œuvre en
moellon a été utilisée systématiquement, sauf sur le mur en torchis de
l’étable-grange des Rosiers. Trois bâtiments ont été surélevés au moyen de
parpaings de béton.
La nature des matériaux des encadrements de baie
Calcaire tufeau |
Calcaire marbrier |
Grès |
Grès roussard
|
Granite |
Schiste |
Brique |
Tuileau |
Parpaing de brique |
bois |
Béton, ciment, crépi |
||||||||||||||
seul |
|
seul |
mixte |
|
seul |
|
seul |
|
seul |
mixte |
|
seul |
|
seul |
mixte |
|
seul |
|
seul |
|
seul |
|
seul |
|
1 |
2 (1%) |
37 |
26 |
52 (43%) |
43 |
21 (24%) |
/ |
1 |
12 |
3 |
12 (10%) |
/ |
1 |
15 |
29 |
33 (29%) |
2 |
2 (1%) |
/ |
3 (1%) |
2 |
5 (3%) |
13 |
24 (14%) |
Le calcaire marbrier est
utilisé en encadrement de baie dans près de la moitié des bâtiments (43%). Dans
un bâtiment sur dix, il apparaît dans des encadrements mixtes l’associant
à la brique, mis en œuvre à la fin du
XIXe siècle ou au début du XXe. En dépit de l’absence de
tuilerie à Vaiges, la brique a été employée dans plus d’un quart des
bâtiments (29%), principalement dans la deuxième moitié du XIXe
siècle et au début du XXe siècle et secondairement à l’occasion de
remaniements du dernier quart du XXe siècle. Le grès est utilisé
dans près d’un quart des bâtiments (24%) et le granite, absent du sous-sol de
la communauté de communes, dans un sur dix. Sept encadrements en bois, localement
nommés « carrée » ou « carrie »,
ont été repérés : quatre datent de campagnes de travaux du XVIe
ou du XVIIe siècle (la Petite-Haie, la Séfière,
la Massuardière, les Descends), un du XVIIe
ou du XVIIIe (la Rotrie), un de la
première moitié du XIXe siècle (le Bois-de-Vaiges),
le dernier de la fin du XIXe ou du début du XXe siècle
(la Gadilleraie). Les encadrements d’un bâtiment sur
sept (14%) ont été au moins partiellement repris en béton, en ciment ou masqués
par un crépi, dans la deuxième moitié du XXe siècle.
La mise en œuvre des matériaux des encadrements de
baie
Moellon |
Pierre de taille |
parpaing |
autre |
Non renseigné |
||||
Seul |
|
seul |
|
seul |
|
seul |
|
|
70 |
19 (33%) |
59 |
55 (42%) |
/ |
3 (1%) |
35 |
71 (39%) |
31 (12%) |
La pierre de taille est
présente en encadrement dans près de la moitié des bâtiments (42%). Dans huit
cas sur dix (soit 34% des bâtiments), il s’agit de pierre de taille de calcaire
marbrier, utilisée massivement entre 1830 et 1914 et dans près d’un quart (23%,
soit 10% du total) de granite taillé. Les pierres de taille de grès, de grès
clair et de calcaire de Bernay sont absentes, celles de tuffeau et de grès roussard très rares (3 et 1 utilisations). Le moellon est
utilisé en encadrement dans un tiers des constructions (33%). Dans sept cas sur
dix (soit 24% du total), il s’agit de grès, et dans près d’un quart (8% du
total) de calcaire marbrier.
Les autres mises en
œuvre (brique, ciment, béton) concernent près de 4 bâtiments sur dix (39%).
La répartition de la mise en œuvre entre les fonctions
des bâtiments et les périodes de travaux.
|
Logis avant 1842 |
Logis après 1842 |
Dépendances avant 1842 |
Dépendances après 1842 |
Moellon |
17/89 (19%) |
1/89 (1%) |
30/89 (34%) |
41/89 (46%) |
Pierre de taille |
31/114 (27%) |
24/114 (21%) |
19/114 (17%) |
40/114 (35%) |
Brique |
30/83 (36%) |
12/83 (14%) |
13/83 (17%) |
28/83 (34%) |
|
moellon |
pierre de taille |
brique |
Logement (91) |
18 (20%) |
55 (60%) |
42 (46%) |
Avant 1842 (35) |
11 (31%) |
13 (37%) |
20 (57%) |
avant cadastre* (27) |
6 (22%) |
18 (66%) |
10 (37%) |
après 1842 (29) |
1 (3%) |
24 (83%) |
12 (41%) |
Etable ou écurie-grange (91) |
29 (32%) |
48 (53%) |
33 (36%) |
avant 1842 (18) |
12 (66%) |
6 (33%) |
4 (22%) |
avant cadastre* (23) |
7 (30%) |
9 (39%) |
8 (35%) |
après 1842 (50) |
10 (20%) |
33 (66%) |
21 (42%) |
Autre dépendance (87) |
42 (48%) |
11 (13%) |
8 (9%) |
avant 1842 (11) |
9 (82%) |
/ |
1 (9%) |
avant cadastre* (7) |
2 (29%) |
4 (57%) |
/ |
après 1842 (69) |
31 (45%) |
7 (10%) |
7 (10%) |
Total |
89 |
114 |
83 |
*bâtiments complètement
remaniés ou reconstruits au même emplacement après 1842
Les encadrements en moellon
sont peu nombreux sur les logis. Un sur cinq (20%) en dispose, alors que trois
sur cinq (60%) sont dotés de baies entourées de pierres de taille et près d’un
sur deux (46%) d’ouvertures en brique. L’utilisation de la pierre de taille
s’est généralisée sur les logis construits après 1842 (83% en sont dotés),
parfois conjointement avec la brique (41% en sont pourvus). La présence de la
pierre de taille et de la brique sur les logis antérieurs à 1842 concerne des
édifices remaniés plus ou moins fortement après la réalisation du cadastre ou
construits dans la première moitié du XIXe siècle.
La pierre de taille et la
brique sont aussi majoritaires sur les dépendances principales, mais moins
nettement : un tiers des étables-granges est pourvue de baies en moellon.
Cette part s’élève à deux-tiers pour les édifices antérieurs à 1842 et tombe à
un cinquième pour les constructions postérieures à cette date, tandis que
l’utilisation de la pierre de taille concerne les deux-tiers d’entre elles et
celle de la brique les deux cinquièmes.
La brique et la pierre de
taille sont beaucoup moins présentes sur les dépendances secondaires. Ils
n’apparaissent chacun que sur un édifice de ce type sur dix construits après
1842.
Le revêtement des façades
Enduit |
crépi |
251 (93%) |
18 (7%) |
L’enduit de chaux et de terre
a été en permanence employée pour recouvrir les maçonneries sous l’Ancien
Régime et au cours du XIXe siècle. Ce n’est qu’à partir du milieu du
XXe siècle que le crépi de ciment (ou de chaux hydraulique) a été employé sur
les façades. Un bâtiment sur quatorze, tous des logis, en est couvert
actuellement.
La nature des matériaux de toiture
Ardoise |
Tuile plate |
Ardoise en fibro-ciment |
Toile goudronnée à poudre
d’ardoise |
Tuile mécanique |
Tôle métallique |
206 (77%) |
6 (2%) |
21 (8%) |
/ |
2 (1%) |
42 (16%) |
Rappelons que le matériau le
plus utilisé sous l’Ancien Régime était le bardeau de chêne. Celui-ci a été
rencontré une seule fois en place lors de l’étude d’Inventaire, dans la commune
de Sainte-Suzanne. L’ardoise couvre plus des trois-quarts des bâtiments (77%)
et la tuile plate seulement un sur cinquante (2%).Elles sont associées dans 2
bâtiments (1%). Les matériaux contemporains entrent dans près d’un quart des
cas (24%).
Les types de couverture
Toit à longs pans |
appentis |
|
croupe |
268 (99%) |
52 (19%) |
|
29 (11%) |
La totalité des couvertures
est à longs pans, sauf une à un seul pan. Plus d’une sur dix est dotée d’une ou
deux croupes en place, datant pour une moitié de la première moitié du XIXe
siècle et pour l’autre moitié de la période 1842-1875. Près d’un bâtiment sur
cinq possède un corps en appentis. Il s’agit pour les deux-tiers de logis (35
logis, 10 étables-granges, 6 remises, une porcherie). L’appentis abritait un
cellier (26, dont 25 accompagnant un logis), une porcherie ou une aire à battre
(6, adossées à une remise).
Les niveaux
Sous-sol |
Étage de soubassement |
Rez-de-chaussée |
Rez-de-chaussée surélevé |
1 étage carré |
Comble à surcroît |
3 (1%) |
1 (<1%) |
256 (95%) |
4 (1%) |
6 (2%) |
149 (55%) |
La quasi-totalité des bâtiments
est en rez-de-chaussée (95%). Trois bâtiments disposent d’un sous-sol, le plus
souvent à demi enterré, entraînant un rez-de-chaussée surélevé, et un possède
un étage de soubassement. Six logis présentent un étage carré. Il s’agit de
trois maisons de maître (la Fertrie, la Gadilleraie, les Rosiers) du XIXe siècle, des
logis construits au XIXe siècle de deux fermes situées dans le bourg
(5 route du Mans, ferme du Prieuré) et du logis très remanié dans la seconde
moitié du XXe siècle (ancien manoir ?) du Petit-Rocher. Plus de
la moitié des constructions (55%) disposent d’un comble à surcroît.
La répartition du comble à surcroît
Logement sans étable |
Logement-étable |
Etable ou écurie-grange |
Autre dépendance |
45/149 (30%) |
14/149 (10%) |
81/149 (54%) |
9/149 (6%) |
Logement sans étable |
Logement-étable |
Etable ou écurie-grange |
Autre dépendance |
45/65 (69%) |
14/26 (53%) |
81/91 (89%) |
9/87 (10%) |
Plus des deux-tiers des logis
séparés des étables disposent d’un comble à surcroît, contre plus de la moitié
des logis-étables. Son usage s’est généralisé au XIXe siècle, avec
l’augmentation du volume de grains stocké dans les greniers. La quasi-totalité
des logis antérieurs au XIXe siècle en est dépourvu. Seul fait
exception le logis de la ferme du Châtellier qui
constituait la principale métairie du domaine seigneurial du même nom.
Près de neuf étables-granges
sur dix ont un comble à surcroît. Déjà présent sur près de la moitié des
édifices antérieurs au XIXe siècle, il s’est généralisé au XIXe siècle et s’est
accru en hauteur pour assurer le stockage de quantités plus importantes de foin.
Neuf dépendances secondaires
sur dix n’ont pas de comble à surcroît.
L’organisation de façade
À travées |
symétrique |
||||||
Logement |
Logement-étable |
Etable ou écurie-grange |
Autre dépendance |
Logement |
Logement-étable |
Etable ou écurie-grange |
Autre dépendance |
4 |
/ |
3 |
/ |
11 |
1 |
18 |
2 |
Près d’un bâtiment sur 8 (32
soit 12%) a une façade dont les percements sont organisés sur la base de
Les types d’escalier
Vis en- œuvre |
Vis en demi hors oeuvre |
Vis hors- oeuvre |
À retour avec jour |
À retour sans jour |
À palier |
/ |
1 |
/ |
/ |
/ |
/ |
Le seul escalier recensé, en
vis en demi hors-œuvre, est situé dans la maison de maître de la Gadilleraie, reconstruite à la fin du XIXe
siècle ou au début du XXe.
Les types de charpente de couvrement construite sous l’Ancien Régime
Chevron porteur |
À ferme et à panne |
À ferme et à panne sous
chevron porteur |
À potence |
/ |
8 |
12 |
7 |
Vingt-sept charpentes ont été
recensées, douze du type « à ferme et à panne sous chevron porteur »
(trois sur des structures sur poteaux de bois du XVe ou du XVIe
siècle, dont l’une, à la Massuardière, datée par
dendrochronologie de 1493-94, cinq du XVIe ou du XVIIe siècle
et quatre du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe siècle,
dont une ferme de charpente de la Bidaudière datée
par dendrochronologie de 1698), huit du type « à ferme et à panne » (deux
sans faux-entrait, dont la panne intermédiaire reposait sur l’arbalétrier grâce
à un embrèvement : la partie de la charpente de la Bidaudière
reposant sur une structure à poteaux de bois, datée par dendrochronologie du
milieu du XVe siècle, et la charpente des Roucières
datable du XVIe ou du XVIIe siècle ; quatre à
faux-entrait du XVIIe ou du XVIIIe siècle ; et deux sur
des remises du XVIIIe et de la seconde moitié du XIXe
siècle).